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Tu souris bêtement en regardant tes jambes.

- Vous avez l'air en pleine forme aujourd'hui. Dit l'infirmier en rentrant dans ta chambre, un plateau dans ses bras.

- Oui regardez ! Tu soulèves ta couverture et lui monte tes jambes simplement entouré de bandage blanc. On m'a finalement retiré mes plâtres, je peux enfin commencer à me gratter ! Dit tu les joues rose et le sourire éclatant, heureuse de voir que ton état évolue positivement.

- Effectivement, et ça iras encore mieux si vous finissais ce plateau repas, regardez, vous avez même un dessert en plus, je sais que vous adorez les choses sucrée.

- Merci. Dit tu sans te plaindre en posant le plateau sur ta mini table pour pouvoir manger.

- Ça fait un moment qu'on a pas vue votre ami, vous vous êtes encore disputé ?

- Vous parlez de Katsuki ?

- Oui je crois, enfin vous devez savoir de qui je parle. Il avait l'habitude de venir tous les jours depuis votre hospitalisation...

Ton sourire disparaît. C'est vrai que ça fait un moment que tu ne l'as pas vue. Était-il trop occupé pour venir te voir ? Ou alors c'est-il simplement lassé de venir ici ?

En remarquant ta mine attristé, l'infirmier se sentis coupable et réfléchis rapidement à une solution pour te refaire sourire.

- Ah... heu... aujourd'hui c'est le nouvel an ! C'est génial n'est ce pas ? Votre tante a l'autorisation de vous faire sortir pour aller voir les feux d'artifice, vous inquiétez pas, on vous prêteras un faute-

- Elle ne viendras pas. Elle m'a appelé ce matin pour me dire qu'il manque de personnel à son travail, et qu'elle gagneras plus si elle travaille aujourd'hui.

- Ah... effectivement... vous pourrez toujours aller faire le décompte dans la salle de réception de l'hôpital avec les autres résidents. On organise un grand banquet et...

Tu ne l'écoutes plus. Après tout pour quoi faire ? Plus il parle et plus il s'enfonce. Tu prend simplement tes baguettes entre tes mains, et commence à manger.

Amer. Te dit tu. Comme d'habitude...

***

Assise sur ton lit, tu écoutes ta petite sœur qui te raconte sa journée au téléphone. Elle passe sa soirée chez une de ses amie dont la famille la accueillie généreusement a passer cette fête ensemble. Elle semblait excitée, cela s'entendait clairement dans le combiné, et l'entendre t'emplît de joie.

Mais la conversation devait bien finir par ce couper, alors après des bisous et des « je t'aimes » échangé, tu finis par raccrocher pour lui laisser pleinement profiter de la soirée.

Le téléphone posé sur tes cuisses, tu te demandes que font tes amis, si ta tante mangeras quelque chose de bon avec ses collègues, ou encore si ton idiot d'ami se souvient de toi.

Tu sens un poids dans ton cœur, quelque chose de lourd et de douloureux. Tu t'allonges dans ton lit, remontant la couverture jusqu'à ta joue, espérant qu'une chose: disparaître.

Tu détestes ce sentiment de solitude qui c'est installé en toi. Tu souhaites seulement le retirer.

Quelques coups se font entendre à ta porte, avant que celle ci s'ouvre.

- (T/P) ? C'est l'heure du buffet. Vous venez ?

Tu ignores l'infirmier, faisant semblant de dormir. Celui ci soupire, puis ferme la porte.

Le sang qui s'écoule dans mes veines. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant