Chapitre 4

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Une jeune infirmière vint vérifier l'état d'Happy sur son lit médical et s'apprêtait à éteindre la télé quand la voix douce de Tony Stark la surprit et la fit faire volte face pour tomber sur l'aîné Stark affalé sur une chaise à proximité du lit avec un doux sourire triste avec sa petite sœur debout juste derrière qui épargna un rapide regard à l'infirmière avant de le reporter vers la fenêtre.


« Bonjour... vous pourriez laisser ça ?

-Bien sûr. », assura l'infirmière.


La pauvre infirmière fit un sourire hésitant au milliardaire qui se leva, attirant à nouveau le regard de la belle brune qui l'accompagnait mais qui reporta à nouveau son regard vers la fenêtre, dont les stores étaient légèrement écartés. Juste avant que la plus jeune milliardaire ne reprenne une position similaire à celle des guetteurs, l'infirmière croisa à nouveau son regard. Il était peiné, las et sans âge. On aurait dit que cette femme avait vu les coins les plus sombres de ce monde. À cet instant, l'hyper-sociable milliardaire ne montrait rien de cette présence qu'elle possédait aux galas de charité, tout comme son frère. En ce moment, le regard habituellement si pétillant de cette incroyable femme semblait chargé d'histoires contant mille et une horreurs. Ce regard la faisait paraître si vieille et fatiguée...


L'infirmière fut sortie de ses pensées et de son examen du plus jeune génie, qui ne semblait aveugle de l'examen dont elle était la cible (en réalité, elle en était bien consciente), par le grand frère qui s'était rapprocher de la petite télévision qui diffusait 'Downtown Abbey'.


« Le dimanche soir sur PBS, Downtown Abbey. Il adore. Il trouve ça distingué. J'aimerais aussi que tout le monde porte son badge, il est très à cheval sur ce genre de choses... », expliqua Tony avant de préciser, « Nos hommes ne laisseront entrer personne sans badge. »


Alors que son frère était sur le point de quitter la pièce, l'infirmière aperçut la jeune sœur quitter son poste à la fenêtre pour le rejoindre. Elle fut également témoin du changement dans l'allure de la brune. Ses épaules se redressèrent en une allure confiante, ses premier pas traînant cédèrent la place à une foulée souple et ses yeux qui paraissaient sans âge redevinrent jeunes et pétillants de vie mais aussi empreints de colère et de fermeté. La milliardaire adressa un bref signe de tête à l'infirmière avant de rejoindre son frère qui l'attendait dans le couloir.


*****


Juste devant la porte, une foule de journalistes qui guettait la sorti du duo Stark, avide de leur impression pour nourrir leurs téléspectateurs.


« Nous attendons impatiemment Tony et Manon Stark. Nous espérons recueillir une réaction. »


Soudain, le duo tant attendu franchit les portes de l'hôpital et fut agressé par la totalité des journalistes.


Le duo progressa jusqu'à leur voiture qui Manon contourna pour atteindre le côté passager sans dire un mot jusqu'à ce qu'un homme derrière Tony ne s'exclame, « Qu'est-ce qu'on attend pour tuer ce terroriste ? Simple question. »


Rien qu'en voyant la façon dont son frère se tournait vers son interlocuteur, Manon savait ce qui allait se passer et cela suffit à faire s'effondrer tous ses barrages de retenue. Maintenant elle voulait du sang et peu lui importait le temps qu'ils lui faudrait pour l'obtenir ou la quantité de calme qu'il lui faudrait, elle aurait son carnage... Elle était vraiment impatiente maintenant.


Tony se tint droit devant la caméra du téléphone de l'homme et, ses lunettes soleil masquant sa colère, il s'exprima de la voix la plus froide qu'il possédait, celle du Marchand de Mort.


« C'est ce que vous voulez ? », grogna le milliardaire, « Puisqu'on approche de la fin d'année, moi et ma sœur aimerions envoyer des vœux au Mandarin... Nous attendions de trouver la meilleure façon de les formuler. Nous nous appelons Tony et Manon Stark et nous n'avons pas peur de vous. Nous savons que vous n'êtes qu'un lâche.. », il enleva ses lunettes et Manon laissa l'attitude de la Marchande de Mort s'exprimer dans tout son corps, « Nous avons donc décidé que vous étiez déjà mort. Nous allons donc venir chercher le corps. Ce n'est pas de la politique, rien qu'une bonne vieille vengeance à l'ancienne. Il n'y a pas de Pentagone, c'est entre vous et moi. Et au cas où vous en auriez le cran, voici notre adresse personnelle, 10-8-80 Malibu Point 9-0-2-6-5. On laissera la porte ouverte. »


Et, devinant dans quel état d'esprit était sa sœur et ce qui pourrait la soulager, le brun se saisit du téléphone de son interlocuteur et le jeta à sa sœur qui le propulsa sur une des colonnes de briques derrière elle avec un soupçon de ses capacités de super-soldat. Le téléphone explosa en mille morceaux sous le regard des journalistes.


Tony regarda le propriétaire de l'appareil, « Vous avez ce que vous vouliez. Facturez-moi ce téléphone. »


Sans autre mot, le milliardaire entra dans sa voiture tout comme sa sœur quelques secondes auparavant et démarra sur les chapeaux de roue pour regagner leur villa afin que sa cadette puisse évacuer un peu de sa colère dans des sacs de frappes et reprendre le contrôle d'elle même, sachant parfaitement qu'elle détestait le perdre.

Un Mandarin à terre = Tony  Stark + Manon StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant