𝐇𝐱𝐇 | chrollo. l

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Une petite sonnerie retentit et tout le monde tourne la tête vers la source du bruit, c'est-à-dire Pakunoda. Cette dernière, la mine aussi sombre que si elle assistait à des funérailles, étire la main vers sa poche et en sors un téléphone noir.

"C'est qui?" demandais-je et comme si la réponse était beaucoup trop évidente pour qu'elle prenne la peine de répondre, Pakunoda ne clarifie pas l'identité de la personne qui venait de l'appeler et se contente de répondre à l'appel, approchant le téléphone de son oreille. Je grince des dents, ignorant le sourire méprisant de Nobunaga, qui, visiblement, semblait apprécier chacun des moments où je me faisais royalement ignorée par un membre de la Brigade.

"Mochi mochi" dit Pakunoda au moment où elle répond. Quelques secondes passent, dans lequel son interlocuteur lui répond. Pakunoda hoche la tête, avant de formuler une réponse.
"Nous n'avons pas appris ce qui s'est passé à Uvo" dit-elle et je sus qu'elle communiquait avec Chrollo. "mais nous avons le nom et le visage de l'utilisateur de chaînes" ajoute-t-elle et l'image du visage de l'utilisateur de chaînes me revint, ou plutôt devrais-je l'appeler Kurapika maintenant. "Nous ne savons toujours pas ses habiletés"

   Pakunoda prend une autre pause et Chrollo était sûrement en train de lui répondre. Elle hoche la tête et impose une fin à cet appel, ramenant son téléphone à sa place d'origine.

   "C'était le boss" dit-elle "Il veut qu'on le rejoint à l'hôtel Beitacle"

   Aucun de nous ne dit la moindre chose, continuant notre marche sous la pluie comme si de rien n'était.

   Nous n'étions pas si éloignés du désastre qu'on venait d'engendrer et on pouvait encore entendre d'où on était les murmures des personnes qui nous ont vu nonchalamment marcher du côté opposé ainsi que les bruits des portières de voiture qui claquaient dans un écho amplifié, la pluie incessante étant responsable de cet effet.

Je regarde autour de moi, avant de sourire. C'était étonnant combien j'aimais cette ville maintenant. On aurait dit que même si les enchères étaient finis et que j'avais bien d'autres choses à faire, je voulais rester ici. Le luxe qui maculait le moindre immeuble m'aurait normalement rendu malade mais c'est maintenant avec plaisir que je regardais les longs bâtiments s'élever jusqu'au ciel, exprimant leur dynamisme sous forme de nombreuses lumières qui déteignaient sur la nuit d'aujourd'hui. J'appréciais l'air frais ici. La moindre goulée d'air restait dans mes poumons, refroidissant mon corps entier alors qu'un brouillard blanchâtre s'échappait de ma bouche tandis que j'éjectais de l'oxygène.

C'était ici que je les avais rencontré. C'était dans cette ville que j'avais promis mon dévouement envers eux et c'était ici que j'avais conclu cette promesse de façon permanente, sous forme de tatouage. C'était ici que je l'avais rencontré, lui en particulier... Je soupire.

   "Pakunoda? Ça prend combien de minutes en marche vers cet hôtel?" demandais-je et cette dernière prend son temps à tourner la tête vers moi, composant une réponse maigre.

"Quelques minutes je crois" me répondit-elle et mes lèvres se tordent en une moue borgne. J'allais vraiment passer quelques minutes avec eux, sous la pluie, dans un silence aussi lourd qu'une centaine de tonnes, voire pires. C'est à se demander ce qui poussait ces personnes à être si silencieuse, à se satisfaire d'un silence aussi macabre que celui qui planait dans l'atmosphère.

   "Vivement à l'hôtel" me dis-je, les bras se balançant d'en avant en arrière, ballants.

   Je grimace.

   La route était parsemée de milliers de cailloux et les flaques d'eau se multipliaient, au point où faire un pas sans enfoncer le pied au mauvaise endroit devenait carrément impossible. C'est sûrement pour ça que je me retrouve avec une chaussure complètement mouillée, l'eau s'étant même introduit dans mes chaussettes, humectant désagréablement mes pieds.