Joyeux Anniversaire de là-haut.

Princesse Jeanne

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma sœur Jeanne, ou permettez-moi de l'appeler « ma Pute ». Vous vous demandez la raison de cette appellation, en vérité même moi je ne comprends pas parfois la raison, mais depuis que je suis petit jusqu'à ce jour-ci, j'avais toujours un épisode plein de haine, de jalousie et d'agressivité envers elle. Pour être franc, elle me rend la vie parfois impossible, par son caractère de pure dominance et par sa personnalité qui relève des traits communs avec ceux du serpent. Elle est l'émeraude qui brille dans le côté obscur de notre famille.

Pour son anniversaire de 18 ans, mes parents ont décidé de lui préparer la plus belle fête au monde malgré les problèmes économiques que ceux-ci avaient. Ils s'endettaient à plusieurs reprises juste pour rendre heureux la « petite princesse ». Celle-ci ne voulait qu'une chose : que toutes les filles du quartier soient jalouses d'elle. Et comme d'habitude, elle obtient toujours tout ce qu'elle veut.

Le thème de la fête est Alice aux pays des merveilles (un thème que je ne connais pas à cause d'une enfance ruinée par les conditions les plus médiocres, et critiques de la vie). En effet, rares sont les choses que je connais. Jeanne était la sœur idéale, elle connaissait tout, la première en classe et la fille la plus populaire. Moi, devant elle, j'étais rien. Juste une personne qui ne possède aucune identité, un homme qui est nul en tout.

Je ne savais pas quoi lui acheter, car vous avez bien sûr compris que je dois lui apporter un cadeau et être le « bon frère » pour elle. Mais même Dieu ne peut la satisfaire car elle se plaint de tout et de rien. J'avais une idée en tête : un flacon qui contenait du poison. Sans qu'elle le sache, je verserai ce venin dans son verre de champagne (princesse ne boit que de l'alcool cher) et je l'observerais en train de mourir doucement, s'étouffant dans chaque goutte qu'elle verse dans sa petite gorge. Une simple agonie et je m'aurais débarrassé d'elle. Mais tous mes plans diaboliques tombent toujours à l'eau.

J'ai fini par lui offrir un collier en diamant. Vous avez deviné, j'ai liquidé toutes mes économies pour qu'elle se réjouisse. Echec.

Comprenez-moi, j'essaye de mon mieux de l'égayer. Malgré la haine que je possède envers elle, je l'aime un peu, mais c'est toujours difficile de combler au complet les désirs d'une personne. C'est là que vous comprenez que cette fille est malade, que personne ne peut la satisfaire, même pas elle-même.

A la fin de cette journée pénible, Jeanne est aimée par un public plus large. Elle est voulue par la majorité du monde. L'anniversaire, de mon point de vue, était génial. Il est vrai que les costumes choisis sont bizarres et hors du normal mais c'était une nouvelle expérience.

Comme cadeaux, elle a obtenu : un chien, des cosmétiques, une tonne de vêtements, un nouveau téléphone, sa propre voiture et une grosse somme d'argent ; à peu près, tout ce qu'une jeune adulte a besoin pour vivre paisiblement. Au contraire de ma vie, que je souligne affreuse.