Joyeux Anniversaire de là-haut.

La fin du cauchemar

« On ne meurt qu'une fois et c'est pour si longtemps ! » disait Molière, et le jour de mon anniversaire je sens que j'ai mourut, que ma vie s'est arrêtée et que je n'ai plus rien à perdre. Même mon moi s'est échappé de mon corps me laissant comme une veille carcasse qui ne vaut plus rien. Je marchais encore dans la rue désespéré, j'avais en moi une flasque qui contenait de la vodka, je l'ai volé de la maison du violeur avant de partir. Je buvais encore et encore pour brûler les sentiments malsains que j'avais en moi. Je veux oublier cette journée horrible. Je veux oublier mon passé. Je veux oublier mon existence. Rien de plus pire pouvait m'arriver à moi, Chris, une personne normale qui voulait vivre sa vie d'adolescent hors des problèmes qui lui ont fait face, loin de la miséricorde dans laquelle je vivais, loin de mon ancienne vie d'objet sexuel, de punching-bag, loin de cette famille qui je haïssais tellement, loin de mes amis qui n'ont jamais été là pour moi, loin de mon véritable amour qui est parti et m'a laissé seul.

Alors que je m'apitoyais sur mon charme, j'entendais des cris et des pleurs encore une fois.... Bizarrement, je reconnaissais les voix. C'étaient les voix de Patrick, ma mère, ma meilleure amie, ma sœur. Ils pleuraient tous en train de dire : « non ! Ne nous laisse pas ! Reste vivant ! Réveille-toi ! » Il y avait comme une sorte de conversation que je n'arrivais pas à entendre bien. C'est peut-être l'effet de l'alcool. Mais je me trompais.

Sorti de nulle part, un géant vient et se tient devant moi, cet homme qui est menu d'une taille immense, portait une robe plus banche que la neige d'un fort hiver. Je levai mes yeux, et je vis un adorable et magnifique homme. C'était un ange ! Mais pourquoi est-il venu ?

Ce dernier m'adressa la parole, il a dit avec une voix si grâce et douce : « Christ, ne baisse pas les bras, tu vis peut être une horrible journée mais ce n'est que dans ta tête, les voix, les cris, les pleurs. Ils proviennent tous de ton imagination ! Je suis Daniel, ton ange gardien et je suis là pour te prévenir que tu es dans un coma depuis 3 jours. Quand tu es parti à l'anniversaire de ton amie Maria, tu as trop bu et tu es tombé sur la tête. Tout ce que tu as vécu jusqu'à présent, c'est juste le fruit de ton inconscience. La vérité, c'est qu'aujourd'hui c'est ton anniversaire, tes parents ne sont toujours pas arrivés à l'hôpital mais ils sont sur le chemin. Quant à Patrick, il est dans la salle d'attente en train de pleurer... tu lui manques. Regarde au loin de cette route, tu peux voir une porte en or entourée d'un brouillard. Derrière cette porte se trouve ton destin Christopher. Franchis la avec toute joie, et tu regagneras ton ancienne vie ! » Une fois qu'il termina ses mots, il disparut, en me laissant avec ma propre volonté de franchir cette porte.

J'ai pris mes jambes à mon cou, et je fonçai tout droit vers cette porte. Je courais avec des larmes qui coulaient par terre, des larmes de joies et de tristesse, de bonheur et de malheur. Tout en courant je pensais à tous les moments beaux et mauvais que j'ai vécus dans ma vie. Un flashback s'installait dans ma tête et je sentais que mon âme sortait de mon corps. Je fermai les yeux et ouvrai la porte, une sensation bizarre m'agrippa. Je ressentais la présence d'une forte puissance qui frappait le visage. Tout doucement j'ouvrai mes yeux après mon passage de cette porte maudite. Je voyais flou, mais je remarquais que 2 personne sont debout devant moi, en train de sourire et de pleurer, m'ouvrant les mains. MAMAN PAPA !

Ce n'était pas mes parents sur Terre, mais Ma mère, reine du ciel, et mon père, roi du paradis. Ils ouvraient leurs mains pour m'accueillir dans le paradis, la vie après la mort tout en me souhaitant un joyeux anniversaire... je suis mort, mon cœur m'a lâché comme j'ai lâché les personnes que j'aime sur Terre. Mes parents ont perdu un ange le jour de son anniversaire, mais mes vrais m'ont pris. Et là, je retrouve toute les personnes que j'ai perdues auparavant : ma grand-mère, Daniel mon frère et moi-même.