Mes pas devenus lourds écrasaient sous mes pieds parfois des brindilles, des feuilles et de la terre boueuse ou parfois de l'herbe et de la verdure. Mes jambes étaient douloureuses et comme des poids de plusieurs tonnes difficiles à soulever. En plus de cela, à force de monter et descendre mes cuisses commencer à tirer. Mon seule réconfort, le vent frais soufflant sur ma peau meurtrier et brûlante. Fessant aussi danser les branches et feuilles des arbres.
Je marchais depuis maintenant un temps indéfini. Après m'être réveillée de ce songe, je m'était rendue compte que j'étais totalement perdue en forêt.
On m'avait expliquée, que notre ville était située en plein milieu d'une forêt sur une chaîne de montagnes. Donc nous étions exclus du monde, nous vivions par nos propres moyens et très peu de ravitaillements venant de l'extérieur, c'est comme ça que l'on appelait le monde au-delà de la ville. Tout ce que l'on pouvait voir autour de chez nous n'étaient que les montagnes et les forêts. Un horizon de vert sur des centaines de kilomètres, à perte de vue.
J'avais essayée de faire demi-tour mais impossible de retrouver le chemin que j'avais pue prendre. J'avais essayé de nombreuses directions, faire entre demi-tour, à droite ou à gauche. J'avais finalement l'impression de tourner en rond. Car j'avais déjà traversée trois fois la même clairière et longue cinq fois un ruisseau que je soupçonnais d'être le même à chaque fois. Plus je marchais plus je voyais le soleil suivre sa progression, m'indiquant que le temps passait.
Il était bas, sûrement fin d'après-midi, quand je me suis arrêtée contre un arbre. Je n'en pouvais plus, mes jambes me torturaient, mon souffle était lourd et ma gorge me brûlait, et je ne retrouver plus le ruisseau ! J’évitais de m’assoir pour ne pas me couper les jambes, même si j’en mourrai d’envie. Si je m’arrêtai complètement maintenant je ne pourrais plus repartir.
Il fallait que je réfléchisse à une solution. Marchais au hasard ne m'amenais à rien de bon. J'avais fait ça par instinct pur et non par réelle réflexion. Sûrement dû à la panique et à mon état.
Une forêt immense signifiait que le risque de me perdre était encore plus grand. Si ça se trouvait, je m’étais que encore plus éloignée dans la ville. Même, j’ignorais jusqu’à où m’avait amené mon rêve. Peut-être étais-je beaucoup trop loin pour qu’on me retrouve. J’allais peut-être passer la nuit ici, voir des jours, ou des semaines !
Il semblerait que m’arrêter pour réfléchir, n’avait aidé cas faire monter ma peur. J’étais tellement occupée à chercher un chemin que je n’avais pas vraiment prie le temps d’angoisser sur le faite que : j’étais perdue en pleine forêt.
Ça pouvait paraître stupide et ça devait peut être l’air mais ce n’est que maintenant que je m'en rendait entièrement compte.
Mon cœur, déjà affaiblie par cette longue marche, se mit à palpiter encore plus fort. Ma respiration déjà meurtrier fut encore plus saccadée. Il ne manquais vraiment plus que je fasse une crise d’angoisse. Tout cette peur acculée retombait d'un coup lourd et violent sur mon corps et mon esprit déjà fragilisé.
Je fermais les yeux et essayée de contrôle ma respiration. Je devais me calmer. Retrouver mon chemin et rentrer. Je pouvais le faire et même je le devais.
Alors que je vois les couleurs s'assombrir et les ombres s’agrandir. La nuit tombant sur la forêt. J'entendis raisonner un tintement sourd.
Une cloche. J'en étais persuadée. Une cloche semblable à celle d'une église retentissant en écho entre les arbres. Faible et lointain mais reconnaissable. Le son du métal s'entre choquant lourdement.
C'était peut-être celle de la grande église dans notre ville, quand celle-ci sonnée à chaque heure, elle pouvait résonner dans tout la ville. Maintenant elle semblait m’indiquer le chemin, je devais juste le suivre. Un nouvel espoir naquit en moi.
Pris d'un nouvel élan, je me relevais de suite et suivis le son de la cloche. Mes jambes me semblais aussi lourdes que le plomb mais aussi mous que du coton à la fois, prêt à céder à n'importe quel moment. Mais j'étais emplie d'un nouveau regain de vie, déterminée à suivre la cloche et sortir de cette forêt.
J'avançais vers le son, la forêt autrefois plus colorée, devait monochrome au fur et à mesurer que le soleil disparaissait au loin. Je voyais beaucoup moins bien ce qui m'entourait, ce qui était à mes pieds ou encore droit devant moi.
Malheureusement, rien n'empêchera le jour de se coucher ou n'arrêtera le temps pour moi. Je ne pouvais que ralentir le rythme de marche et être plus prudente de où mettre le pied.
Je pensais déjà à la tête de Paul quand il me verrait revenir. Paul, il devait être mort d'inquiétude. Me laisser retourner à l'école lui avait déjà était pénible alors si il avait appris ce qui c'était passé ça devait être encore pire. Je ne voulais même pas penser à tout ce qui aller se passer suite à ce qui était arrivé à l'École.
Mais alors que j'étais plongée dans mes pensées, quelque chose me frappa. La cloche, elle ne s'arrêtait pas.
Normalement, si je suis sûre de moi, la cloche d’une église sonner toute les heures et à chaque fois, celle-ci sonner le nombre exacte de l'heure qu'il est. Trois coups pour trois heures, cinq pour cinq heures et ainsi de suite.
Hors là, elle continuait encore de sonner. Malgré quelle sonnait déjà depuis un bon petit moment. J'étais sûre d'avoir entendu cette cloche sonner au moins plus de 15 fois.
Une nouvelle angoisse s'ajouta à tout les autres. Alors que j'entendais encore cette cloche et qu'il fessait maintenant nuit. Le son métallique serrait mon cœur à chaque coup encore plus fort. En plus de cela, la pénombre me privait de pratiquement toute ma visibilité.
J’essayai de rester rationnelle. Mon idée la plus logique était qu'on essayait sûrement de me retrouver et que la cloche de l'église devait avoir reçu l'ordre de sonner en continuer pour servir de repérer. Comme un phare guidant les bateaux en pleine mer voulant rentrer au port.
Je repris donc ma route, je ne m'était même pas rendue compte que je m'étais arrêtée. Je continuai donc dirigée vers les coups incessants.
J'avais l'impression de n'entendre plus que cette cloche. Mes bruits de pas, ma respiration, le vent entre les arbres ou même les grillons avaient disparus face à l'omniprésence de cette instrument.
Enfin je vis le bout de la forêt, mais contre toute attente j'étais maintenant face à un champ. Avec le noir, j'ignorais de quoi il s'agissait même si à première vue j'aurais dit du maïs.
Je m'avançais prudemment quand mon pied huerta quelque chose de solide. Je regardais par réflexe m’attendant à un énième cailloux comme en forêt. Je vis alors un morceau de bois.
Je m'abaissais et l'examiner de plus près. Je découvris que celui-ci était accroché à un autre morceau de bois. On aurait dit un reste de clôture en bois. Mais vu l'état d'humidité et de moisissure de ce bois, cela devait faire des années qu’elle était tombé.
Bon, bonne nouvelle, j'étais dans un endroit qui a était habité. Mauvaise nouvelle, il « était » habité. Je pouvais sûrement trouver un abri mais je ne serai pas plus avancée sur où j'étais.
Je levai les yeux et cherchai un signe de la main de l'homme. J’ai due me mettre sur la pointe des pieds pour mieux voir par-dessus le champ. J'étais pas vraiment trop petite mais quand même. Je devais élargir mon champ de vision.
Je vis alors une sorte de maison ancienne mais dans un sale état. On aurait dit qu'elle s'était écroulée ou quelque chose du genre. Je préférais ne pas m'y risquer. Elle ne devait pas être sûre et il faudrait que je passe à travers le champ.
Je tournais la tête à ma droite. J'entendais la cloche. C'était comme ci elle était juste à côté. Je me mis alors à avancer prudemment.
Je longeai le champ et je vis un autre bâtiment. Plus petit que le précédent mais tout aussi ancien. En tout cas, il était toujours debout. À sa forme, on aurait dit une sorte de chapelle. Je ne serai en dire plus, ma seule source de lumière était les rayons de la lune qui venait de se lever.
Je commençai à avancer vers le petit bâtiment. Les tintements métalliques devenant de plus en plus forts et résonnaient dans mes tympans et ma poitrine. Ils venaient de la chapelle c'était sûr.
J'en étais plus si loin quand soudain, je fus arrêté. On m'avait tiré le bras en arrière et plutôt fort. J'avais même failli perdre l'équilibre. Je me retournai à toute vitesse pour voir… rien.
Il n'y avait personne qui aurait pu m'arrêter ou quelque chose qui aurait pu s'accrocher à ma manche. Il n'y avait rien, juste le champ à ma gauche et la forêt autour.
J'étais totalement confuse cherchant du regard n'importe quoi expliquant ce qui c'était passée. On avait retenu mon bras, j'en étais persuadée.
Mais d'un coup, un cri strident raisonna à travers la forêt. Il me semblait être lointain mais la personne avait criée tellement fort que ça avait du s'entendre sur des kilomètres à la ronde. On aurait dit une femme ou bien alors un jeune enfant vu le ton aiguë. Mais il s'arrêta net sans explication.
À cet instant, c'était comme ci tout bruit avait cessé et que tout c'était arrêté. Je tournais ma tête vers l'horizon. Je voyais des oiseaux s’enfuir à tirer d'ailes comme ayant été effrayés par quelque chose. Tout ça me donnais la chair de poule.
Puis mon souffle se coupa et mon cœur arrêta de battre quand la cloche, qui jusqu'à présent avait résonnait sans arrêt, se stoppa d'un coup.
Je tournais sur moi-même à la vitesse de l'éclair. Je fixai la prétendue chapelle. Brisant alors le silence lourd, des bruits de pas s'échapperaient de la bâtisse. Ils se rapprochaient de la porte.
J'étais complètement figée, regardant la porte, quelqu'un aller en sortit d'un instant à l'autre. Juste face à moi.
Mais d’un coup, je fus poussée violemment sur le côté. Je tombais et percutais le sol, bras en avant pour me réceptionner. Je levais les yeux et je vis que j'étais tombée dans le champ entre les hauts céréales.
Je voulais me relever mais j'étais clouée au sol comme ci on m'écrasait de tout son poids. Je voulais me plaindre dire quelque chose. Mais impossible d'ouvrir ma bouche. Je n’eue même pas le temps de paniquer. Les pas se rapprochèrent.
Je me stoppai et les écoutai arriver jusqu'à derrière moi puis s'arrêter. Un long frisson me parcourue tout le corps, remontant du bas de mon dos jusqu'à ma nuque me donnant la chair de poule.
J'avais un pressentiment, j'ignorais qui ça pouvait être, mais j'avais comme un instinct me hurlait de ne pas bouger, que j'étais en danger.
Tout ça m'avait semblé dure une éternité avant que la marche reprenne. Je l’écoutai s'éloigner petit à petit. Mais même une fois que je ne les entendais plus, je restai à terre. Je n'osais pas bouger du tout au cas où.
Après de très longues minutes à rester mon corps étendu à même le sol de terre rêche, j'ai essayée de me relevai et réussie étrangement avec succès. La pression ayant totalement disparue. Pas le temps de réfléchir. Je sautais sur mes pieds et partit à tout allure derrière moi, à l’opposé de l'inconnu.
Je me retrouvais à nouveau en forêt, n'y voyant toujours rien, cognant parfois contre de nombreux obstacles que je ne pouvais pas tous identifier. Courant comme ci j'avais le diable à mes trousses. Même si techniquement j'ignorais si cette personne m'avait repérée et suivis.
Mais à ce moment-là, il n'y avait que mon instinct de survie qui fonctionnait ainsi que mes jambes et donc j’ai fuie. Fuie aussi loin que possible. Loin de cette endroit de malheur et de ce danger.
Je respirai la bouche grande ouverte, fessant énormément de bruit à chaque respiration. Mes yeux étaient écarquillés même si il m'était impossible de voir quoique ce soit. Je sentais mon cœur battre tellement vite que j'avais peur qu'il explosait, et c’est presque ce qui fit.
Quand dans ma course folle, je fus arrêtée nette par une lumière éclatante et vive qui brûla douloureusement mes yeux que je fermai de suite.
Sous le choc, mes pieds s’emmêlèrent et je tombais, encore, en arrière contre le sol. Mais contrairement à la terre légèrement humide et couverte d’herbe d'une forêt. J'étais tombais sur quelque chose de très, très, solide semblable à de la pierre.
Là ça commençai à faire beaucoup et mal en plus de cela.
J'ouvris les yeux qui s’élargirent en grands en voyant le sol de pierre qui n'était autre que du goudron. J'étais sur une route, une vraie route !
Je levais ensuite mes yeux vers la source de lumière qui m'avait causée cette accident. Non sans de grande difficulté. Je dû mettre ma main devant mes yeux pour ne pas être éblouie par la lumière. Après un moment d'adaptation, je pouvais clairement voir que la lumière était celles de phares d'une voiture.
J'entendis un bruit fort puis de juron d’une voix clairement en colère.
La silhouette de celui-ci qui devait être le conducteur apparue devant la lumière. Il s’approcha et se mit à ma hauteur. Il me saisit par les épaules avec une sacrée poigne.
- « Tu te rends compte que j'aurais pu t’écraser crétine ! Putain qu'est-ce que tu fous là !? »
Je n'arrivai pas à lui répondre entre chamboulée et réfléchissant aux dizaines d'informations que je devais lui donner et qui restaient toutes coincés au fond de ma gorge.
Ni lui ni moi ne purent finir cette conversation. Car, les phares de la voiture se mirent à clignoter sans raison apparente. Alors que lui et moi fixions la voiture, des bruits de pas arrivant à tout allure se firent entendre juste derrière moi.
J'avais été suivie. Je sentais mon corps entier frissonner, un frisson désagréable et horrible, me fessant trembler.
Puis un bruit puissant et sec détonna juste à côté de moi. Celui-ci fit siffler mes oreilles dans un bourdonnement douloureux. Je regardais alors le conducteur à mes côtés qui tenait dans ses mains un fusil de chasse visant dans la direction des bruits de pas.
Je cru l'entendre me hurler quelque chose que le bourdonnement avait couvert. Me voyant le regarder bêtement, il m'attrapa violemment le bras et me remis sur mes pieds tenant toujours l'arme de l'autre braquer dans la même direction.
Il me hurla encore dessus tout en me jetant presque en direction de la voiture. C'est la que je compris. J’utilisais mes dernières forces et courue en direction du véhicule. Mes jambes molles et mon manque d'équilibre devaient me faire ressemblait à une ivrogne essayant de courir droit.
Mais je réussi, sans vraiment le comprendre moi-même, à éteindre la voiture, ouvrir la portière et monter à l'intérieur.
Une fois à l'intérieur, j'observai le conducteur et en voyant ses mouvements, le peu de fumée et les étincelles sortir du canon je pouvais clairement comprendre qu'il continuait de tirer.
Après un rapide coup d'œil pour s'assurer que j'étais dans le véhicule, il marcha à reculons en continuant de viser. Il fit un pas, puis deux, puis trois, puis couru et monta à son tour.
Il démarra en une fraction de seconde et l'on fila à tout allure. On devait avoir dépassé les quatre-vingt-dix kilomètres heure. Mais j'en avais clairement rien à faire.
Je jetai un bref regard en arrière et tout ce que je pouvais voir était le paysage forestier défiler aussi rapidement que roulait notre moyen de transport.
C'est alors que toute la tension qui s'était accumulée, depuis mon réveil en pleine forêt et qui avait continuer de s'accumuler jusqu'à maintenant, comme ça à enfin vraiment redescendre. Mes muscles se relâchèrent, mon cœur commença enfin à battre plus doucement et mes poumons pouvaient enfin respirer comme il faut.
Je regardai enfin celui que je pouvais maintenant appeler mon sauveur. J’essayai d’analyser son visage. Couvert de la tête aux pieds de noir, portant même bonnet et cagoule en accord avec le reste.
Je cru l'entendre parler mais se fut mon dernier souvenir avant que tout ne devienne noire, calme et paisible.
VOUS LISEZ
Sachia
Novela JuvenilLa peur est un sentiment, il s'exprime face au danger, face à quelque chose pouvant nous faire du mal ou pouvant entraîner notre mort. Les contes et légendes ont souvent été basés sur la peur pour que les enfants ne fassent pas de bêtises et qu'ils...