The World Upside Down - Newtmas

4: Avant match

PDV Thomas :

Je ne sais même pas pourquoi j'ai fait ça. Enfin si. Il était mignon avec ses joues rouges d'efforts après notre dernier entraînement alors je me suis laissé aller et je l'ai embrassé. Ça m'a plu, énormément même. J'en avais envie depuis longtemps mais je m'étais retenu jusqu'à hier. J'avais dû m'excuser juste après, ne voulant pas gâcher notre amitié, expliquant que je ne savais pas ce qui m'avait pris.

Il m'avait regardé un petit moment, le temps que je voie un voile de tristesse s'abattre sur son regard puis s'était retourner en haussant les épaules.

«- C'est pas grave.» avait-il dit.

Il était entré dans le vestiaire pour se changer et, lorsqu'il en était ressorti, il m'avait offert un grand sourire.

«- On est meilleur ami de toutes façons n'est-ce pas ?»

J'avais d'abord entendu une pointe de tristesse et d'espérance dans sa voix puis j'ai eu le sentiment que mon cœur se brisait en petit morceau quand je l'ai regardé partir me laissant seul sur le stade.

Ce sourire qu'il m'avait fourni à ce moment là, je m'en rappellerai toujours. C'était le plus faux et le moins heureux que je n'avais jamais vu. Le visage derrière était dévasté et pas une once de joie brillait dans ses yeux vides. Comment avait-il pu croire que je serais crédule, je le connais par cœur l'ayant comme meilleur ami depuis ma naissance.

Je me retourne le cerveau dans tout les sens, me demandant pourquoi il a réagi comme ça. Pour lui avais-je gâché notre amitié juste parce que je l'avais embrassé ? Il suppose que je l'aime et veut donc s'éloigner de moi ?

Je suis coupé dans mes réflexions par le microphone annonçant d'une voix grésillante toutes les formalités "importantes" avant le match. Perso, ça me fait plus stresser qu'autre chose. Après, ça va faire un match super serré. Chacun connaît chaque tactique de l'autre sur le bout des doigts, ses points faibles.

Et puis il va y avoir un public en plus. Tout les autres match que j'avais fait était contre des adversaires que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam qui devait garder le secret pour nos visages, nos noms et le reste. Ils n'étaient pas diffuser à la télé et l'endroit où l'on jouait était inconnu de tous pour éviter les curieux. Seulement les scores à la fin du match était annoncé publiquement.

Voyant que le discours touche à sa fin, je me lève et me place à l'entrée des vestiaires prêt à apparaître lorsque mon prénom sera annoncé. J'apperçois les milliers de personnes fixant le terrain avidement, ayant sûrement hâte de voir à quoi on ressemble.

Rappeler moi pourquoi j'ai décidé de devenir tennisman ? Je suis timide moi...! En plus il y a des caméras et dernière elles mon père et ma mère bien installé sur le canapé du salon en train d'espérer que je décède avant d'arriver sur le terrain pour que leur réputation respective ne soit pas "endommagée" , nan mais vraiment...

Je récupère ma raquette, la faisant tourner entre mes doigts pour me déstresser.

- Et je vous présente du côté droit Thomas Edison !

Des acclamations et des cris éclatent au moment où je sors de ma loge pour me retrouver à découvert sur le terrain. J'imagine les soupires de déception de mes parents et souris. Les acclamations finissent par se tarir et le commentateur reprend.

- Je vous pris maintenant d'accueillir au côté gauche Newton Isaac !

Newt sors à son tour de sa loge et se place au milieu du terrain, ne faisant pas attention aux acclamations du public une seule seconde. Son regard vient se planter dans le mien et je vois un sourire franc apparaître sur son visage, faisant s'agrandir encore plus le mien. J'ai peut-être encore une chance finalement.

Je sors une balle de ma poche, la fait rebondir par terre sans lâcher Newt des yeux. Je tapote mes baskets contre ma raquette. Aujourd'hui on joue sur un sol en terre battue, c'est celui que je préfère, tous les autres m'empêchent de faire des dérapages. Il n'empêche, je suis conscient que c'est aussi celui sur lequel Newt est le plus à l'aise. Il lui permet de rebondir comme il le souhaite, ce gars a une détente pas possible.

Nous ne nous sommes pas encore lâché du regard. Newt passe une main dans ses cheveux et relève son bandeau blanc les retenant. Je rigole légèrement en reconnaissant le code qu'on avait inventé lorsqu'on était petit. Ça lui ressemble bien de ressortir des trucs comme ça pendant des moments sensé être sérieux.

Je mime des yeux de chinois pour lui faire comprendre que j'ai compris qu'il parlait de Minho. Il sourit et mime à son tour un nuage à côté de sa tête signifiant penser puis cligne des yeux pour fanboyiser et enfin nous montre tout les deux. Bon en clair il me dit que Minho et sûrement en train de fanboyiser sur nous deux.

Je lève les yeux au ciel et cette fois on se met à rire sous les regards remplient d'incompréhension du public.

- Hum... Quelqu'un pourrait m'expliquer ce que foutent ces deux joueurs mort de rire...? demande le commentateur, légèrement amuser par notre comportement.

- ILS SE FOUTENT DE MA GUEULE !!! s'écrit soudain une voix que je connais dans le public.

Je prend quelques secondes avant de réussir à localiser Minho en plein milieu de tous ces gens. Il est entouré de toute la bande plus celle de mon frère qui sont elles aussi mortes de rire.

Je m'arrête enfin après quelques minutes et mon regard revient s'ancrer dans celui de Newt. C'est dingue, en cinq minutes il a réussi à faire s'évaporer tout le stress que j'avais accumulé depuis une semaine.

Je me mets en place pour servir, ne le quittant plus des yeux. Il se place aussi et me regarde avec un air de défi, se léchant la lèvre. Merde, j'ai envie de le manger maintenant, il est trop mignon...! Je me mordille la lèvre inférieure pour éviter de penser à n'importe quoi et rester concentré. Le Newt que j'ai vu hier s'est complètement évaporé.