Épιѕode 1 : pαyee poυr вαlαyer deѕ ɢoѕѕeѕ α мι-тeмpѕ

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Épisode 1 : Payée pour balayer des gosses à mi-temps

« Le jeu de jambes, Clarisse ! gueula la maîtresse d'armes à son élève en lui portant un coup du revers de l'épée derrière les genoux. J'en ai marre de gaspiller ma salive !

Clarisse La Rue, pourtant descendante directe du dieu de la guerre, ne put que retomber lourdement sur ses fesses. À seulement treize ans, du haut de son mètre quatre-vingt, elle n'avait rien à envier à un catcheur professionnel. Seulement, l'épéiste de dix-neuf ans, Maxime Nayati, ancienne résidente à la Colonie des Sang-Mêlé, savait la mater dans les règles de l'Art. Le maître et l'élève mesurait la même taille, chose que Clarisse tirait à son avantage pour fusiller l'adulte du regard.

- T'as rien à m'apprendre, tu sais qui est mon père ? commença l'adolescente, dents et poings serrés.

- On en reparlera quand tu auras réussi à me faire face douze minutes sans finir le cul dans le sable. »

Il n'en fallut pas plus à Clarisse pour se relever, comme si ses jambes s'étaient soudain métamorphosées en ressorts, et attaquer de plus belle la maîtresse d'armes. Cette fois-ci, elle avait retenu la technique. Cette fois-ci, elle se souvenait des points non-protégés par la guerrière qui lui faisait face.

Clarisse prit soin de mettre ses pieds parallèles pour garder un appui stable, baissa son buste, et attaqua la côte gauche de Maxime Nayati avec le pommeau de l'épée. La guerrière répliqua par un blocage du pommeau avec le manche de son épée.

« Joli coup ! félicita-t-elle son élève.

Mais Clarisse n'en avait pas terminé. La distraction avec le pommeau avait marché. Elle continua de tracer dans son élan, se baissa jusqu'à toucher le sol de son genoux, et aplatît le plus fort possible le revers de son épée derrière le tibia gauche de Maxime.

La maîtresse d'armes tituba sous l'impact. Clarisse, ayant eu le temps de se redresser pendant que Maxime retrouvait l'équilibre, se plaça dos à son adversaire et braqua le revers de l'épée vers son cou dégagé.

- Retente ta chance, rit Maxime.

L'épée de Clarisse rencontra la lame de sa maîtresse. Découragée ou presque par son attaque infructueuse, Clarisse recula de trois pas, réfléchissant à toute vitesse au moyen de contre-attaquer. Seulement, Maxime profita de ce moment d'hésitation pour abattre le revers de son épée sur le poignet de l'élève.

Clarisse, dans un cri, lâcha le pommeau pour tenir son membre blessé. Son visage prit un air de dégout, quand elle comprit que le premier désarmé dans un combat perdait toujours l'avantage.

- J'abandonne... , articula-t-elle avec difficulté en quittant l'arène.

Même dans son agacement, la fille d'Arès pensa à ramasser l'épée pour aller la nettoyer plus tard. « Ce n'est pas parce qu'une lame est utilisée pour l'entraînement qu'elle doit être négligée. » lui répétait sans cesse sa mère. Clarisse ne supportait pas le caractère atypique de sa maîtresse, mais était réellement imprésionée par ses compétences physiques, et la mystérieuse cicatrice lui barrant la gorge. Parfois, l'adolescente s'imaginait des combats entre Maxime et un dragon sorti de nulle part. Elle se détestait pour assumer son infériorité à l'arène face à l'adulte. Malgré son âge, elle était de loin la meilleure d'entre tous. Alors, comment pouvait-elle accepter si facilement de perdre ?

- Pense à y mettre de la glace ! lui cria Maxime en montrant son poignet. J'ai pas envie d'être renvoyée pour si peu ! »

La jeune fille ne répondit rien mais suivit son conseil. La marque rouge commençait à virer au bleu. Clarisse se dirigea en premier vers le bungalow d'Aphrodite, pour voir si son amie Silena Beauregard n'y était pas. La veille, Clarisse avait oublié de la remercier pour les chocolats offerts par le père de Silena. Aujourd'hui, elle n'y manquerait pas. Clarisse entra dans le bungalow 10 - appartenant à Aphrodite-, pas très à l'aise.

αɴd dιe. [percy jαcĸѕoɴ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant