Victoria

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New York. 2012

Les mêmes couleurs, le même ciel, les mêmes rues, mais pas la même vision du monde.

Victoria, rédactrice en chef d'un célèbre magazine de mode, était ce que l'on appelle communément " une peste ". Oui, elle était ce genre de femme, narcissique, égocentrique, égoïste.

Tout le monde craignait, détestait mais respectait Victoria pour son ambition, en particulier, son travail acharné, sa volonté de réussir, même si pour cela elle ne ménageait personne. Son charme naturel lui faisait obtenir tout ce qu'elle désirait. Tout sauf une chose. Une amitié.

Ce sentiment de bien être que procure l'amitié, pouvoir partager ses joies, ses peines, s'amuser, tout cela était étranger à Victoria, être une peste ne lui avait jamais permis d'avoir un ou une amie.

Mais peu lui importait car elle ne savait rien de l'amitié, ni même de l'amour. Pour elle, seul être sommet de l'échelle sociale la satisfaisait.

La réussite était son seul but, et sa seule amie, la cigarette. Plus qu'une amie, un réconfort, un soutien, la seule qui lui tenait la main.

C'est donc d'un pas robotique et répété qu'elle allait ce jour là chercher son paquet de cigarettes... ses vogues.

Chaque jour, le même chemin, les mêmes commerçants, les mêmes regards charmés des passants sur sa beauté. Tout allait bien. Tout était merveilleux dans le monde de Victoria. Jusqu'à cette fameuse déviation qui allait l'obliger à changer de rue.

C'est dans cette rue, que son destin allait changer.

Les New-YorkaisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant