Pendant un mois, mes journées avaient été rythmées par les visites à l'hôpital et mes nuits par des cauchemars. J'avais été prise dans une tempête sans aucun moyen de m'en sortir. Mais aujourd'hui, les éléments se sont calmés laissant place à un silence assourdissant.
Que faire maintenant seule dans cette chambre vide, debout devant son lit lui aussi vide, tenant dans mes bras son sac rempli de ses vêtements ?
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Je ne vous parlerai pas de la période « d'après lui » avec les visites de nos proches à la maison, les coups de pute de gens que l'on pensait être nos amis, de son visage apaisé lorsqu'il reposait dans son cercueil, de l'enterrement, du tri de ses affaires, de la vente de la maison.
Toute cette partie, c'est comme si je ne l'avais pas vécue. Comme si j'étais hors de mon corps, spectatrice de tout ce merdier.
Je préfère vous parler de « l'après après lui ». Quand j'ai essayé d'oublier son visage lorsqu'il allait au plus mal pour le remplacer par celui qui affichait un grand sourire. Mais ce serait vous mentir de dire que j'y suis arrivée. Parce que même 6 ans après, quand je n'arrive pas à m'obliger de ne pas penser, je pleure à chaudes larmes. Il me manque terriblement et rien n'y changera, jusqu'à ce que je le rejoigne. Quand mon heure sera venue.
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Pour toi, papa.
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Le deuil en 5 étapes [TERMINÉ]
NonfiksiCeci est ma troisième histoire... J'ai vécu une vie heureuse, "normale". Seules deux choses ont bouleversé ma vie. Voici l'une d'entre elles. Poser ces mots, ça ne m'a pas servi d'exutoire. En hommage à lui. Retrouvons-nous sur instagram 👉 www.inst...