La liberté ou la mort. (Smoker X OC) [TERMINÉE]

Jour 26

Je me réveille à peine deux petites heures plus tard, le soleil éclairant mon visage d'un faisceau lumineux. Je jette un coup d'œil par dessus la couverture, Smoker est toujours en train d'écrire à son bureau. Je me lève et me rhabille, au cas où quelqu'un entre. Il pose son stylo lorsqu'il me voit arriver vers lui, et dans son dos, j'entoure mes bras autour de ses épaules, posant ma tête dans son cou. Je reste quelques instants, puis m'éloigne.

- Pense à dormir quelques heures quand même.

- Je ferais ça quand j'aurais le temps.

Je hausse les épaules et sors de la cabine. Dehors, l'ambiance est toujours aussi lourde. Tout le monde ne s'est pas encore levé, Smoker avait imposé les tours de garde à la vigie, aux navigateurs et aux cuisiniers, pour permettre au plus de gens possibles de se reposer après cette nuit. Je m'assoies sur le pont, les jambes dans le vide, la tête contre la balustrade en bois. Je suis toujours aussi fatiguée. Mais maintenant que je suis debout, je ne peux pas rester sans rien faire. Je vais en cuisine donner un coup de main, ils en avaient bien besoin, et une fois les tâches ingrates faîtes, je vais remplacer quelqu'un à la vigie. Le vent et le sel agresse ma plaie qui ne cicatrise toujours pas. Quasiment à chaque mot, elle se rouvre et me fait saigner, envahissant ma bouche du goût du sang. Je reste longtemps en haut, je prend le quart de plusieurs personnes qui me remercient avec plaisir. J'accepte finalement de ceder ma place quand la nuit commence à tomber. Sur le pont, je vois des matelots blessés, parfois même avec un membre en moins, voir pire. Voir si peu de gens, ça me fait regretter d'avoir trouver il y a quelques jours qu'il y en avait trop. Ils étaient tous dans un état de fatigue lamentable, comme moi. Le silence pèse lourd à présent, l'ambiance est encore plus sinistre que lors de la bataille. J'essaye moi-même de faire le point sur mes propres douleurs, je m'étais tout de même quelques sacrés coups, notamment dans le ventre. Mes muscles me faisaient mal à cause la tension et des efforts sans échauffement ni étirements. Je boitais un peu. Je demande aux personnes qui restent s'ils ont besoin de quelque chose, je leur porte assistance s'ils requièrent mon aide et ils se montrent reconnaissant que quelqu'un le fasse. Alors que je traîne les pieds sur le pont, ayant terminé d'aider, un des cuistots que je croisais souvent en cuisine m'interpelle.

- Sasha ? Je ne t'ai pas vu manger aujourd'hui. Je t'ai laissé un repas de côté, tu nous as tout de même aider à les faire.

- Oh... Non, je n'ai pas mangé. Merci d'y avoir pensé.

Je m'assoies à une table et il me sert une assiette pleine et un pichet d'alcool.

- Tu saignes. Il me fait remarquer.

- Arf... Je dis avant de m'essuyer. Je peux pas y faire grand-chose.

- Attend, je peux regarder ? Il me demande, avant de s'approcher de moi.

Il pose sa main sur ma joue et avance pour voir de plus près. <<Je pourrais l'embrasser, là ? C'est le bon moment.>> Je m'empêche de soupirer, il trouvait vraiment que c'était le bon moment pour flirter ?

- Hm... J'irais voir un médecin après mon plat, voir si il ne pourrait pas me recoudre.

- Ah... Oui, c'est une bonne idée.

Je mange en silence, sous son regard, et bois ma bière. Je finis rapidement et me lève.

- Ah... Et tu as vu le Colonel mangé aujourd'hui ?

- Non plus, je crois qu'il est resté dans sa loge toute la journée.

- Tu me donnerais un plat pour que je lui apporte ?

- Oui bien sûr.

Il part en cuisine et revient avec un plat entier de ce que j'avais mangé. Je le remercie et quitte la salle, puis toque doucement à la porte de Smoker et entre avec sa permission.

- Toujours debout.

Il me regarde, la fatigue se sentant sur ses traits. Je referme la porte et il me fait un peu de place sur son bureau pour que je pose le plat. Il me remercie, puis fait mine de continuer à écrire ses rapports, mais il s'arrête.

- T'as raison, j'ai besoin d'une pause.

Je hoche vigoureusement la tête. Il me sourit un peu, puis mange rapidement.

- Je vais à l'infirmerie, j'ai besoin de points de sutures.

- Tu me rejoins après ?

- Avec plaisir.

Quelques minutes plus tard, j'arrive devant le médecin et celui-ci fronce les sourcils en me voyant, l'air mécontent.

- Comment on a fait pour ne pas remarquer ça, exactement ?

- Il y avait des choses plus urgentes à faire.

- Viens, assied-toi là, et bois ça. T'en auras besoin.

Je lui obéis et bois la moitié de la boisson alcoolisé, puis il se met au travail. Quelques minutes et d'innombrable giclées de sang plus tard, c'est fait, les points de sutures sont quasiment invisibles, même si cette nouvelle marque sera éternelle. Je finis mon verre d'une traite.

- J'avoue, ce petit verre me fait le plus grand bien. Merci pour tout !

Il me sourit et je pars rejoindre Smoker. Il est déjà allongé dans le lit. Je ferme la porte avec précaution, et m'approche le plus discrètement possible. Je me déshabille et me glisse contre lui. Il ouvre ses yeux, vérifiant mon identité, puis me prend dans ses bras. <<Bonne nuit>>.