31. JOYEUX ANNIVERSAIRE !

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"JOYEUX ANNIVERSAIRE !" s'écrièrent les membres de la Meute en un choeur joyeux.

Au même moment, des confettis se mirent à pleuvoir dans l'escalier et sur Harry puis dans le salon. C'était magnifique... Jusqu'au moment où des bouts de gâteau au chocolat se mélèrent aux petits éclats de papier, tombant lourdement dans les cheveux des loups qui se mirent à soupirer, à peine surpris.

"Max... T'es sûre d'avoir bien mis le gâteau au four et ta part de confettis dans le réservoir ?"

"Bah oui, je ne suis pas une stultaj"

Une explosion retentit et une épaisse fumée noire s'échappa de la cuisine.

"Maintenant que tu le dis..." songea-t-elle. "J'ai peut-être inversé les instructions."

Michael utilisa son arme favorite (la poêle) pour lui frapper le crâne en espérant faire entrer un peu de matière dans son cerveau mais il se retrouva trop rapidement encastré dans la bibliothèque.

"Bon bah... Je suis désolée, Harry." s'excusa Red. "Tu n'auras pas de gâteau au chocolat."

"Et bientôt plus de cuisine non plus." informa-t-il. "Quelqu'un veut bien éteindre le feu au lieu de frapper Max ?! Je ne vais tout de même pas tout me coltiner le jour de mon anniversaire."

L'humour corrosif était devenu son arme préférée pour cacher ses émotions, il les ressentait à peine lui-même. Il savait que l'ancien lui se serait roulé en boule pour pleurer de joie dans un coin. Haha, la honte !

Logium profita de sa forme animagus plus instinctive pour pénétrer au coeur de l'incendie et sauver ce qu'il restait de la pauvre cuisine tant malmenée. Ça lui permit d'en ressortir avec des vêtements indemnes et Harry grinça des dents : pfff, il se pavanait comme le Gryffondor qu'il était, aucune subtilité...

Oh, comme sa cape lui manquait. Comment pouvait-il insuffler crainte et respect avec une tenue de sport plus proche du pyjama que d'une vraie tenue ?

"J'aurai adoré vous voir fêter un anniversaire tranquillement... On va encore être obligé de planter nos bougies sur les tomates !"

"Tu veux qu'on les mette où, nos bougies ?" s'étonna Max.

"Euh... sur le gâteau."

"Aaah ?! C'est à ÇA que ça sert ? Moi je croyais que c'était pour manger ! Les gens normaux sont trop bizarres."

"On mange le gâteau après." précisa Michael qui avait vécu plus longtemps dans une famille normale (quoique "normal" n'était pas le meilleur adjectif en ce qui concernait la famille d'origine de Max).

"Attends attends : tu veux dire qu'on met des bougies sur un gâteau, on les allume donc y'a de la cire qui coule de partout puis y'a le cinglé dont c'est l'anniversaire qui souffle dessus en y foutant ses germes dégueux... et après, on le bouffe ?"

"Alors dis comme ça, c'est vrai que c'est un peu..."

"DÉBILE !"

Praesepe était allé chercher les fameuses tomates qui servaient de support aux bougies dans tous les anniversaires de la Meute et Harry eut le plaisir de les éteindre. Il avait dix ans.

"Les cadeaux ! Les cadeaux ! Les cadeaux !"

Bon, là, il était obligé d'admettre à lui-même que son coeur s'était emballé et ses larmes n'étaient plus très loin de ses yeux. Par contre, il faudrait lui arracher la langue pour qu'il l'avoue à haute voix. Enfin... sans sa langue, il aurait du mal. Du coup, non, il ne le dirait JA-MAIS !

Livre 0 : Le Pouvoir de la MeuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant