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Je ne saurais dire ce qui m'avait engagé dans cette aventure. Je ne saurais dire quelle mouche m'avait piqué pour m'engager corps et âme avec quelqu'un que je connaissais à peine, avec quelqu'un dont je n'avais pas pleinement confiance.

Un jour, je m'étais trouvée à chercher cette personne qui avait fait naitre tout un tas de sentiments, d'émotions, de désirs, des choses que je n'avais jamais ressenti avant.

Il ne représentait rien de désirable, rien de sexy, rien de « baisable », mais malgré tout, il avait réussi à faire naître un désir sans limites. Je ne sais encore pas comment il avait procédé mais il avait réussi haut la main.

Le pire des sentiments est de réussir à haïr sa propre personne pour les actes irréfléchis et égoïstes d'autrui.

Sans mentir, il n'avait rien du prince charmant que j'avais imaginé depuis toute petite. Il n'avait pas une beauté exquise, il n'avait pas l'allure d'un chevalier blanc. Mais pour moi, il avait tout de celui avec lequel je voulais avancer, celui qui serait le premier vrai amour, le protagoniste de ma première histoire heureuse.

Je ne cessais d'étaler ma joie de vivre, je ne cessais de me réjouir de ce qui m'arrivait.

« Tu te rends compte de ce qu'il t'arrive ? », je me demandais à chaque fois que je lui parlais, que je voyais son visage.

Je me disais que j'allais enfin avoir la chance d'être avec une personne respectueuse et respectable, qui m'acceptait tel que j'étais, toute pouponnée mais aussi toute fripée, qui m' « aimerait » tout court, sans conditions, sans limites.

« Tu te rends comptes de ce qu'il t'arrive ? », je me demandais à chaque fois que je regardais mon reflet dans une glace, à chaque fois que je me rappelais les belles fausses paroles.

Je me disais que j'étais une parfaite connasse d'avoir réussi à tomber dans un piège aussi évident et aussi profond. 

Les belles promesses déchuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant