La maîtresse

8

Clara

J'arrive chez moi, je suis en sueur, je passe la petite porte, et je me dirige vers l'entrée. Quelqu'un m'attend devant chez moi.

Non ce n'est pas possible, Vincent est assis sous le porche et m'attend comme si il était sûr que je n'étais pas bien loin. Il me dévisage et me dit :

- ah ben, c'est pas trop tôt, ça une demie heure que je t'attends !

j'essuie la sueur sur mon front, qui glisse et me pique les yeux :

- mais qu'est ce que tu fais là d'abord, on avait pas rendez vous que je sache ?

- Non, mais je voulais vérifier ce que tu m'as dit hier, dit il en se levant.

- Ce que je t'ai dit hier ? je le pousse de devant ma porte, j'insère la clé, la porte s'ouvre.

J'entre, Vincent me précède :

- et qu'est ce que je t'ai dit .... Encore un peu essoufflée ... hier, dis je en m'étirant.

- Et bien ta petite sortie, avec Mr Mystère ?

Je le regarde, c'est pas vrai, il m'étonnera toujours...

- Ben quoi, je pensais te débusquer au lit, avec ton Apollon !

Sa réponse me déplait alors je pointe mon doigt dans sa direction :

- mais tu vas vraiment pas bien dans ta tête, il faut vraiment que t'arrête tout de suite l'herbe qui fait rire..

Je lui tourne le dos, mais avant je lui lance :

- bon je vais prendre un douche parce que là franchement cette conversation commence sérieusement à me prendre le choux, et puis j'ai froid. Ensuite, je me retourne et ajoute :

- Prends toi quelque chose dans le frigo, si tu as soif, sinon y a du café dans le Thermos.

Je ferme la porte de la salle de bain mais avant j'entends :

-tu veux que je vienne te frotter le dos ou autres choses, ha ! ha ! ha !...

je ferme en secouant la tête, il changera jamais celui-là.

Après une bonne douche, je m'essuie et mets le jeans que j'avais quitté pour aller courir et le pull que j'avais laisser là.

Je sors et trouve Vincent, installé devant mon ordinateur, je panique, mais qu'est qu'il fait ?Est ce que j'avais fermé mes applications ? je ne me rappelle plus. J'essaie d'être naturelle.

Il me relève sa tête, il est toujours prés de l'écran, je suis certaine qu'il a vu quelque chose. Puis avec un sourire évocateur :

« - Alors ? dit il avec un air moqueur.

- Quoi, j'essaie de ne pas me laisser déstabiliser, après tout je ne sais pas ce qu'il a vu.

-Tu chates sur Internet maintenant ,puis il continue en me regardant , non ? je peux pas le croire.

- Hein ? je feins de ne pas comprendre tout en m'approchant de lui.

- Oui, rencontamitié, ça t'évoque quelque chose ?

- Ah ça, oui, je me sens mal, gênée. Mais quel imbécile celui là et puis qu'est qu'il lui a pris de fouiner dans mon ordinateur, je reprends un peu perturbée, mais je ne fais rien paraître :

- Bien , surtout vas y, fais comme chez toi, tu ne trouves pas que tu es un peu indiscret là ?

- Ecoutes, ton ordi était allumé, c'était trop tentant, j'ai pas pu m'empêcher.