oo | Bonjour, sais-tu que

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peut-être, la vie valait-elle la peine qu'on endure tous les tourments, si c'était pour avoir la chance de te rencontrer un jour.

Car qu'était-ce, ma vie, avant toi, sinon un préambule ? 

Un chemin de croix et d'incertitudes ? 

Ma vie se résumait à une comédie. 

Un immense théâtre de faux semblants.

Je devais être parfait, irréprochable.

Chaque jour, 

Chaque heure, 

Chaque minute, 

Chaque seconde de mon existence,

Je jouais à imiter.

En souvenir d'un sacrifice, 

D'un bonheur passé, 

D'une famille que j'avais et qui n'est plus,  

Je le devais. 

C'était mon destin.

Le justificatif de ma présence ici-bas.  

Je n'ai pas lutté, 

Ou rien qu'à peine. 

Je n'ai pas cherché à sauver mon bonheur, 

Ou rien qu'à peine. 

Car tel Sisyphe,

 J'étais esclave d'une entité supérieure, 

Prisonnier de mes habitudes, de mon propre quotidien. 

De ce que je représentais, aussi, aux yeux du monde.

Et tu sais,  

La seule chose que je désirais, pourtant,

était de rester 

Maître de moi-même, et de mes actions. 

Mais 

Je n'en avais pas la possibilité. 

Mes propres choix se confrontaient à ceux que l'on faisait pour moi. 

Même ce simulacre de libre-arbitre, 

On ne me permettait pas d'en jouir. 

Qu'étais-je alors, sinon une coquille vide

A laquelle on essayait de faire croire qu'elle disposait d'une liberté 

Et que l'on manipulait à sa guise ? 

Et pourtant, crois-bien que

 Pour la toute première fois de mon existence,

En te rencontrant, 

 J'ai aimé ne plus rien contrôler : 

Ni ma tête, 

Ni mon cœur,  

Encore moins mon corps. 

Car lui se souvient, 

Avant toi, de s'être senti

 Mort. 

Et qu'ainsi soit-il. 

Car vois-tu...

Tu nous as ramenés à la vie, 

Lui comme moi.

Et je serais capable, 

de réaffronter inlassablement  

le néant, duquel tu m'as tiré, 

pour à nouveau te retrouver. 

Et t'aimer. 

Comme je n'ai jamais aimé quiconque.  

Etais-je donc né pour te rencontrer ? 

Au fond de moi, j'en suis persuadé.

Avant toi, c'était rien. 

Si bien que ma vie

 N'a réellement commencé 

Que le matin du jour où je t'ai vue, 

Et où tu m'as souri. 

Et où, pour la première fois, 

j'ai vécu.  

C'est toi, mon destin.


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Comptine d'un autre été | NejiTenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant