Vivre dans un nouveau monde

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L’individu retira sa capuche sous les yeux de tous impatients.

« Alycia ? Tu es encore vivante ! » s'écria Louna.

« Et visiblement tu es bien accompagné ! » Remarque Klo.

Mady la regarda attentivement, la détaillant de toute part. Son regard se fixa sur son abdomen, sa plaie avait bien guéri, on pouvait voir une grande cicatrice. Alycia était resplendissante, comme la première fois qu’elle l’avait vu, Mady ressentait la prestance que cette dernière imposait. Vêtu de sa veste en cuir noir et d’un simple jean noir, avec quelques protections en cuir aux articulations. Elle tenait son fusil mitrailleur au-dessus de son épaule regardant attentivement le groupe.

« En effet, j’ai à vous parler, c’est important, et ça concerne ce que vous venez de voir sous vos yeux, ses mutants ne sont pas communs. »

« Ça on l’avait bien remarqué ! » Dit avec ironie Fio sur la défensive.

« Pouvons-nous entrer ? » Demanda le caporal en haussant un sourcil.

« Oui, hum bon on va dire que vous pouvez passer par le trou immense ! » Dit Mady en passant une main sur sa nuque.

Les quatre femmes se retrouvèrent parmi le clan de l’Ouest, autour de la table du conseil. Tous les regards étaient tournés vers elles.

« Explique-nous ce que tu fais si proche de notre camp et qu’elle est cette nouvelle si importante. » dit calmement Mady après tant d’émotions ressenties lors du combat.

« Après l’explosion de l’usine, et une fois que je suis partie de votre camp, j’y suis retourné pour voir s’il n’y avait pas des survivants. Et par miracle j’ai retrouvé mes coéquipières d’escouade. Mais pas que… » Commença Alycia.

« Avec l’explosion et les produits chimiques de l’usine qui s'échappent dans les airs, les mutants aux alentours ont commencé à se transformer. On pense que le mélange entre l'explosion de la chaleur et des produits chimiques provoque une nouvelle mutation. Différente de celle que l’on  connaît évidemment, nous faisons désormais face à des mutants de taille colossale. Bien plus robustes, les balles ne les atteignent même pas, il faut leur trancher la nuque ou les décapiter. On a eu beau essayer de leur tirer dessus, cela ne faisait rien, leur peau est si épaisse que les balles ne la traversaient pas. Je me rappelle encore du premier que nous avons combattu, c’était juste après qu’on se soit retrouvés. »

Flashback pdv Alycia :

Après avoir errée pendant des heures dans ce qui était anciennement mon camp, je ne trouve que des cadavres. Tout est calciné ici, et dire qu’ils n’ont même pas eu le temps de fuir. Je n’ai pas pu les prévenir, j’aurai peut-être pu les sauver… Une larme glissa sur ma joue, je l’effaça d’un revers de la main, puis je me ressaisit, je ne dois plus être faible.

On venait de tuer son foyer, des gens qu’elle considérait comme sa famille. Elle savait que c’est la guerre entre les hommes qui coûterait la vie à l’humanité, mais être cruel à ce point pour aucune raison, c’était bien pire que tout ce qu’elle pouvait imaginer. Elle s'assit sur un rocher, regardant avec désespoir les environs, il ne restait plus rien, que des visages brûlés, des corps consumés par les flammes.

Soudain elle entendit un bruit derrière elle, elle mit sa capuche sur sa tête et courut vers une petite bute de cendre pour se cacher. Elle jeta quelques regards sur la provenance du bruit, mais il n’y avait rien à l’horizon. Elle se retourna une nouvelle fois et devant elle se tenait un humain masqué, la braquant avec un revolver.

LE VACCIN QUI BRULA LES HOMMESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant