Chapitre 8 : Un amour infini.

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6 décembre 2020


-Bonsoir, Adrien.

-Qu'est-ce que... Bonsoir ! Mais... Vous m'attendiez ?

-Oui. Je suis venu vous inviter à venir partager mon repas, samedi soir. Je sais que vous avez une semaine bien chargée. Alfred m'a dit que vous alliez essayer de réparer la lanterne du phare afin qu'elle soit prête pour les visites. Donc, samedi soir, est-ce que cela vous va ? Ou la semaine prochaine, si vous préférez ?

À cette invitation, les joues du jeune homme rosirent délicieusement, ce que ne manqua pas André.

-Heu... Non ! Enfin... Oui, d'accord ! Avec plaisir ! Samedi soir, ce sera parfait !

André lui offrit son plus beau sourire charmeur dont il avait le secret et hocha la tête en signe d'acquiescement. Un silence passa durant lequel les deux hommes se regardaient. Finalement, un peu gêné, Adrien le rompit.

-Vous voulez entrer boire quelque chose de chaud ?

-Je ne veux pas vous déranger, il est déjà tard. Je ferais sans doute mieux de vous laisser, répondit-il en se détournant, prêt à rentrer chez lui.

En le voyant partir, Adrien se sentit étrangement déçu.

-NON ! ATTENDEZ !

André se stoppa et se retourna, plongeant son regard où se lisait de l'étonnement, dans celui perdu d'Adrien qui ne se reconnaissait plus. Mais qu'est-ce qu'il foutait ?! Il ne le connaissait même pas vraiment ! Mais... À la pensée qu'il parte déjà, son cœur s'était serré. Alors, ces mots étaient sortis de sa bouche, sans vraiment réfléchir.

-Heu... Je veux dire... Vous m'avez attendu dans le froid. La moindre des choses est que je vous offre une boisson bien chaude ! Venez ! ordonna-t-il avant de se diriger jusqu'à la porte et de l'ouvrir.

Il avait du mal à se concentrer sur la serrure qui, avec le froid, montrait un peu de résistance, car la présence d'André dans son dos, si près de lui, le déconcentrait. Il sentait sa chaleur réconfortante et son odeur. Il sentait bon, d'ailleurs !

-Besoin d'aide ?

De gêne, les joues d'Adrien rougirent furieusement. Il avait deviné son trouble ! 

La honte...

Le jeune homme prit une grande inspiration et remit la clé dans la serrure. Il attrapa ensuite fortement la poignée qu'il remonta le plus possible et miracle, la clé fit enfin un tour complet, et la porte s'ouvrit !

-Et voilà ! s'exclama-t-il triomphant.

Le jeune homme se retourna, le sourire aux lèvres, avant de se figer soudainement. Il ne s'était pas aperçu qu'André était si près, si près au point de presque le toucher. La vapeur de leur souffle se mêlait et aucun des deux ne bougeait. Des doigts glacés mais tendres vinrent caresser sa joue et le courant électrique qui le traversa alors, le fit sortir de sa transe. Adrien se déplaça sur le côté afin de s'éloigner. Il ne vit pas la tristesse qui traversa le regard du bel homme aux cheveux bruns qui le surplombait de sa hauteur. Il ouvrit la porte et avant qu'il ne puisse inviter André à le suivre, une boule de poils noirs sortit à toute vitesse du phare !

-Ho, non ! FRANCIS !

Les chats avaient vraiment ce don de gâcher les moments romantiques et intimes pour les amener directement dans l'angoisse ou la contrariété...

Un hiver éternel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant