Chapitre 9

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"Nous vous souhaitons un bon séjour et vous invitons à passer le test de dépistage Covid-19 qui ce trouve près de la salle des arrivées." s'exclama la voix de l'hôtesse de l'air à l'avant de l'avion.

Ashlyn était à bout de nerf.

Durant tout le voyage, elle avait bien cru finir en crise d'hystérie. Son voisin était un rustre anglais qui visiblement avait eu pour jeu, durant les 10h de trajet, de lui glisser une main sur la cuisse. Elle s'était tellement retenu de crier et de se mordre la lèvre inférieure jusqu'à ce que ses canines ne percent la fine couche protectrice pour faire jaillir par gouttes le sang carmin, qu'elle avait failli tourner de l'œil.

Ses amis n'étant pas près d'elle durant toute la durée du vol, elle n'avait pu appeler à l'aide ou même faire signe à une hôtesse sans provoquer tout une esclandre dans l'avion. Elle avait dû garder pour elle ce qui se passait et contenir ses larmes.

Vivement qu'elle puisse quitter cet avion et se retrouver à l'appartement qu'on leur avait loué, la pensée à laquelle elle s'était raccrochée pendant ces 11h.

Une fois dans le couloir pour aller récupérer leurs valises, Ashlyn était prise d'une nausée violente et d'une panique sourde quand l'homme se positionna à côté d'elle.
Elle avait beau accélérer, il garder la même allure et restait calmement près d'elle, ce qui ne l'aida pas quand elle arriva vers les tapis roulants.

Elle chercha ses amis mais ne les vit pas tout de suite. Alors que la panique grandissait en elle, une voix s'éleva distinctement, lui faisant tourner la tête.

- Mademoiselle Lorien ?
- Oui ?
- Bonjour, je suis venu pour vous récupérer afin de vous emmener à votre appartement. Où se trouve le reste de votre groupe ? demanda l'homme calmement, lançant un regard suspicieux à l'anglais surpris mais qui ne s'était pas plus éloigné que ça de la jeune femme totalement apeurée.

Ashlyn se tourna pour les chercher.

- Lyn ! entendit-elle non loin.
- Charlène !L'homme s'aperçu de l'état de la jeune française quand ses deux amies la rattrapèrent de justesse, toute tremblante, la lèvre inférieure charcutée.
- On a pas trouvé ta valise, lui dit Thomas en regardant les deux hommes. Qui c'est ?
- Oh, ce monsieur est là pour nous amener à l'appartement. Je... Je crois que je vois ma valise.

Elle se détacha et tituba vers le tapis roulant, mais se pris les pieds dedans et failli tomber si l'homme ne l'avait pas rattrapé de justesse.

- Est-ce votre sac ?
- Ou...oui Monsieur. Merci...
- Je vais vous conduire directement au van, vous y serez à l'abris.

Elle lui lança un regard surpris mais appréciateur.

Le petit groupe le suivit, Charlène et Shirley de chaque côté de leur amie, leurs maris fermant la marche.  Cependant, l'anglais n'avait visiblement pas envie de lâcher l'affaire, car de loin il continuait à les suivre, un sourire carnassier sur le visage.

Oh oui il ne lâcherait pas cette proie, peut importe qui elle pouvait être, il avait jeté son dévolu sur elle et comptait bien profiter de son séjour d'affaire pour la revoir.

[...]


- Vous allez bien Mademoiselle Lorien ? s'enquit l'homme assis à côté d'elle.
- Je... Ou-oui, je... je crois...
- Que c'est il passé ? Vous a t-on maltraité durant le vol ?

Durant un stop, il se tourna et à voix modéré lui dit :

- Si l'homme qui était à côté de vous vous a fait quoi que ce soit, il suffit de me le dire et je me chargerais de renforcer la sécurité autour de vous et vos amis.
- Non ! s'écria t-elle. Ça... ça ira, je... ne vous embêtez pas pour ça. Merci.

Le Concert du Net [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant