La fille de Sirius

La fin d'un rêve

Les jours et semaines qui suivirent furent comme un rêve, tout semblait parfait, surréaliste, jusqu'à la dernière épreuve du tournoi.

Je menais une vie simple à Poudlard aux côtés de Luna, Neville, Harry, George et surtout Fred avec qui, sans que je puisse expliquer pourquoi, je formais un couple. J'arrivais à ne plus me poser trente six milles questions sur ma vie et me contentais de vivre l'instant présent. Avec Fred je devenais de plus en plus téméraire. Je commençais à ressembler de plus en plus à Sirius qu'à Remus qui m'a pourtant élevé.

Je passais ma journée avec mes amis et mes soirées avec Fred. Nous connaissions tous les deux le château et pouvions nous retrouver dans des endroits discrets où personne ne serait là. A d'autres moment nous testions leurs objets de farces et attrapes ou nous réalisions des farces aux côtés de Georges. C'est d'ailleurs lors d'une de ces farces que nous nous sommes embrassés pour la première fois.

Cela c'était passé quelques jours après le bal. Nous avions eu une idée un soir à la fin des vacances de Noël lors d'un de nos rendez-vous. Je ne sais même plus ce qu'était cette idée, elle devait sûrement être idiote comme toutes celles que nous avions eu ensuite. Si mes souvenirs sont bons, nous avions trouvé marrant de faire un dessin sur un des murs du château grâce à une peinture inventée par les jumeaux. C'était alors l'occasion de tester un de leurs produits. Tout ne s'était pas passé comme prévu.

Alors que j'allais commencer le premier tracer la chatte de Rusard, Miss Teigne fit son apparition suivi des pas du concierge dans un couloirs un peu plus loin. Nous envoyâmes Peeves le distraire pendant que nous nous séparions et fuyions dans les couloirs voisins. Je partis vers la droite, suivi par Fred tandis que Georges partait vers la gauche. Malheureusement, Rusard ne fut pas dub et surtout nous fîmes trop de bruit en fuyant. Il ignora Peeves et ses pas résonnaient derrière nous. Je tentais de me remémorer le plan de Poudlard et de trouver un passage secret pas loin de notre emplacement mais nous n'avions pas choisi un emplacement facilitant la fuite. J'hésitais une seconde à une intersection et Fred me prit la main et tourna sans réfléchir à gauche.

Nous avons foncé droit dans une impasse. Je connaissais ce couloir et il ne menait nulle part. Fred tira sur mon bras, ouvrit une petite porte en bois, me poussa à l'intérieur et referma la porte derrière lui. Nous étions dans un placard à balais bien trop étroit pour que nous nous y tenions parfaitement à deux. J'étais collé à lui et pouvais presque entendre et sentir son cœur battre suite à cette course. Je sentais la colère monter en moi.

Nous étions foutus. Rusard allait vérifier dans cette pièce c'était sûr. Pourquoi Fred, avait-il pris à gauche nous aurions dû continuer tout droit. J'allais pester contre le garçon mais il avait perçu mon froncement de sourcils avant que je ne parle et avait posé sa main sur ma bouche pour m'empêcher de dire quoique se soit.

Mon premier réflexe fut de mordre sa main, mais les pas de Rusard derrière la porte me figèrent et je me contentais de fixer Fred. Étrangement une faible lumière était présente dans ce placard et je pouvais voir son regard tourné vers moi qui m'intimait de me taire. Le concierge s'arrêta devant la porte, marmonna puis fit demi-tour. Je ne pouvais y croire. Comment se fait-il qu'il n'ai pas pensé à regarder dans ce placard ?

La main de Fred se détacha de ma bouche et je souris soulagée. Puis j'ai pris conscience de notre proximité. Mon cœur palpitait plus fort, mais pas à cause de la course. Je commençais à avoir chaud. Priant pour qu'il ne remarque rien, je baissais les yeux et mon regard se posa sur ses lèvres. J'eus alors une furieuse envie de l'embrasser ce qui n'arrangea pas les choses.

Je décidais de replonger mes yeux dans le regard de Fred et y lu de la détermination. Ses mains se posèrent sur mes joues puis se fut le tour de ses lèvres de se poser sur les miennes. Sans réfléchir je répondis à son baisé. C'était ce que j'avais attendu depuis un moment déjà.