La liberté ou la mort. (Smoker X OC) [TERMINÉE]

Jour 44

Lentement, je sors de mes songes. Mon sommeil est tellement étouffant que j'ai l'impression de devoir me mouvoir dans des marécages pour réussir à ouvrir les paupières. Je me sens si lourde, j'ai dû mal à faire le moindre geste... Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que je sois dans cet état déjà ? Hm oui... Le golem... le saut... la chute... MES AMIS ! Je me redresse brutalement. La tête me tourne pour me faire savoir que c'est bien trop d'efforts d'un seul coup, je sens un torchon humide et frais tomber de mon front. Je regarde autour de moi. Je suis dans un lieu que je ne connais pas, mais l'architecture me rappelait celui du village, j'ai donc été recueilli par un habitant ? Je sors du lit en écartant la couette épaisse qui me recouvrait. Je porte toujours mes vêtements, et mes sabres ainsi que mon harnais était posé sur une petite table de chevet. Je vérifie l'état de mes lames et le remets, et me calme un peu en comprenant que la personne chez qui j'étais ne me voulait pas de mal. Je vois par la fenêtre que le soleil est tout en haut dans le ciel. En bas de la rue, pas mal d'habitants transportent des tables et des chaises, je les entends parler bruyamment sans distinguer précisément leurs paroles. Qu'est-ce qu'ils font avec tout ça ? Je me sens encore dans les vapes, combien de temps est-ce que j'ai dormi au juste ? La porte de la chambre est entrouverte, je la pousse prudemment et vois une femme d'âge moyen faire diverses tâches dans son salon, semblant le ranger. La porte grince alors que j'essaye de passer discrètement. Mince, cramée. La dame se tourne vers moi.

- Oh, vous êtes déjà réveillée ! Vos amis se sont levés il y a peu aussi, ils sont dehors, ils préparent la fête.

- La fête... ? Tout le monde va bien ? Euh et... vous savez comment j'ai survécu à la chute exactement ? Je demande, la voix cassée.

- Fêter la mort du Golem que vous avez tué hier ! Vous nous avez sauvé ! Sortez dehors, tout le monde vous acclamera, vous verrez.

Je fronce les sourcils. Qu'est ce que c'était que cette histoire ? Moi, je voulais juste sauver mes amis... Que ce golem était leur tyran ou leur Dieu je l'aurais tué de la même manière.

- J'ai soigné vos amis, ils s'en sont bien remis. Et pour vous, je ne comprends pas, vous n'avez aucune blessure. Des rumeurs circulent sur votre atterrissage miraculeux.

- Quel genre de rumeurs ? Je questionne, intriguée.

- Certaines personnes ont cru apercevoir un nuage de fumée ralentissant votre chute puis vous posant sur le sol.

- Un nuage de fumée vous dites ? Je souris. Merci beaucoup de m'avoir accueillis madame.

J'entends de la musique se jouer dehors, et des cris de joie. Je sors de la maison et débouche sur une grande rue très conviviale : les tables sont serrées les unes contre les autres pour former une longue ligne, dessus il y a plein de nourritures et d'alcool. Des gens dansent, rient, jouent, les musiciens s'éclatent sur leurs instruments. Waw...

- ELLE EST ICI ! S'écrit une voix fluette que je ne connais pas.

Je sursaute quand je sens quelque chose s'accrocher à ma jambe. Je baisse les yeux et vois le gamin d'hier se serrer contre moi. Je souris en remarquant qu'il va bien. Je lui ébouriffe les cheveux affectueusement. Il me remercie en boucle, puis me prend par la main et m'emmène voir ses parents. Bientôt, tout le village trinque à ma réussite, ce qui me gêne carrément, mais en même temps flattait mon égo assez agréablement. Je mange, affamée par mes plusieurs heures de jeûne. Je vois Luffy et les autres faire la fête un peu plus loin, mais plusieurs choses me dérangent.

- Dites, où est passé la Marine ? Je demande à la mère du petit Ali.

- La Marine est sur leur galion. On les a empêcher de vous attrapez, vous et vos amis ! On les a forcé à faire une trêve le temps que vous êtes sur notre île. Vous avez collaboré ensemble pour tuer les pirates qui en voulaient à nos biens, et vous mademoiselle, vous avez tué le golem à leur place. C'est pour ça qu'ils étaient venu à la base.