Route sinueuse Tome1 (Winding Road) [terminé]

Chapitre 5

Lincoln qui venait d'entendre Lexa, se retourna vers Murphy qui s'écria rapidement avant que celui-ci ne dise quoique ce soit.

- Alors là, tu te goures mon vieux, j'en ai déjà assez fait. Bien assez. Tu as vu mes muscles, regarde mes bras sérieusement. Je suis presque une brindille. Moi, je suis du genre à encourager de loin en poussant de la voix tu vois, mais pas à participer à coeur perdu et à la sueur de mon front.

- Pff, franchement Murphy. Tu sais, je suis sûr que tu vaux mieux que ça. Mais comme tu veux, je vais trouver d'autres hommes pour cette besogne.

Il ne perdit pas une minute de plus et alla voir un homme à qui il avait dû parler auparavant, lors de sa mission pour vérifier les blessés qui pouvaient être encore soignés. Et puis, il regarda rapidement autour de lui et se dirigea vers un autre homme plutôt bien baraqué, peut-être était-il bodybuilder ? Fort de cette équipe de trois, ils passèrent devant Octavia et Clarke. Lincoln au passage se rapprocha de la blonde pour lui dire qu'une personne venait d'être sortie d'une voiture juste un peu plus loin et qu'il avait besoin de soin de toute urgence. Clarke acquiesça avant de prendre sa valisette de soin et de rejoindre la victime en question au pas de course. Puis, l'homme au teint hâlé et au crâne rasé rejoignit Lexa et indiqua simplement :

- Roan, Nathan et moi, nous proposons pour tenter d'éliminer cette foutue porte.

- Très bien venez dans ce cas. Essayez de protéger un peu vos épaules avec ce que vous trouverez. N'importe quel tissu bien épais fera l'affaire. Il faut amortir les coups au maximum. Je sais à peu près où il faut pousser. Alors, c'est parti.

Lexa désigna alors deux endroits sur la porte. Ayant compris la manoeuvre. Les trois hommes montèrent sur le petit bloc de béton fêlé devant la porte et se mirent d'abord à pousser de toute leur force jusqu'à faire perler des gouttes de sueur sur leur front déjà sali par la poussière. La porte grinçait et bougeait, s'ouvrait d'un tout petit centimètre puis, se refermait aussi sec lorsqu'ils arrêtaient de pousser. Ils essayèrent pendant plus de quinze minutes jusqu'à être complètement épuisés.

- C'est inutile, arrêtez de pousser. Vous voyez bien que c'est peine perdue, il faudrait une pelleteuse de chantier pour défoncer ce truc. Commenta Murphy, avouant tout haut un fait.

- Tu sais que ça n'encourage pas du tout ce que tu dis. Envoya sèchement Octavia.

- Elle peut peut-être céder, Murphy. Le problème, c'est qu'on ne peut pas garder cette même force de pression très longtemps mais la porte s'est ouverte un peu plus. Lui dit Lincoln l'air un peu démuni mais se rassurant.

- Bon, au moins on sait que ce qu'il y a derrière n'est pas un rocher de deux tonnes vu que vous pouvez la bouger cette foutue porte. S'exclama Lexa.

- Ça ne veut rien dire, peut-être qu'il y avait des morceaux de béton, des gravas de petites tailles, genre un tas et c'est ceux-là que vous avez bougé à l'instant. Il peut très bien y avoir un bloc de deux tonnes derrière. Enfin, je dis ça je dis rien. Précisa Murphy.

Murphy agaçait doucement la plupart des personnes présentes en demi cercle devant cette fichue porte, mais il fallait se résigner à ne pouvoir contrer d'une quelque conque manière son hypothèse qui pouvait s'avérer plus que vraie.

- Très bien dans ce cas, j'ai peut-être un plan B. J'ai besoin d'un cric de voiture, avec un vérin hydraulique ça serait encore mieux. C'est le seul outil qu'on a sous la main pour pousser ou soulever un poids conséquent. De mémoire, certains de ces crics peuvent soulever jusqu'à plus de cinq tonnes. Exposa Lexa tout en se creusant les méninges.

- Ah et bien, j'en ai un de très bonne facture dans ma voiture de sport. Déclara-t-il en montrant ses clés de voiture arborant le logo de la très prestigieuse marque allemande Porsche, puis ajouta. Par contre il est électrique, il faudra juste le brancher avec un câble à pinces sur la batterie d'une voiture pour le recharger 15 minutes, mais pas la mienne si possible. Il est hors de question que j'endommage davantage mon joujou tout neuf. S'écria soudain un homme de couleur qui avançait vers eux tout doucement en se tenant la jambe et grimaçant de temps à autre.