Marthe/Jacelyn
_______________Les femmes en blouses blanches s'activaient dans la chambre numéro 07.
Des cris de douleurs incessants, venant de celle-ci.« Courage! C'est bientôt terminé. »
Un homme paniqué accourait vers l'accueil.
« Où est-elle?!
- Votre nom monsieur?
- Norel Almond. »
Il tapais du pied impatient, une vieille manie.
« Nom de la patiente?
- Ilyzabeth Bergën!
- Chambre 07 au second étage, ne vous inquiétez pas, tout se passe bien. »
Il remercia la secrétaire et gravit avec hâte les deux étages. Arrivé devant le pas de la porte, un air horrifié se dessina sur son visage.
*****
« Joyeux anniversaire! Joyeux anniversaire!... »
Tous ses amis frappaient dans leurs mains, créant un brouhaha continu.
« Joyeux anniversaire Jacelyn! JOYEUX ANNI-VERSAIRE!!! »
Le petit brun souffla sur ses bougies, sans grande conviction.
« Tu as fais un vœu, j'espère! »
En réalité, ce vœu était le même depuis deux ans. Trouver la personne qui le comprendrait, parmi tous ces ignorants, ces inconnus qui étaient sensés être ses amis. Ils ne faisaient que rire innocemment, sans comprendre le sens de la vie, cela l'irritait.
Il resta devant son assiette pleine, du gâteau indigeste.
« Va jouer avec les autres dehors mon grand.
- Oui papa. »
Il s'apprêtait à sortir, mais on le souleva, deux mains gracieuses sous ses bras. Il arriva sur les genoux de sa mère.
« Déjà deux ans mon bébé. Tu commence à devenir lourd pour maman. »
Une voix douce, un visage si angélique, des traits gracieux et des gestes sages. Tout le monde pourrait alors penser, à l'incarnation d'Aphrodite.
Tallulah Jönh.
« J'ai un cadeau pour toi mon lapin. »
Elle lui tendit une boîte rouge légèrement plus grosse qu'une noix, contenant un pendentif.
« Si tu l'ouvre, tu y trouvera une photo de nous deux. Peut importe où tu es, ce que tu fais, je serais toujours à tes côtés. »
Tallulah. La seule personne capable de le comprendre au milieu de tous ces gens insensés et ignares. La seule et l'unique, capable de lui faire ressentir une quelconque émotion, sa chère maman.
« Va jouer maintenant mon cœur. »
À vrai dire, jouer il ne savait pas ce que c'était. Il n'aimait pas ça. Il ne savait pas jouer.
Il avançait vers la porte, l'ouvrait et se retrouvait sous le porche.
*****
Un trou noir immense l'empêchait de voir quoi que ce soit. Essayant de bouger en vain. Des voix s'élevaient au loin.
« C'est bientôt terminé, allez Ilyzabeth! »
Ilyzabeth? Qu'est-ce que c'est?Essayant de crier de toutes ses forces, mais rien n'y faisait. Et à l'instant même où tout était perdu, à bout de forces, de la lumière se présenta devant ses yeux ébahis.
« C'est une fille... »
Le nourrisson hurlait, révolté par la vie.
Ses parents pleurant de joie.
*****
Au moment où il s'y attendait le moins, il se mit à pleuvoir. Il s'avança, sortant de sous le porche, ses amis étant rentrés, il se retrouvait seul sous une ondée chaude. Pourquoi c'était-il mit à pleuvoir soudainement ?
Il se mit alors à rire, sans savoir pourquoi. Le premier rire d'enfant heureux, sortit de sa bouche. Il se mit ensuite à courir sous cette pluie, jouant isolé des autres. Ses rires résonnants autour du grand manoir.
Il leva les yeux vers le ciel, celui-ci tout gris.
Sa petite voix d'enfant s'éleva soudainement.« Merci... »
Jacelyn avait toujours été un enfant silencieux, très calme. Tous le monde pensait que c'était à cause du fait qu'il avait deux ans et qu'il devait certainement ne pas encore savoir parler.
Mais aujourd'hui, il était bavard, alors il se mit a parler aux tournesols, aux papillons, même au ciel.
Racontant tout et n'importe quoi.*****
« Marthe?- Mmh
- Oui ça lui va plutôt bien.
- Ma première fille, Marthe, née un jour de pluie. »
Sa maternelle embrassa délicatement le front de son nourrisson, le corps de Marthe encore fragile.
Fatiguée de toute cette agitation, Marthe s'endormit dans les bras de sa mère. Le trou noir revint, mais à présent, le bruit de rires d'enfants et de la pluie frappant contre la vitre, parvînt à ses minuscules oreilles.
*****
Allongé dans l'herbe fraîche, Jacelyn s'assoupit, apaisé. Retenant à jamais dans sa mémoire l'anniversaire de ses deux ans.
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1940 [Jeon Jeongguk]
FanficBombardements, sang, ciel gris. Étant née en temps de guerre, j'étais confrontée aux pleurs, aux cris et à la peur qui rongeait tout le monde. Essayant de trouver la paix, mais je l'avait trouvé lui. Au milieu du chaos, consolant nos coeur ennemis.