I'm with you till the end of the line

Chapitre 8 - C'est quoi ton histoire ?

Il fallait que je découvre ce qui se trouvait dans cette clé et à n'importe quel prix, si Fury m'avait confié cette mission c'était pour une raison et je ne laisserais personne, pas même Steve, se mettre en travers de mon chemin. En parlant de lui il arriva en trombe et me bouscula. Quand nos corps se touchèrent je sentis une chaleur monter. Non ! Je ne pouvais pas ressentir ça, il y a encore quelques semaines je ne ressentais absolument rien et je ne voulais pas que ça change. Aimer quelqu'un, c'était prendre le risque de le perdre. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder, de le sentir, j'étais attirée vers lui tout le temps.

- Oh excuse moi, je ne t'avais pas vu. Dit-il en bafouillant. De toute évidence je le perturbais autant qu'il me perturbait.

- C'est rien

- Je te cherchais

- Eh bien tu m'as trouvé

- Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée que tu ailles faire des recherches à Washington

- Pourquoi ? Moi ils ne me connaissent pas. J'ai plus de chance. Je vais y aller

- OK mais à une condition, je viens avec toi

- Et ben toute façon je crois que j'ai pas trop le choix

- Effectivement

Je commençais à ne même plus réussir à mal lui parler. Il fallait que je me ressaisisse et cette virée à deux n'allait pas beaucoup m'aider.

XX

Après avoir dit au revoir à tout le monde et pris une voiture je m'endormis.

- On arrive dans combien de temps fis-je en me réveillant et en étirant mes bras

- 3 heures environ, tu as dormis deux heures

- C'est vrai ?

- Oui, t'as l'air d'avoir froid, tiens ? Me dit-il en me tendant son pull

- Merci, lui répondis-je en le regardant gênée

- Comment va ta blessure ? Finit-il par répondre en rompant notre lien

- Ça va mieux, j'ai encore un peu mal mais ça va

- Ah ba enfin tu es honnête

- Hein hein très drôle

- On a encore pas mal de route alors autant en profiter

- Pour faire quoi ?

- C'est quoi ton histoire Stark ? Me dit-il

- J'ai pas vraiment d'histoire, je suis une orpheline, j'ai toujours voulu venger mes parents, mais ça tu le sais

- T'en as pas marre de toujours être sur tes gardes. Comment tu fais d'ailleurs pour faire croire aux gens que tu n'es pas celle que tu es

- Tu sais la vérité ça se bricole, on raconte pas toujours la même histoire à tout le monde

- C'est une drôle de façon de vivre

- Je vois ça plutôt comme une façon de pas mourir

Je voyais dans son regard qu'il comprenait ma douleur. Mais plus je passais du temps avec lui plus je baissais ma garde. Il arrivait à me faire parler de moi, et pire je le laissais lire en moi.

- Je sais très bien ce que tu penses de moi Rogers, que je suis perdue, que j'ai fais n'importe quoi dans ma vie et t'as peut-être raison, t'as même sûrement raison, mais la vérité c'est que j'ai jamais pu compter sur quelqu'un d'autre que moi-même, c'est comme ça !

- C'est difficile d'accorder sa confiance à quelqu'un surtout quand on le connaît pas

- Oui mais même quand on le connaît

- Parfois il faut juste essayer, sache que même si je suis pas le tien, toi tu es mon amie

- Je crois que tu t'es trompé de métier Rogers, t'es trop sentimental dis-je en rigolant

- Tu passes ton temps à chercher la mort, tu te fiches des conséquences sauf qu'un jour tu vas gagner et tu te feras tuer.

- Et alors ? J'ai une mission, ma vie n'a plus aucun sens après tout ce que j'ai fais

- Donnes lui un sens

- C'est trop tard... Et toi c'est quoi ton histoire, je veux dire ta vraie histoire, pas celle de Captain America

- Je suis sentimental me dit-il en rigolant

- Ah ba tu vois tu assumes dis-je en souriant à mon tour. Plus sérieusement, j'imagine que t'as du flipper en débarquant de la chambre froide

- On s'habitue. J'ai vu des films, lu des livres, j'essaye de m'adapter

- T'es vraiment un homme parfais hein, mais je suis sûre que t'as un défaut, et je le trouverai

Quelques minutes plus tard je lançais

- Marvin Gaye, 1972, Troubleman, la BO du film

- Quoi ?

- Tout ce que t'as loupé condensé dans un album

- Je prends note

On discuta le reste de la route, sur ce qu'auraient pu être nos vies sans tout ça, et je lui appris pas mal de chose à propos de notre monde.