Chapitre 3

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Il se passa plusieurs jours depuis ce premier échange de messages sur l'application et les deux jeunes gens avaient continué de s'envoyer des messages d'encouragement et de soutient pour leurs journées de travail. Ils avaient commencé à apprendre à se connaître, mais l'un comme l'autre refusait de se montrer en photo.

Ashlyn était effrayée par ce genre de procédé et Mons' choisissait de protéger son identité.

Charlène et Shirley avaient été mises au courant de la situation et elle leur faisait lire les messages. Ce qui avait rendu les deux amies hystériques, si seulement elles savaient que de l'autre côté de la terre, les six colocataires de Mons' les imitaient...

Leurs plannings étaient tellement surchargés qu'il avait trop peu de temps pour contacter la jeune femme, mais elle n'oubliait jamais de lui envoyer un petit message à l'heure où lui se levait pour aller travailler.

Ce matin-là, ne faisait pas exception à la règle. À un détail près.

"Bonjour, je sais qu'en ce moment tu dois être très occupé et j'espère que tu fais très attention avec les gens autour de toi.

Pour ma part... je me suis faites engueulée par mon patron parce que je n'arrivait pas à faire ce qu'il me disait... Ah si tu savais comment sont les patrons en France... Ahahah, je viens de penser au fait que ça fait très cliché.

Bref, je suis épuisée et je pense que je vais prendre quelques jours de vacances... Mais je doute que mon patron les acceptent.

Je te souhaite bon courage Mons', travail bien et ne te préoccupe pas de ce qu'il se passe autour de toi et reste focus.

Bisous."

Le message semblait si triste, morne voir épuisé.

Il devinait une semaine difficile pour la jeune femme et il sentait une sorte de tiraillement au niveau de sa poitrine.

Cela faisait quelques jours qu'ils discutaient et il prenait de plus en plus de plaisir à lui parler à apprendre à la connaître.

Ils n'avaient pas approfondit la question sur sa dernière relation. Il ne voulait pas la brusquer, c'était surtout beaucoup trop tôt. Mais il sentait qu'elle avait peu à peu confiance en lui.

Étrange, n'est-ce pas ?

- Hyung !

- Oh JK ! sursauta t-il en sentant ce dernier poser une main sur son épaule.

- Tout va bien ?

- Regarde.

Il lui tendit son téléphone pour lui montrer le message et la mine enjouée du jeune homme s'effaça. Le maknae du groupe avait un certain don pour décrypter les émotions des gens.

Son sourire était comme un baume calmant qu'on pose sur les blessures des gens pour que ça cicatrise, mais son sourire venait de disparaître.

- Nam Joon hyung, je pense que cette jeune femme a besoin d'une musique.

L'aîné le dévisagea et un petit sourire énigmatique apparu sur leurs visages.

- Tu es un petit géni. dit-il avant de s'enfermer dans son local afin de composer.

[...]

Quand Ashlyn se réveilla, sa migraine avait empirée.

Mais cette tête de mule d'Eric Colonel n'allait clairement pas la laisser tranquille.

Depuis quelques jours il était comme... déchaîné. Oui, c'est ça, totalement déchaîné et elle en payait les frais.

Charlène et Shirley ne travaillaient pas dans la même entreprise qu'elle, aussi ne pouvait-elle trouver de réconfort que dans les messages qu'elle recevait de ses amies sur son téléphone. Mais c'était mission suicide.

Pourtant, quand elle recevait des messages de Mons', elle ne pouvait s'empêcher d'attendre sa pause avec impatience afin de les lire. Elle aimait ces échanges, ça lui donnait l'impression d'être de retour au lycée quand elle faisait des échanges linguistique.

Elle retrouvait ce genre de sensations qu'elle aimait beaucoup : l'inconnu, la découverte d'une autre nationalité, d'une nouvelle culture à partager etc...

Quand elle arriva à son bureau, elle trouva déjà son patron installé sur son fauteuil une pile de dossiers sur son bureau.

Que l'enfer commence.

- Mademoiselle Lorien !

- Bonjour Monsieur Colonel, fit Ashlyn en déposant son sac à côté du bureau et se délestant de son manteau qu'elle alla suspendre au murs.

- Vous êtes en retard.

Ashlyn tiqua.

- Veuillez m'excuser Monsieur, mais je ne commence qu'à 9h et il est actuellement 8h57. Comme tout les jours j'arrive à cette heure et je badge à 9h. Je ne vois pas en quoi je suis en retard.

Elle alla passer son étiquette devant la badgeuse du couloir afin de signifier sa présence et sa prise de poste.

De retour dans son bureau, elle retrouva son patron complétement furax. Mais que lui voulait-il bon sang ?

- Je vous ai laissé des devoirs, vous devez les terminer rapidement.

Sur ces mots, il quitta l'endroit en claquant la porte qui fit vibrer les murs quand celle-ci se referma avec violence.

- Il me faut des vacances... soupira t-elle en se laissant tomber dans son fauteuil.

[...]

Il n'avait pas quitté son labo depuis qu'il avait reçu le message de la jeune femme.

Il travaillait d'arrache pieds sur sa nouvelle musique, inspiré par la détresse qu'elle avait transmit à travers son dernier message.

Il n'entendit même pas un de ses colocataires, toquer à sa porte avec acharnement.

- Hyung ! HYUNG !

Le jeune Jeong Kook força la poignée afin de rentrer dans l'entre du musicien et le trouva avachit dans son petit canapé, son casque sur les oreilles, l'instrumental passant en boucle dans ses oreilles, une tonne de boulettes de papiers froissés éparpillés un peu partout sur le sol.

- Hyung ?

Il voulu s'approcher pour lui tapoter l'épaule, mais une main le retint.

- Laisse le. Viens, on lui apportera à manger.

Le musicien se leva d'un bond, tournant tel un lion en cage.

- Non, ça fonctionne pas ! s'exclama t-il en fronçant les sourcils. Faut que je réfléchisse...

- Joonie ?

- Yoongie, soupira le chanteur.

- Ça ne va pas ?

Le jeune homme se laissa tomber sur son canapé, soupirant profondément.

- Tiens, écoute et dis moi ce que t'en pense.

Il lui passa son casque et le laissa écouter tout en lui tendant le cahier qu'il avait.

Son ami lança l'écoute et suivi les lignes gribouillées dans tout les sens.

Après plusieurs écoutes, le verdict tomba enfin :

- C'est pour elle ?

- Oui. Son dernier message m'a donné l'envie de créer pour encourager tout nos fans et autres personnes qui sont fatigués et plus qu'exploités.

- Oula. Qu'est-ce qu'elle a ?

Il lu le message et fronça les sourcils.

- Je vais t'aider.

Ils travaillèrent non stop durant deux jours sur cette musique et bien d'autres qui complétèrent leur nouvel album.

***

Le Concert du Net [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant