Play With Fire ¦ Park Jimin ¦

Souvenirs Enfumés

Il se rappelait. Il se rappelait de cette chaleur vivifiante qui l'avait effleurée dès lors que le feu avait prit. Il avait tout prit. Sa famille. Sa maison. Tout. Il se souvenait ce jeu auquel il jouait, avec son petit frère. Ce jeu dans la petite cheminée, quand leurs parents ne regardaient pas. Ses pensées étaient centrées sur ces moments. Sur son frère. Sur ses parents. Si l'on pouvaient les appeler ainsi. Tout ce dont il se souvenait n'était que douleurs et peurs à leur côté. Comme des spectres qui l'avaient enfermés. Et dans son esprit confus, il avait alors décidé de ne plus être sous leur emprise. Malgré les événements plus que traumatisants qu'il avait vécu. Il savait. Il savait qu'il n'était pas le responsable de sa délivrance. C'était cet inconnu dont il était persuadé de connaître le visage, qui l'avait sauvé. Il ne pouvait décrire à quoi il ressemblait. Mais s'il le voyait, il le reconnaîtrait. Ses yeux lui avaient transmis tellement. En quelques secondes. Avant que tout ne s'effondre. Avant que son frère ne disparaisse aux côtés de ses parents.
Jimin souffrait toujours de ne pas avoir pu protéger son cadet. Même si auparavant, cela avait été son frère, qui l'avait protéger. Le fait de ne jamais avoir trouvé le corps sûrement brûlé de son petit frère le mortifiait. Paradoxalement, cela lui donnait le vain espoir qu'il réapparaisse un jour dans sa vie, comme par magie. Mais la magie n'avait rien à faire dans ce monde triste dans lequel il pensait vivre. Il haïssait aimer sa nouvelle famille. Il détestait cette impression que s'ils leur arrivait malheur, il aurait mal. Il ne voulait pas souffrir. Plus jamais. Même s'il s'isolait et se cachait pour fuir le bonheur, celui-ci semblait agripper à ses chevilles. Il le voyait comme un démon malsain voulant se ravir de sa future souffrance lorsqu'il se lasserai de son plaisir de vivre. Oui. C'était comme cela que Jimin interprétait sa vie. C'était ce qu'il ressentait au plus profond de son être, sans s'être une seule fois ouvert sur ses pensées. Il voulait hurler, mais les mots ne quittaient pas sa gorge. Comme s'ils tentaient de se retenir à de faibles espoirs. Il ne voulait de bonheurs illusoires. Il voulait mourir mais en même temps il voulait attendre, sait-on jamais, il retrouverait peut-être la mémoire. Peut-être qu'il saurait un jour ce qui c'était réellement passé. Peut-être qu'il ne le saurait jamais. Ou peut-être avait-il simplement peur de la réponse à une question omniprésente en lui. Cette question qui le rongeait car si la réponse était positive, il ne se pardonnerait pas. Il refusait de croire que cela pouvait être lui. Il refusait d'avoir tué son frère. Car telle était sa question : Ai-je causé l'incendie ayant pris sa vie ?
Au fond, la mort de ses parents ne le blessaient pas plus que ça. Tout ce qu'il priait, c'était qu'il n'ai pas inintentionnelllement fait mourir son cadet. Parce qu'il savait. Il savait que déjà plus jeune, il avait aimé les flammes. Il était persuadé de connaître l'auteur du crime. Sans se souvenir de son visage. Mais il lui avait paru si familier. Quelqu'un qu'il aurait côtoyé bien avant l'accident. Mais il était un enfant, cela aurait très bien pu être lui. Et qu'il ne se souvienne pas ou qu'il est dépersonnalisé les événements. L'enfant en lui devait être choqué et traumatisé par ce jour. Même si étonnement, il aimait inconditionnellement le feu. Malgré tout ce qu'il lui avait fait enduré. Il l'aimait. D'un amour si innocent et pur qu'il en devenait presque toxique.