Chapitre 5 : Vous êtes virée !

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Après le déjeuner, je revins au bureau, je m'aperçus que les affaires de l'autre stagiaire n'étaient plus là.

Mon estomac se serra. Je demandai à l'un de mes collègues, il me dit qu'elle avait été virée.

Les heures qui suivirent semblèrent interminables. J'étais trop stressée.

Peu à peu, le bureau se vida, je restais seule à la fin.
Une porte s'ouvrit et je vis des gens sortir du bureau de Madame, elle les accompagna jusqu'à la porte d'entrée, puis revint.

"Venez !"

Je me levai pour la suivre dans son bureau. Je refermai la porte, elle était assisse sur son fauteuil, les coudes posés sur la table, le menton soutenu par l'extérieur de ses mains, l'air grave.

On resta un moment sans parler, puis elle prit la parole.
"Vous êtes virée !"

J'eus un choc, après cette phrase, je n'entendis pas la suite de ce qu'elle disait.

"Vous m'avez comprise ?"
" Oui"

Je senti les larmes monter. Je les retins du mieux que je pus, mais je savais que mes yeux avaient rougis. Elle continua à parler, mais je ne l'ecoutais plus et sortis de la pièce pour me diriger vers les toilettes.

J'entrai et m'enfermai dans une des cabines. Mes larmes s'échappèrent. Ce qui me faisait mal, c'était pas le fait d'être virée, mais la manière dont elle l'avait fait. Une part de moi avait aussi mal pour une autre raison, raison que je n'arrivais pas à identifier.

Je ressorti de la cabine pour me passer de l'eau sur le visage. J'ouvris la porte et je tombai sur elle. Bras croisés, elle me regardait, avec aucune expression sur le visage.

Je passai de la tristesse à la colère. Mon regard plongea dans le sien. Pour la première fois depuis que je la connaissais, elle baissa les yeux, decroisa les bras et se passa la main dans les cheveux.

"Je n'aurai pas dû vous parler ainsi, c'est à cause de ça que vous pleurez ?"
"Vous êtes sans coeur, je vais prendre mes affaires et je vais m'en aller."

Je ne savais pas où me venait le courage de lui parler sur ce ton, sans avoir peur ! Elle me regarda visiblement étonnée. Elle voulu s'approcher de moi, mais je recula. Elle s'arrêta.

"Je ne veux pas que vous partez"

Là c'est moi qui fus étonnée. Sans rien ajouter, je sorti des toilettes, elle me suivit et m'arrêta par le poignet pour me ramener à elle.

On était face à face, proche, très proche, trop proche. Son regard changeant de nouveau, il devint plus doux et un peu triste. Sa main lâcha mon poignet pour venir tenir ma main.

"Je suis désolée, je n'aurais jamais dû vous parler comme je l'ai fait tout à l'heure... Restez... S'il vous plaît "

Je ne savais pas quoi dire. Elle se rapprocha un peu plus de moi, je pouvais sentir son souffle sur mes lèvres, elle me regarda toujours les yeux dans les yeux.

"S'il te plaît.."

Nos lèvres se frôlèrent à peine lorsqu'on entendit quelqu'un marcher dans le couloir. Je m'échappais de son emprise pour retourner à ma table. Elle essaya de me retenir mais la personne qui marchait, l'interpella.

Je ramassai rapidement le peu d'affaires que j'avais et m'en allai comme une voleuse. Mon ami m'attendait déjà devant, je montais dans sa voiture.

"Oh laaaa tu vas bien ? On dirait que quelqu'un te poursuit..."
"Ça va t'inquiète pas... Tu peux me ramener chez moi s'il te plaît? "
"Bien sûr ! "

On arriva devant chez moi, je descendis, il me suivit.

"Tu peux m'expliquer ce qui se passe ? "
"Rien, elle m'a juste viré c'est tout..."
" Je vois... J'en suis désolée..."

Il s'assit dans un des fauteuils.

"Je suis désolée... Tu veux que je te prenne chez moi..."
"Peut-être, j'ne sais pas, je suis un peu perdue..."
"D'accord je comprends... Je te laisse le temps d'y réfléchir alors"

Soudain son téléphone se mit à sonner, il décrocha. L'appel ne dura pas.

"Faut que je file, je vais prendre Ma dame..."

Je levai les yeux vers lui.

"Pas ta patronne. Ma fiancée. "
" Ah ok d'accord"

Il se leva.

"Elle te passe le bonsoir et espère que tu seras là samedi chez nous"
"Oui oui bien sûr, salut la de ma part également"

Je le raccompagnai jusqu'à la porte d'entrée, puis allai me doucher...

À suivre...

MA BOSSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant