Jour 66

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- Lieutenant Duncan !

- Oui Amiral ?

- Je peux savoir ce que tu fous à traîner dans les infirmeries depuis deux semaines ?

Cette voix... J'ouvre les yeux. Teiki n'est plus là et la lumière du jour passe par la fenêtre.

- C'est que... Non attendez ! Je... !

La porte s'ouvre brutalement et claque contre le mur. Je tourne la tête, encore un peu endormi. Smoker ?

- Amiral, je vous prierais de ne pas fumer ici ! Gronde une infirmière.

- Putain de merde. Il dit en me voyant.

- Je vais tout vous expliquer ! S'empresse de dire Teiki.

- Sortez d'ici, TOUS !

- Bi... Bien Amiral...

Il referme la porte brusquement et s'approche de moi.

- Salut... Je murmure.

Il ne répond pas, je vois son cerveau tourner à plein régime pour comprendre ce que moi, je foutais sur son bateau, dans cet état.

- Qu'est ce que c'est que ce bordel ? Il grogne finalement.

- Demande à Teiki... moi... morphine... fatiguée. Amiral ? Je demande.

- Oui, j'ai monté en grade, je suis passé Vice-Amiral.

- Pourquoi ils t'appellent Amiral alors ?

- C'est dans les codes de politesse.

- Hm...

Il repart de l'autre côté de la pièce et appelle mon frère à venir ici. Il referme à nouveau la porte et Teiki lui explique tout, de notre lien de parenté à mon combat contre les chasseurs de prime, jusqu'à mon réveil hier.

- Comment vous vous y êtes pris pour ne pas vous être fait remarquer en l'amenant à bord ? Il ronge son frein.

- Oh euh... Ce n'était pas très compliqué. J'ai changé quelques horaires de mes hommes et le cuistot de leur équipage l'a transporté jusqu'ici. Après j'ai dis aux infirmières que c'était une mission privée et qu'il ne fallait pas divulguer d'informations sur la personne hospitalisée.

- Ça me donne un paquet de raison de te virer, tu le sais ça au moins Lieutenant ?

- Vous voulez pas coopérer au lieu de vous engueulez comme ça... Je laisse échapper.

Oh, putain de morphine. Teiki ne comprend pas, mais je vois Smoker virer au rouge.

- Où sont ses affaires d'ailleurs ?

- Il y a un placard là...

Il l'ouvre et j'aperçois deux sabres que je ne connais pas, mes vêtements et mon sac.

- Parce qu'en plus tu lui as laisser ses armes à proximité ?

- Elle n'est pas dangereuse ! Elle ne nous aurait jamais attaqué.

- Oh ! Ce sont les sabres que j'ai volé ! Je réalise enfin.

Smoker me lance un regard noir et Teiki soupire comme si j'avais mis les pieds dans le plat. Ce qui n'était pas tout à fait faux. Attend, mais si mes vêtements sont là-bas, qu'est ce que je porte ? Je baisse les yeux et bouge un peu pour soulever la couverture. Ah, j'avais une robe d'hospitalisation. Ce n'était pas si étonnant finalement, je suis déçue. Pourquoi je me sens à nouveau bizarre ? Elles avaient dû remonter ma dose de calmant pendant mon sommeil. Smoker prend mes vêtements dans sa main et les regarde : ils étaient complètement déchirés et tâchés de sang.

- Toi, jette moi ça et ramène lui un uniforme complet de la Marine, n'oublie pas la casquette et des sous-vêtement, démerde toi pour en trouver, il ne faut pas qu'on la reconnaisse.

- Ma tête n'est pas encore mise à prix pourtant... Pourquoi on me reconnaîtrait ?

- Peut-être parce que tu t'es battu avec Roronoa contre des chasseurs de prime dans une ville bondée en pleine journée et que tu as décapité un tes ennemis de sang froid sans doute ! C'est ta manière à toi d'être discrète ça ? A tous les coups à la prochaine île on va recevoir ton avis de recherche, et si le chapeau de paille y est déjà, c'est possible que les marines qui soient sur place essaye de faire un coup de filet pour tous vous choppez, et s'ils découvrent que tu étais sur MON navire qui est sous MA responsabilité, tu ne seras pas la seule à qui la tête va tomber ! Gronde Smoker, essayant de se contrôler pour que sa voix ne raisonne pas dans le galion entier.

- Oh... Je dis à mi-voix, me sentant très mal.

Teiki qui était rester là profite de ce moment pour aller obéir à l'ordre de son supérieur et sortir de la pièce.

- Je n'ai fait que me défendre. Je murmure, sentant les larmes me monter aux yeux.

Putain, à tout les coups c'est à cause de cette substance que je suis si étrange, il faut me l'enlever, c'est insupportable ! Je me débats un peu difficilement vu que les bandages qui entourent mes bras contre mon buste, sûrement pour éviter ce que je suis en train de faire, et j'enlève la perfusion qui est associé à la morphine. Le sang gicle un peu, puis coule plus calmement le long de mon bras.

- Putain c'est pas vrai, qu'est ce que tu fous encore ?!

- Ça me soûle ! Je peux pas bouger, pas m'exprimer ! Je me retiens de crier. Je veux partir d'ici ! Putain ! Je suis encore coincée... Je dis alors que ma voix s'étrangle dans un sanglot.

Le visage de Smoker se détend alors qu'il compresse mon sang avec un bout de drap. Teiki revient.

- Qu'est ce qu'il se passe ?

- Elle a enlevé sa morphine.

- Putain c'est une blague ? Ash tu sais que tu risques de comater à nouveau ! INFIRMIÈRE !

Deux rentrent dans la salle en courant et il explique la situation.

- Vous auriez pu demander de baisser la dose plutôt que de l'arracher... Elles m'engueulent.

Elles le remettent en deux en trois mouvements, lançant un regard noir à Smoker au passage qui a toujours ses cigares aux lèvres. Teiki range les vêtements dans l'armoire.

- Amiral... Qu'est ce que vous allez décidé de faire maintenant ? Demande mon frère. Vous n'allez pas l'emmener à Impel Down quand même ?

- Sans avis de recherche ça ne sert à rien de l'envoyer en prison... Tu gardes l'entière responsabilité d'elle. Si il y a un quelconque incident, ça te retombera dessus, je me suis bien fait comprendre ?

- O... Oui Amiral ! Merci pour votre confiance !

- Et ne refais plus jamais ce genre d'erreur.

- Bien compris !

Smoker sort de la pièce sans un regard de plus et mon frère soupire de soulagement.

La liberté ou la mort. (Smoker X OC) [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant