Amoureuse de mon pire ennemi. [ En réécriture ]

9.

Le sonnerie de mon téléphone me réveille. Je n'ai pas envie d'aller en cours. Hier soir Emilie et moi avons parlé presque toute la nuit, ce qui rend le réveil plus difficile.
Je tente de me rendormir mais mon réveil sonne pour la seconde fois. J'ouvre les yeux à contrecœur et éteins mon réveil, qui sonnera toute les cinq minutes si je ne le fais pas.
Je tourne la tête à droite. La couverture recouvre le corps d'Émilie et, si ce n'est pas le mouvement que fait son corps lorsqu'elle respire, je n'aurais jamais remarqué sa présence.

- Em' ? Dis-je en la secouant légèrement.

- Quoi ? Me répond-t-elle d'une voix pâteuse.

- Faut qu'on se prépare pour aller en cours.

Elle prononce des choses incompréhensible mais ne bouge pas pour autant. Je souffle et retire la couverture brusquement. Émilie m'insulte en se levant mais je n'y prête pas attention. Je descend dans la salle de bain en bas et laisse celle du haut pour qu'elle puisse s'y préparer. Lorsque l'eau entre en contact avec mon corps, une sensation de bien être m'envahit. Je suis à présent totalement réveillé. Je m'habille, me met une légère couche de maquillage et retrouve Émilie dans la cuisine pour le petit déjeuner.

- On va en bus ou ta mère nous dépose ? Je demande.

- En bus, elle dort encore.

Je grimace, loin d'avoir envie de prendre le bus. Il est encore tôt lorsque nous arrivons à l'arrêt. Nous nous asseyons et quelques minutes avant que le bus n'arrive, une voiture s'arrête en face de nous. Les vitres sont tintées, nous empêchant de voir le conducteur. La vitre s'abaisse sur le visage de Joshua. Il est dans ma classe. Nous sommes amis mais pas aussi proche que mon petit groupe.

- Salut les filles, dit-il en nous faisant un clin d'œil.

Je roule des yeux et m'approche de la voiture.

- Ça tombe bien que tu sois là, commençais-je. On avait pas envie de prendre le bus.

Émilie me regarde et nous entrons sans même avoir sa permission.

- Ne vous gênez surtout pas, il lance.

- C'est ce qu'on fait, répond ma meilleure amie.

Il ne rajoute rien, augmente le volume de la musique et démarre. Une fois devant le lycée, la plupart des regards sont dans notre direction. Sûrement du à la musique beaucoup trop forte, ou au dérapage que Joshua fait lorsqu'il se gare.

Je remarque Kévin avec un groupe de mec, sûrement des amis, près de l'entrée. Lui aussi regarde dans notre direction et, lorsque je sors de la voiture, son regard devient sombre. Je fronce les sourcils, ne sachant pas ce qui lui arrive mais n'y prête pas plus attention. Nous allons, Émilie, Joshua et moi, nous asseoir sur un banc en attendant que le portail s'ouvre.

- Petit copain en vue, souffle Émilie.

Je relève la tête et vois Kévin venir dans notre direction.

- Tu sors avec ce mec ? Demande Joshua.

Je n'ai pas le temps de répondre que des lèvres se posent sur les miennes. Les mains de Kévin se plaque sur mes hanches, beaucoup plus fort que d'habitude et je fronce encore une fois les sourcils. Lorsque nos lèvres se séparent, il fait la bise à Émilie et tente de serrer la main de Joshua, qui lui, l'ignore totalement.

- À plus les filles, lance Joshua avant de s'en aller.

- Vraiment désagréable tes amis, se plains Kévin. D'ailleurs, pourquoi tu es arrivé avec lui au lycée aujourd'hui ?

Je comprend mieux son regard, la façon dont il m'a embrassé. Il est jaloux. Pourtant il n'a pas de quoi.

- Tu n'as pas à être jaloux, dis-je.

- Je ne suis pas jaloux d'un connard comme lui.

Mes yeux s'ouvrent en grand, stupéfaite qu'il parle de la sorte d'un de mes amis.

- Il te prend quoi la au juste ? T'as pas à insulter mes amis comme ça, m'énervais-je.

Je prend mon sac que j'avais posé à côté de moi et entre dans le lycée qui est à présent ouvert. Je regarde par dessus mon épaule et vois Émilie me suivre.

Le cloche sonne et je pars en cours. Je laisse Joshua s'asseoir en premier et vais m'asseoir à côté de lui.

- Je veux des explications, dis-je.

- Sur ?

- Pourquoi tu as ignoré Kévin tout à l'heure ?

Il me regarde et me dit finalement qu'il m'expliquera ça à la pause. Je ne rajoute rien et me concentre sur le cours. Les heures sont passé plus rapidement que je l'aurais pensé et lorsque j'attrape mon sac pour sortir je souffle de soulagement. Plus que deux heures et c'est la pause déjeuner.

J'attend Joshua devant la salle de cours et une fois qu'il arrive, nous commençons à marcher.

- Désolé mais ton mec c'est un vrai connard.

- Vous vous êtes passez le mot pour me le dire ou quoi ? Je le connais très bien il n'est pas comme ça.

- Ça fait combien de temps que tu es avec lui ?

- On sors ensemble depuis vendredi donc trois jours.

- Comment tu expliquerais que je l'ai vue rouler des pelles à une autre meuf hier? Dit-il sèchement.

- Il vous arrive quoi à me dire ça ? C'est Léo qui ta dit de mentir, c'est ça ?

Je le laisse finalement en plan et pars m'assoir dans un coin retirer de tout.
Je ne calcul personne de la journée a part Emilie et la journée ce passe normalement.
Le soir, en rentrant, les larmes me montent en pensant à ce que Joshua m'a dit. En prenant un peu de recule, je me dis qu'il n'a pas de raison de me mentir. Pourquoi le ferait-il ? Mais Kévin n'a tellement pas l'air d'être ce genre de mec.

On est mardi. Une nouvelle journée commence. J'espère que celle-ci se passera beaucoup mieux que la veille.
Je rentre en cours, je n'ai encore vue personne car je suis arrivé en retard.
Joshua me lance quelques regards mais je n'y prête pas attention. Je reçois un message.
Je regarde discrètement et vois le nom de Kévin s'afficher.

- Je ne peux pas manger avec toi ce midi je rentre à la maison.

Je ne répond pas. Toujours aussi perdu par ce que j'ai appris hier.
La cloche du midi sonne et je retrouve la bande en dehors du lycée.

- On a tous voté pour un McDo ce midi, t'es partante ? Demande Lucas.

- J'ai pas mon porte-monnaie, soufflais-je.

- Je paye pour toi alors, propose Marine.

- Dans ce cas oui, rigolais-je.

On part tous en voiture. Sur la route je regarde le paysage. Je fronce immédiatement les sourcils et demande à Damien de s'arrêter immédiatement. Celui-ci se gare, ne comprenant pas ce qui ce passe. Mais, en regardant dans la même direction que moi, il comprend ma réaction.