Chamboulement de vies

Bayonne

Quelle endroit sublime, il a si bien choisit l'hôtel, la vue, l'endroit, tout.
Comme s'il me connaissait.

- Alors, ça te plait ?
- Tellement, c'est superbe !
- Tant mieux. Si je t'ai emmené ici c'est que je connais très bien.
- Ha oui, comment ça se fait ? me demande-t-elle.
- J'ai grandi ici.. Je suis né ici.
-  Mais oui ! Voilà ton accent, je me souviens maintenant quand j'ai vu tes papiers, Tristan Suarez.
- C'est bien ça oui, tu connais beaucoup plus de choses de moi, que moi de toi tu vois.
- Caroline Lebon, enchantée. Elle me tend la main.

Je lui rend sa poignée de main.

- On va boire un verre ?
- Je te suis, tu dois bien connaître une bonne adresse du coup.
- Allez, on y va.

L'air d'ici m'avait manqué je dois l'avouer. L'ambiance est si différente de Paris. Dans aucune ville je ne me sens autant chez moi qu'ici.

Nous entrons dans un bar, ou j'allais souvent jeune avec maman, boire une grenadine.
Nous nous installons en terrasse.

-Il n'y a pas la mer directement mais on peut y aller se balader demain si tu veux ?
-Avec plaisir, se sera mieux qu'en photo !

La serveuse nous apporte nos jus de fruits et une assiette de tapas.

- Du coup, tu as grandi ici. Tes parents sont toujours ici ?

Je tousse.
- Mon père oui, il vit à quelques kilomètres d'ici avec sa nouvelle compagne. Et ma maman.. J'avale ma salive.. Ma maman est décédée il y a 10 ans d'un cancer..
- Oh non, je suis désolée Tristan.

Caroline me caresse le dos de la main.

- Tu ne pouvais pas savoir. Et toi, tes parents ?
- Et bien, moi mes parents vivent à Londres depuis 9 ans. Je suis seule depuis mes 18 ans sur Paris, pour mes études.
- Oh comme moi, drôle de coïncidence. Pourquoi je ne t'ai jamais croisé avant !

Et c'est vrai ça, qu'est ce que j'aurais aimé la connaître avant.

-J'en conclu que vous avez 27 ans mademoiselle Lebon.
-C'est exact Monsieur Suarez.