Chapitre 2: Mélancolie Consumante

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Lorsque je relevais la tête, je vis ce qui, depuis maintenant 8 ans, faisait partie intégrante de ma famille. Les choses qui m'étaient à présent les plus chères. 


J'avais toujours aimé être seule, j'étais la fille étrange avec ses livres et cette manie de tout savoir sur tout, la Miss Je-sais-tous. Avec eux, ce n'était pas pareil, j'étais plus libre, je laissais un peu de côté ma solitude pour laisser s'échapper ce que je protégeais, ma personnalité. C'est donc avec un grand sourire que je les ai accueillis, Ron, Harry et Ginny avaient eux aussi un sourire scotché aux lèvres. Je me levais et sautais dans leurs bras. Ginny m'embrassant tel un escargot tandis que son frère et mon frère de coeur me serrèrent l'épaule chaleureusement.

Ginny s'exclama tout à coup :

-Zut ! Maman voulait te voir avant notre départ !

Je fis volte-face vers la fenêtre du compartiment, on pouvait apercevoir Molly qui essayait de me chercher afin de m'embrasser une dernière fois avant Noël. Même si nous nous étions vues récemment je mourrais d'envie de lui dire au revoir. Je me décidais à ouvrir la fenêtre par en haut où il y avait une issue et de crier son prénom. Elle se tourna et sourit aussitôt. Je m'élançais dans une course folle pour sortir du train rapidement, dès que je fus sortie elle était postée  devant la porte d'un des wagons. Je lui sautais aussitôt dans les bras et la serrais aussi fort que mes petits bras pouvaient me le permettre. Arthur était proche, un peu à l'écart en train de nous observer je me décidais à lui faire une accolade à lui aussi. C'est ainsi que sur de bonnes bases je pus remonter dans le train pour débuter ma dernière année à Poudlard. Je retrouvais mes amis dans le compartiment où je les avais laissés plutôt et nous pûmes reprendre notre conversation inachevée et à peine débutée.

Après leur avoir demandé comment ils allaient, je rajoutais :

-Alors? Racontez-moi. Que s'est-il passé durant cette semaine? Qu'est ce que j'ai raté, mis à part les plats succulents de Molly et les blagues incessantes des jumeaux ? Est-ce que George a cessé de se vanter du sauvetage de Fred lors de la guerre?

Ils levèrent les yeux au ciel, désespérés de ma dernière question. J'avais à priori déjà ma réponse avant même qu'ils n'ouvrent la bouche.

- Les vacances se sont très bien passées, Mione. La dernière semaine était cependant un peu mouvementée avec Maman qui courrait partout, mais on l'a aidé et finalement nous avons réussi à arriver à l'heure, répondit Ginny en écartant les bras pour pointer Harry et Ron qui guettait déjà l'arrivée du chariot rempli de sucreries pour le voyage.

Ginny et moi, nous ne pûmes nous retenir plus longtemps pour glousser.

- Quant à George, c'était pire que quand t'étais là, il ne faisait que parler de son fabuleux sacrifice et du héros qu'il était à avoir pu détourner le tir mortel d'un Mangemort qui pointait sa baguette sur son frère sans défense. Tu ne devineras jamais ce qu'il a eu la bonne idée de faire ! Il s'est crée un hymne rien qu'à lui, c'est trois minutes de purs éloges à son nom, en résumé trois minutes de souffrance ! Je sais que c'est égoïste Hermione, mais j'aurais voulu que tu soufres avec nous, renchérit Ron.

Et ensemble d'une voix morne ils chantèrent ce qui ressemblait à un refrain:

Oh George le plus beaux

Lui c'est un vrai héros,

Oh George le sauveur

Tout le monde chante en choeur,

Avec son corps de joueur de Quidditch et son visage d'ange 

Il suffit qu'on dise son nom, pour qu'il vous venge!

Mon Grand Peut-ÊtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant