― Dans le fond, tu me fais perdre la tête depuis le premier jour. Et je commence à croire que c'est une bonne chose.
Neji, génie solitaire, et Hinata Hyuuga, timide maladive, sont des élèves investis, voire acharnés : ils donnent toujours le meille...
Si vous avez besoin que je vous fasse un résumé des chapitres précédents, dites-le moi. 😂
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Chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde de mon existence, je jouais à imiter.
Si la vie semblait sourire de toutes ses dents à notre chère Hinata, on ne pouvait pas en dire autant du pauvre Neji. Celui-ci avait en effet eu la mauvaise surprise en se réveillant de tomber sur une note griffonnée à la va vite, laissée à l'abandon sur la table de la cuisine.
Je suis sortie prendre l'air. Je serai de retour avant midi.
Hinata
Honnêtement, Neji avait cru devenir fou.
La mâchoire serrée et le poing crispé sur la vieille table en bois, ses yeux parcoururent une nouvelle fois la note elliptique, aggravant son état de frustration. Pas un mot de plus, pas un mot de moins, aucune indication supplémentaire, à croire qu'Hinata avait habité toute sa vie à Chichibu et que gambader gaiement dans les champs à huit heures du matin, seule, sans prévenir personne, était normal.
En fait, ça aurait pu l'être, mais de la part de sa cousine, ça ne l'était pas. C'était même presque contraire à sa nature.
Car Hinata avait toujours été si craintive du monde, si renfermée sur elle-même. Elle était d'une bonté réconfortante, qui apaisait le cœur aigre de Neji.
Mais cette bonté et cette générosité étaient bien trop grandes pour un monde si noir.
Souvent, Neji songeait à ça ; à combien l'homme était corrompu, souillé, et à combien pourtant sa cousine renfermait à elle seule toute la beauté du ciel.
Un ange parmi les pouilleux, un papillon au cœur de la vermine, une rose qui avait miraculeusement pu s'épanouir dans la crasse.
Un miracle, le sien.
Et il adulait cet être si merveilleux ; parce que Neji n'avait plus foi en rien depuis des années, et tout l'indifférait. (Et c'était très bien ainsi.)
Sauf elle.
Pendant longtemps, et encore maintenant, il avait été celui qui la protégeait, celui qui prenait soin et veillait sur elle... Par devoir, puis par tendresse pour elle. Car si la timidité d'Hinata formait un réel rempart entre elle et les autres, elle ne l'empêchait pas de subir la méchanceté et les médisances d'autrui, fragilisant toujours un peu plus sa faible estime d'elle-même.
