Petit à petit, je m'habituais à vivre loin de mon amour; je dois avouer que ce n'était pas facile. Mes résultats scolaires s'étaient améliorés,j'avais fini l'année en étant premier de ma classe. Mes parents étaient fiers de moi, mes enseignants étaient plus que satisfaits. J'avais reçu un cadeau venant de mes parents, un Samsung dernier cri de l'époque plus une console. A l'école j'avais reçu le prix du meilleur du élève de l'année. C'était déjà les vacances, mes vacances s'annonçaient rasoir; la console, le nouveau téléphone, et mon ami Enock ne pouvait m'apporter joie. Jours et nuits je pensais à ma princesse, elle était trop loin de moi; j'avais aucune nouvelle d'elle.
Un jour, j'étais dans ma chambre entrain de faire une partie de foot, la voix d'Enock se faisait entendre du haut de ma chambre. En descendant, j'avais trouvé Enock très souriant, je ne le comprenais pas.
-Pourquoi tu es trop souriant comme ça?
-Mec! J'ai une grande nouvelle pour toi.
-Alors, vas-y accouche.
-Esther est revenue dans le quartier.
-Ah! Ce matin, je n'ai pas la tête à plaisanter...
-Je suis sérieux bro, regarde, c'est une photo que j'ai prise avec elle ce matin. D'ailleurs tiens, elle t'a envoyé cette lettre.
Je ne voulais plus poser d'autres questions en voyant la photo et la lettre, mon cœur était plus que comblé. J'étais surexcité, Je n'avais pas traîné à ouvrir l'enveloppe et à lire la lettre; j'avais trouvé là des mots doux, et réconfortants: " ... Mon amour, c'est vrai qu'on était séparé pendant longtemps, j'étais vraiment touché par cette dernière... On se voit ce soir... Ton Esther qui t'aime." J'étais très touché de recevoir une lettre venant de ma bien-aimée, j'étais excité d'être avec elle le soir. On s'était rencardé chez Enock. Le soir j'étais donc allé chez Enock pour me voir avec Esther.
-Enock, est-ce qu'elle viendra?
-Frérot, sois calme. Tu es trop agité.
-T'inquiète, je suis posey.
10min plus tard J'avais vu Esther de loin, j'avais couru vers elle en criant son nom.
-Esther! Esther! Esther!
-Mon Chéri!!
Nous avions immédiatement fondu en larmes.
-Tu m'as manqué.
-Toi aussi mon chéri!
-Pourquoi t'étais parti sans rien me dire?
-Ce n'était pas de ma volonté, mon frère avait cassé ma sim, et maman avait pris mon phone. Après une semaine ,j'étais contraint d'aller vivre chez ma tante à Matongé.
-Et Là-bas, d'autres garçons t'ont couru après?
-Si, mais mon cœur est pris par toi, donc je n'acceptais aucune proposition. Toi t'as vu d'autres filles?
-Non, j'étais plus concentré à l'école. D'ailleurs j'ai fini premier de ma classe.
-Trop cool, félicitations !
-Merci.
On avait grave papoté, j'étais très content d'être avec mon amour. On s'était revu le lendemain, et le surlendemain... Notre amour avait repris de briller à mille feux, on était reparti sur de nouvelles bases, on était déterminé à rester ensemble aussi longtemps que possible. Les vacances étaient devenues formidables. Esther avait eu une discussion avec sa cousine, elle m'en avait fait rapport et elle voulait quelque chose d'inhabituelle.
-Hier, j'avais parlé avec ma cousine. Elle m'avait demandé si j'ai un mec.
-T'avais dit quoi?
-J'avais dit que j'ai un mec.
-D'accord.
-Elle m'avait ensuite demandé, si j'ai déjà couché avec toi. J'avais dit non.
-Il y a aucun inconvénient à cela.
-Non, mais j'avais longuement parlé avec elle, j'aimerais bien essayer, t'es partant ?
-Ah! Non, je ne suis pas d'accord.
-Pourquoi ? Ozo banga nini? On peut toujours essayer. Mdr! T'es un gars apeuré.
Je n'avais aucune raison de le faire; je n'étais pas préparé psychiquement et moralement, il y'avait beaucoup des conséquences et des responsabilités à assumer. Durant toute une semaine Esther me mettait la pression, je ne voulais ne pas céder à cela. J'avais donc décidé de m'éloigner d'elle et de tout contact extérieur. Deux semaines après, Enock était venu chez moi.
-Salut bro! Tu deviens rare, toujours concentré sur ta console?
-Salut Enock! Non, je suis là. J'avais besoin d'intimité.
-Cool! Il y a un match de foot, si t'es chaud on se point là.
-Façon, j'ai rien à faire.
-On y va.
En cours de route j'avais expliqué à Enock tout ce qui s'était passé entre ma gow et moi. Enock était informé en avance par Esther, le match de foot était un prétexte pour me rencarder avec Esther.
-Il n'y a pas de match !
-On est peut-être arrivé tôt.
-Patientons alors.
5min plus tard la silhouette d'Esther se dessinait à l'horizon, en cet instant là j'avais compris que tout n'était que magouille pour me sortir de mon nid.
-Qu'est-ce qu'elle fait là ?
-Euh... Euh... je ne sais pas.
-Mec! Ne blague pas avec moi, je te connais assez bien. Maintenant parle!
-C'est un coup monté frérot. La gow ne supportait pas ton absence, voilà pourquoi j'ai monté le coup pour vous rencarder.
-Merde! Il fallait me dire bien avant.
Esther s'était approché de nous, elle avait l'air triste.
-Salut les gars!
-Salut Estha !!
-Vous étiez là depuis ?
-Non, à peine 5min.
Enock s'était rapidement éclipsé intelligiblement. Je pouvais maintenant avoir le tête à tête.
-Je ne suis pas venue ressasser le passé. Je suis là pour te dire que je t'aime, et je vais respecter ta décision. Je m'excuse pour la pression faite.
-Je t'aime aussi, et je suis désolé d'avoir été silencieux pendant tout ce temps.
-J'ai une nouvelle a t'annoncer!!
-vas-y!
-Je suis maintenant dans le même établissement scolaire que toi. J'avais fait l'inscription avant hier.
-Ehoooooo! C'est trop cool ça.
J'étais très émerveillé de pouvoir enfin partager le même établissement scolaire que ma gow, je me voyais déjà me pavaner avec elle devant mes collègues de classe et devant les filles de l'école question de rendre certaines jalouses.
Il ne restait qu'une semaine avant la reprise des cours, elle était excitante et triste; Je devais faire des adieux à mon meilleur ami Enock, qui quitter la ville pour aller à l'intérieur du pays. La veille de son départ, on avait passé toute la journée ensemble, j'avais même passé nuit chez lui et durant toute la nuit on avait fait que pleurer. C'est encore plus triste au petit matin, je n'avais pas droit d'aller jusqu'à son lieu d'embarquement, il partait en pleurant et moi aussi j'étais resté en pleurant. Un bel amitié qui se sépare...
