Rester en vie c'est la chose la plus évidente à faire surtout avec les évènements actuels. Alors pourquoi cela me paraît si compliqué?
Toute mon enfance je me suis battue contre les injustices et la violence, je me suis défendue comme je l'ai pu, ayant grandie faible, dans un monde de brutes. Étant une femme dans une société machiste, étant un quelconque grain de sable dans l'infini désert, la seule et unique chose que j'ai bien su faire, c'est survivre.Survivre dans cette vie qui n'est qu'une succession de virages et de déviations.
Je soupirais une énième fois et m'assaillais sur le lit, en regardant fixement le mur délabré en face de moi. Après la petite discussion avec le général, on m'avais montré mon "bureau". Oui je dis bien "bureau" car c'était seulement une planche en bois sur un carton, dans une remise au fond du palais. Puis ma chambre à coucher, qui était provisoire apparemment, puisque je devais loger chez le général dans les jours qui suivaient.
L'envie d'abandonner était très forte, je ressentais ce besoin de m'échapper, de partir, loin de l'oppression, partir et ne jamais revenir. Fuir les responsabilités, mais je ne pouvais pas, je ne devais pas. Je devais tenir le coup, être déterminée à gagner. Survivre.Survivre pour moi, mais aussi pour mon frère, papa, maman, mais surtout pour la nation française. Mon pays, ma race, ma fierté.
Alors avec détermination et courage, je me levais avec autant de force que n'importe quel dieu. J'ouvris la porte à la volée, et décidais de trouver la moindre petite faille pour aider ma patrie. Je longeais de grands couloirs qui pour l'instant ne menaient nul part. J'arrivais dans une bibliothèque très ancienne, avec au centre un bureau. Je ne réfléchis pas et me précipitais vers le bureau, pour trouver une quelconque information, un plan, voire un malheureux bout de papier.
« Mademoiselle, mademoiselle, belle demoiselle que faites vous là »
Une voix très théâtrale s'éleva dans cette bibliothèque, me faisant sursauter. Je me tournais brusquement et m'appuyais sur le bureau de mes deux mains, ma poitrine se soulevant excessivement vite.
«Je- Et bien je cherchais un livre.
- Dans le bureau? Je suis beau mais pas idiot jeune femme.
- D'abord qui êtes vous?
- Jimy Pärkz, pour vous servir. »
Il m'offrit un sourire des plus adorables, faisant disparaitre ses yeux. J'aurais pu presque le trouver mignon, mais ma haine envers ces gens est beaucoup trop grande.
Ressaisis toi Marthe. Tu es là pour la patrie, pour survivre c'est ta mission première. Pas le temps pour faire de ses ennemis, ses amis. Du bruit se fît entendre dans le couloir, me faisant paniquer. Je m'attends alors à ce que ce jeune homme me dénonce ou m'arrête, pour m'emmener chez le général, mais...
« Viens vite! Cache toi là!
- Mais-
- Chut! tais toi!»
Je me retrouvais alors sous le bureau, coincée entre un carton de feuilles blanches et d'autres feuilles enroulées, certainement des cartes sur lesquelles il se trouvait des informations...
Malicieuse, je prenais un rouleau pour l'observer, et optionnellement y trouver des indices. Je déroulais silencieusement les cartes.
C'était des plans des prochains territoires Français que les allemands allaient envahir. Il faut que je m'en empare, pour l'envoyer à Suzanne et Félix par télégramme, qu'ils en informe par un quelconque moyen, le général Pétain.
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1940 [Jeon Jeongguk]
Hayran KurguBombardements, sang, ciel gris. Étant née en temps de guerre, j'étais confrontée aux pleurs, aux cris et à la peur qui rongeait tout le monde. Essayant de trouver la paix, mais je l'avait trouvé lui. Au milieu du chaos, consolant nos coeur ennemis.