Route sinueuse Tome1 (Winding Road) [terminé]

Chapitre 4

Fin du chapitre précédent :

Lincoln, affolé, se présenta soudain devant Lexa et s'écria :

- Il y a une femme coincée dans une voiture à cause de l'effondrement de la paroi, juste là-bas. L'avant du véhicule est sacrément enfoncé et l'habitacle la compresse de l'intérieur au niveau du ventre. On a essayé de bouger les décombres ou d'ouvrir la porte avec Murphy mais on a besoin de renfort.

- Elle est consciente ? S'enquit Clarke très concernée, le médecin refaisant surface.

- Oui, elle parle même mais elle perd beaucoup de sang et s'affaiblit assez vite. Venez vite.

- Oui, très bien. On vous suit. Ordonna Lexa, tout en refermant un peu sa combinaison.

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Clarke se rendit soudain compte de quelle femme Lincoln parlait. Elle retint le bras de Lexa et se rapprocha de son visage pour lui murmurer quelque chose à l'oreille. Elle se concentra sur les mots qu'elle entendait mais le souffle chaud de la jolie femme dans le creux de son oreille ne lui déplut pas, loin de là.

- J'ai déjà été voir la blessée, on n'a pas réussi à la sortir mais je pense qu'elle a une entaille profonde à l'abdomen. Et si c'est le cas, la bouger la tuerait. Elle a, en plus de ça, la jambe écrasée par la tôle de la voiture à cause de la chute de la paroi du tunnel. Sa jambe est fichue... Ces blocs de béton pèsent des centaines de kilos, peut-être même plusieurs tonnes. J'ai déjà fait mon possible...

- Mon dieu. Tu as des calmants pour la douleur peut-être ? Je ne sais pas n'importe quoi ?

- Je lui ai déjà donné des antalgiques. Je peux recommencer mais j'en ai très peu avec moi...

- Attends. Tu n'as pas de la morphine avec toi quand même ?

- Non, bien sûr. C'est moins fort que la morphine, ce n'est pas quelque chose qu'on nous délivre en claquant des doigts, il y a des registres et des conditions pour les antalgiques de ce palier là. Mais je me dis que si j'avais eu de la morphine avec moi, ça aurait vraiment pu soulager beaucoup de personnes avant qu'elles ne meurent.

- Eh, venez ! Le bout de la paroi a bougé... S'écria Lincoln.

Lexa, Clarke et Octavia accoururent vers la voix les appelant. Ils arrivèrent devant un effroyable spectacle, une femme d'une quarantaine d'années toujours assise sur le siège conducteur était écrasée entre la paroi la plaquant sur le volant avec l'avant de la voiture complètement enfoncé contre un amas de béton et de ferraille. Il était clair que sans les pompiers ils ne pourraient pas faire grand-chose. La jeune fille qui accompagnait cette femme, étant du côté passager et plus petite que sa mère, avait pu s'extirper sans trop de dégâts.

- Comment tu t'appelles ? Lui demanda Lexa.

- Ontari, mais c'est clairement pas le plus important en ce moment. Ce n'est pas moi la blessée comme tu peux le voir, Sherlock.

- Okay, je vois... Fit Lexa tout en restant calme.

Personne ne lui parlait de cette manière normalement, personne. Lexa est plutôt du genre à en imposer, son regard glaçant l'aidant beaucoup. Elle était le genre de personne qu'on craignait, c'est une image qu'elle entretenait pour que peu de personnes s'approchent trop près d'elle en vérité et pour qu'elle ne s'attache pas en retour, par peur de l'abandon, peut-être.

Clarke approcha d'Ontari et la tint par les épaules pour lui parler sérieusement les yeux dans les yeux. Elle n'aimait pas dire ce genre de choses mais quelqu'un devait le faire et après tout cela faisait partie de son travail : dire les choses telles qu'elles étaient, même si elles étaient impossibles à entendre.