CHAPITRE 18

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Installé dans le dortoir, je me dépêche de changer de vêtements, car vu l'heure avancée, il est grand temps d'aller aider mamy en cuisine pour préparer le déjeuner du midi.

Une fois habillé, je prends la direction de la maison principale avec toujours mon nœud dans l'estomac.

Je vais devoir affronter la cuisinière qui, c'est certain, va vouloir savoir ce qu'il s'est passé entre Andrew et moi.

Ma colère s'est un peu estompée, et j'ai eu le temps de réfléchir aux événements passés dans ce fameux bar.

Bien sûr, je me sens toujours mal de m'être senti utilisé, mais en y réfléchissant à tête reposée, pourquoi Andrew aurait-il fait cela ?

Je sais que j'ai tendance à m'emporter facilement, mais la vie que j'ai eue en Russie m'a rendu méfiant. Alors pourquoi Andrew s'est-il laissé embrasser par ce type, s'il n'a aucune aventure avec lui ?

Ces deux questions me travaillent, car je n'arrive pas à trouver de réponse.

J'entre dans la maison et me dirige vers la cuisine.

— Bonjour, Alex, je vois que tu es là. Est-ce qu'on peut parler ? Me surprend Andrew depuis le salon en m'adressant un sourire.

Je me tourne dans sa direction. Andrew se lève de son fauteuil, où apparemment il était en train de lire. Il est de nouveau vêtu en rancher avec un jeans clair qui épouse ses cuisses puissantes et son magnifique cul bien rebondi.

Il ne m'en faut pas plus pour que mon excitation monte d'un cran. Du coup, je commence à me sentir une nouvelle fois à l'étroit dans mon pantalon.

Il n'y a rien à faire, même après un week-end raté et ma crise d'ado jaloux, je suis toujours autant attiré par lui.

— Ça ne peut pas attendre que je termine mon service de midi ? Je ne veux pas laisser tout le travail à mamy, il lui faut de l'aide pour nourrir toutes ces bouches.

— Bon d'accord, mais je t'attends dans mon bureau pour treize heures trente alors.

— OK, je serai là, lui réponds-je en lui renvoyant un timide sourire.

Mamy m'attend de pied ferme. Je le comprends au regard qu'elle me lance en entrant dans la cuisine. Et pas seulement pour cuisiner. Satanée bonne femme, elle veut toujours mettre son nez partout.

— Ah, Alex, te voilà ! Tiens, prépare la pâte à pancakes, me dit-elle en me tendant le grand saladier en verre.

Bon, apparemment on ne va pas avoir la fameuse discussion, j'en suis content, alors je commence à me détendre un peu.

— Vous comptez préparer quoi avec les pancakes ?

— Rien en particulier, ils seront juste posés sur la table pour que chacun puisse se servir s'ils en ont envie.

— Oh, alors j'ai bien une petite idée, mais je ne sais pas si vous serez d'accord.

— Dits toujours, nous verrons bien.

— Eh bien, j'aimerais plutôt préparer une pâte pour faire des crêpes au jambon et champignons.

— Désolé Alex, mais je ne sais pas ce que c'est, je n'ai jamais mangé ce plat.

Déçu par son refus, je sors les ingrédients pour préparer les pancakes.

— D'accord, réponds-je un peu déçu tout de même.

— Hey, attends, je n'ai pas dit non, j'ai seulement dit que je ne connais pas cette recette. Tu peux la préparer, les garçons seront surpris de manger quelque chose de nouveau.

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