Je me suis arrêté sur un banc,
Trop bercé par mes sentiments.
Je ne savais plus quoi penser,
Trop d'expériences nuancées.
J'étais en pleine méditation,
A chercher des affiliations.
Quand, soudain, une femme en robe jaunîe,
En grande robe de cérémonie,
Me regarda de haut et me dévisagea.
Elle était tellement belle que le Ciel en pleura.
Quand elle eût fini, elle s'asseya près de moi,
Comme un jeune homme courtois,
Je lui dît : "Bonjour demoiselle !"
Elle rît, et la seule chose que cette oiselle
Me dit, fût : "Tu me connaît déjà,
On a fait ensemble le bout de chemin jusqu'à là.
Finissant cette phrase, elle me sourît,
Je remarquais enfin que c'était la Vie.
Aussitôt, je lui posai des questions,
Sur notre existence, avec admiration.
En rentrant chez moi, je prîs ma plume,
Pour vous raconter toute la brume,
Que fût notre discution,
Que dis-je, ce que fût notre équation.
"Pourquoi nous fais-tu ça" lui dis-je
"Qu'ai-je fait ?" me demanda-t-elle.
"Pourquoi l'illusion, ce minable prestige ?
Pourquoi les guerres pour des raisons irréelles ?
Pourquoi avoir inventé ce sentiment dérisoire
qu'est l'amour ? Tout le monde se fait avoir...
Pourquoi la souffrance existe-t-elle
et la douleur qui est sous sa tutelle ?
Pourquoi on oublie les bons moments
mais on garde les plus pires, réclamant
les maudits remords qui nous rongent ?
Qui, sans partir, nous plongent,
Dans un tunnel où la sortie est condamnée.
Un tunnel ? Plutôt le couloir de la mort.
On y reste, on y souffre et on y est enchaîné.
Face à eux, on est que des matamores.
Je ne sais plus quoi penser de toi qui était si prometteuse.
Au final, tu n'es qu'une trompeuse.
Je ne suis pas un être humain en pleine liberté,
Je ne suis juste qu'un simple prisonnier.
-Je ne suis pas la coupable,
On me prend juste pour la victime la plus attrayable.
Je ne suis faite que pour vous endurcir,
Je n'ai jamais dit que ça allait être facile,
Je vous sers juste l'élixir,
à vous de ne pas vous montrer si docile.
Je ne suis que le voile qui vous porte à l'horizon,
Vous, le navire qui me suit jusqu'à destination..."
En écrivant ces lignes, je comprends enfin le sens de la Vie:
Elle est prometteuse, c'est vrai.
On cherche tous des plaisirs inassouvis,
Mais on passe forcémenttous par l'arrêt,
Souffrance, afin de devenir plus fort
Et enlevé Damoclès, cette claymore
Qui pend au-dessous de nous,
Et qui, si elle reste, ira jusqu'au bout....