De mes yeux, je contemple la Beauté du monde,
J'orne ma vue de ton charme, ô Aphrodite.
De mon ouïe, j'écoute de belles musiques profondes,
J'aime prêter l'oreille à ta voix interdite.
De mon odorat, je sens les odeurs vagabondes,
Et je hume, avec plaisir, ton essence maudite.
Je tâte la réalité nouvelle et inédite,
Timoré, je touche ton âme furibonde.
Ton merveilleux et subtile goût à la vie,
Agrémente la mienne d'un amusement inassouvi.
Ma réflexion est sa seule présence,
Ses souvenirs ne sont qu'une futile nuisance.
Mon coeur enfle qu'un simple pantin en bois,
Mais, chaque seconde, me fait mourir pour toi.