Chapter 3

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Et bien souvent, la peine rappelle de belles mélodies


Je suis restée sur le balcon. Je réfléchis. De l'extérieur je vois Soline danser avec un verre à la main. Ah moins une de nous deux s'amuse.

Fais les choses pour toi

Non je ne peux pas, je suis bloquée par mon métier, mon père, mon influence.
Si j'avais voulu faire les choses pour moi je serais allée en école d'astrolomie. D'après mon père ce n'est qu'un divertissement et que ça me passera. S'il savait. Ma mère était, tout comme moi, fascinée par l'astrolomie.
Je pense que le fait d'être la fille unique de Éric Martin doit faire de moi une icône. Pas une fille qui rêve d'étoiles. Sérieusement, ma vie est toute tracée, et ça depuis longtemps. Je décide de rallumer mon téléphone que j'avais éteint quelques heures plus tôt à l'aéroport.

12 appels manqués de Nathan🖤

Nathan🖤
Capucine répond
S'il te plaît rappelle moi
Je m'inquiète
J'ai merdé je suis désolé
Je t'aime putain

Tu m'aimes ? Belle preuve d'amour en tout cas. Plus romantique y'a pas.
De toutes façons les magazines people vont vite prendre cette histoire en étaux, et je n'aurais aucun scrupule à tout balancer.

Je met le mode avion et je retourne dans l'appartement. Je m'adosse à un mur et je regarde le monde. Soline et Sneazzy qui se bécote sur un fauteuil. Les gens qui dansent tous collés les uns aux autres. Eux, ils vivent leur vie à fond. Et moi, je regarde la mienne défilée. Ken et une fille sur le plan de travail en train de s'embrasser. Rien d'étonnant. Je vois Mekra complètement avachi sur le canapé. Je me dirige vers lui.

Moi : La forme ?
Mekra : Je pète la forme meuf.
Moi : T'es sur ? On dirait pas là

J'ai pas pu m'empêcher de rire au vu de son état.

Mekra : Je crois je vais vomir.

J'ai a peine eu le temps de réaliser que le voilà en train de me vomir dessus. Mon pull est répugnant.

Moi : Putain Mekra.
Mekra : Désolé capu...

C'est moi ou il est en train de s'endormir ?
Putain la blague. Je me faufile entre la foule dansante. J'arrive dans une chambre, très belle au passage. Je vois une armoire et je cherche des pulls ou tee-shirts. A la place de trouve une boîte de préservatifs.

Moi : Ah c'est pas ça que je cherche.

Ça y est j'ai mit là main sur un pull à capuche blanc. Je le prend et me met à la recherche de la salle de bain.
Après environ 3 porte ouverte en voyant des gens qui sont à la baise je trouve enfin la salle de bain.

Moi : Putain enfin.

J'y entre et me met face au grand miroir collé au mur. Je suis toute démaquillée et mes cheveux sont en bataille.

Moi : Me dis pas que Ken m'a vu comme ça...
Oh la cata.

Je farfouille dans mon sac pour trouver mon gloss, mon eye liner et mon mascara. Pour la coiffure, on avisera.
J'enlève mon pull et je me retrouve en soutiens gorge à dentelle. Je met mes Airpods. Je ferme le bouchon du robinet et je remplis d'eau le lavabo.
Plusieurs minutes plus tard et le lavabo rempli, je met mon pull à trempouiller dedans.
Damso à fond dans les oreilles j'attend et frotte mon pull.
Tellement prise par la voix grave et apaisante de Damso, j'ai même pas remarqué que quelqu'un s'était introduit dans la pièce où je me trouve en ce moment même en sous vêtements. C'est en relevant ma tête que j'ai vu Ken dans le miroir. Naturellement je sursaute et cache ma poitrine avec mes bras.

Ken : Tu sais j'en ai vu d'autre.
Moi : Sors.
Ken : Jusqu'à preuve du contraire je suis encore chez moi.

Enfoiré, il a du répondant.

Ken : Bon je vais sortir.

Je souffle de soulagement. Juste avant de fermer la porte il s'arrête.

Ken : Mange du maïs ça fait pousser les seins.

Il me fixe, puis fixe ma poitrine toujours cachée par mes bras.

Ken : T'en as besoin là.

Mais quel ordure c'est pas possible.
Je prend le pull à capuche blanc et je l'enfile.
Je laisse mon pull sale dans le lavabo.
Je sors de la salle de bain et j'essaie de trouver un endroit calme pour me poser. Le balcon.
Pas cette fois apparemment, il y a déjà des gens dessus. Toutes les chambres sont prises. Je sors de l'appartement mais le pallier lui aussi est rempli. A côté des escaliers il y a une petite pancarte « accès au toit ».
Parfait, le toit, il n'y aura personne pour me déranger. Je sors mes Airpods et je lance ma musique. Je monte les marches avec une nonchalance inégalable. Arrivée sur le toit, je suis prise au dépourvu par la vue qui est splendide. Pleine vue sur tout Paris. En plus de ça, le ciel est dégagé, beaucoup d'étoiles présente.
Je chantonne du Bruno Mars, « When I was your man » tout en contemplant le ciel qui s'offre à moi.

Feu ~ NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant