Cœur de feu en Laponie

~ PDV Malia ~ Partie 2

Une jeune femme, accompagnée d'une fillette s'approchent de nous lorsqu'elles nous voient venir dans leur direction. Un sourire naît sur mes lèvres quand j'aperçois le regard émerveillé de la plus jeune. Son attention n'arrive pas à se fixer et se porte sur chaque chose qui l'entoure. J'aime voir cette émotion sur les visages de mes petits visiteurs. Je sers la main de notre cliente, tout en lui souhaitant la bienvenue.

— Bonjour et bienvenue à vous deux ici ! précisé-je en leur souriant. Je me présente, je suis Malia et voici Marc, mon oncle !

— Bonjour à vous aussi et merci, c'est vraiment magnifique comme endroit ! Ravie de vous rencontrer, je suis Anna et voici Caroline, ma nièce, me répond-elle ensuite en regardant la fillette.

Cette dernière se tourne vers sa tante avec un grand sourire aux lèvres.

— Tu as vu tata ! C'est trop beau ici, et les chiens ils sont où ? demande-t-elle avec empressement ce qui me fait rire.

— J'ai vu oui et je suis d'accord, c'est très joli, mais j'aimerai avant tout que tu dises bonjour, jeune fille ! la réprimande Anna gentiment.

— Oh, oups... Pardon, Madame... Bonjour ! se reprend-elle penaude de sa voix encore enfantine.

Je doute qu'elle n'est plus de sept ans, vu son apparence, mais surtout ses réactions. Un âge où on est encore émerveillé par chaque chose que l'on voit, l'âge de l'innocence aussi.

— Ce n'est pas grave Caroline, tu peux m'appeler Malia ! Madame ça me vieilli un peu trop, tu ne trouves pas ? la questionné-je en souriant.

Elle prend quelques secondes pour me regarder avec attention, ce qui pourrait me mettre mal à l'aise mais il n'en est rien. Au contraire, le regard sérieux qu'elle pose sur moi me fait sourire. Encore plus lorsque j'entends sa réponse qui vaut de l'or et cause plusieurs réactions.

— Bah, tu n'es pas jeune, hein !

Il n'en faut pas plus pour que mon oncle parte dans un éclat de rire. Je le rejoins aussitôt contrairement à la tante de Caroline qui semble gênée et ne plus savoir où se mettre avec ce que vient de dire la fillette.

— Caro ! tente-t-elle de la reprendre.

— Mais tata, vous me dites de ne jamais mentir ! Que ce n'est pas bien ! essai-t-elle de se défendre.

Je les écoute, tout en tentant de calmer mon rire, ce qui n'est pas une mince affaire, mais j'y parviens et m'empresse de prendre la parole.

— Laissez ! Ne vous en faites pas, il n'y a aucun souci et puis, elle marque plusieurs points cette jeune demoiselle !

— Ah oui ? demande aussitôt la concernée avec intérêt.

— Oui ! Tout d'abord comme tu l'as dit je ne suis pas aussi jeune que toi mais pas non plus une mamie, hein, rigolé-je avant de reprendre. Puis, je te l'accorde que mentir n'est pas bien, donc je ne t'en veux pas ! lui expliqué-je alors en souriant.

Lorsqu'elle entend ce que je lui dis, elle m'offre un grand sourire. Heureuse que je sois d'accord avec elle. Comment ne pas l'être devant une bouille aussi mignonne et je suis certaine qu'elle doit faire tourner en bourrique ses parents, pensé-je alors en déviant mon regard vers Anna.

— Merci à vous de ne pas lui en vouloir, ma nièce ne sait pas vraiment ce qu'avoir du tact veut dire, m'explique alors la jeune femme avec un demi-sourire.

— Aucun problème ! Aller, si nous allions voir les chiens, afin de satisfaire la curiosité de cette demoiselle ! leur dis-je aussitôt, afin de ne pas les faire patienter plus longtemps.