Ce Soir d'Été {Amaguji}

Chapitre 4

C'est le week-end, ma mère m'a annoncé aujourd'hui seulement que nous allions chez les Togami.

Le problème c'est que je devais travailler sur mon exposé pour lundi.

Depuis que je lui dis à chaque fois que je ne pourrais pas être là quand on est censé y aller, elle me prévient toujours à la dernière minute pour que j'évite de décliner.

Du coup, aujourd'hui encore, je dois aller chez eux. Je déteste ça.

Je ne peux pas être moi-même, la bas.. chez moi non plus mais je le suis déjà un peu plus. Ce n'est pas le fait de porter un costard qui me dérange, mais c'est un peu.. oppressant ?

Et comme si ça ne suffisait pas, je ne m'entend absolument pas avec Byakuya. On se battait souvent quand on était plus jeune. Surtout le jour où il a apprit pour mes sœurs, les commentaires désagréables qu'il avait fait m'avaient énervé et je me suis emporté en plein millieu du repas. Résultat : j'ai été puni pendant 3 semaines de toutes mes activités hormis celles qui pouvaient m'aider à avancer pour "mon avenir".

En plus les trajets en voiture me donnent envie de vomir-

Nous sommes descendus de la voiture une fois arrivés, j'avais un mal de ventre assez intense mais cela ne sert à rien que j'en fasse part à mes parents : ils s'en contrefichent.

Nous avons sonné puis la mère de Byakuya est venu ouvrir puis nous sommes rentrés.

Mère de Byakuya : Tu es pâle, Rantaro... es-tu malade ?

Rantaro : Non, tout va bien, merci ! ^^

Je suis un peu obligé de répondre ça, même si je disais que j'allais mal elle ne ferait rien non plus.

Mère de Byakuya : Tant mieux. Je n'ai pas envie que tu nous transmette ta maladie.

Sympathique comme accueil. Franchement j'aime bien-

En entrant dans la salle, j'ai vu Byakuya et ai tout de suite détourné le regard. Je sens que je vais passer une super soirée-

(⚠️TW abus- voilà oof doux Jésus)

Pdv Korekiyo

Je suis dans la chambre de ma sœur, elle est en train de m'enlacer. D'un coup, je sentis ses ongles se planter dans mon dos, cela faisait mal mais je ne dis rien.

Elle retira son emprise puis pris une ceinture juste à côté. Je sais ce qui m'attend. Elle me fit signe de me retourner, ce qui je fis immédiatement. Comme je l'avais prévu, elle commença à me donner des coups dans le dos à l'aide de la ceinture. Ça fait terriblement mal et je sentais mes larmes monter...

Mais je ne peux pas lui en vouloir... c'est de l'amour...

Elle continua pendant un long moment, je suis sûr que mon dos est ensanglanté. Elle se munit alors d'un couteau et s'approcha de moi. Je le sais bien maintenant, le couteau lui sert pour les bras.

Comme avec la ceinture, elle donna des coups rapide mais assez tranchant pour me blesser.

Tout en faisant cela, elle me disait qu'elle m'aimait plus que tout. Que j'étais là plus belle personne à ses yeux. Puis elle m'obligea à dire la même chose à son égard, comme chaque jours.

Je sens que je m'affaiblis de plus en plus. Mon sang coule énormément et ne s'arrête pas.

Elle me battit encore jusqu'à ce que je m'évanouisse. Je pensais que l'amour était quelque chose de doux, mais ma sœur m'a apprit que non...

Pdv Rantaro

Nous sommes désormais en train de manger, comme toujours au début ils parlent du travail, et après ça dérive sur le sujet de conversation favoris de ma mère : moi. Ou plutôt la version de moi qu'elle voudrait que je sois.

Je prend soin de ne pas écouter la conversation mais ça ne fonctionne pas tellement. Je n'ai pas d'autres distractions ici alors...
Cette fois ci, le sujet c'est mon look.

Mère de Rantaro : C'est comme tout ces piercings, là... je ne lui ai jamais autorisé d'en avoir et il en a fait qu'à sa tête !

Mère de Byakuya : Il est vrai que ce n'est pas très... esthétique.

Parce que vous pensez que vos boucles d'oreilles en or qui font 3 fois la taille de vos oreilles le sont ?-

Mère de Byakuya : De même, pourquoi autant d'accessoires ? C'est très féminin..

Elle est vraiment bloquée dans les années je ne sais combien c'est incroyable.

Mère de Rantaro : Je suis tout à fait d'accord avec vous ! D'ailleurs, Rantaro, tu devrais les enlever non ? Je te l'avais demandé il me semble.

Rantaro : Je n'en avais pas envie, c'est tout.

Byakuya : tss-

Mère de Rantaro : Et bien, maintenant je te demande de les enlever.

Rantaro : Que je les porte ou non, ça ne gêne pas le repas, alors tu m'excuseras mais si tu ne veux pas les voir ne les regarde juste pas, merci.

Mère de Byakuya : Enfin, après peut-être que c'est pour plaire aux filles..

Haha- si vous saviez-

Mère de Rantaro : J'en doute ! Il est...comment dire...

Exactement.

Rantaro : Gay. Je suis gay.

Mère de Byakuya : Gay... ? Ohhh, oui je vois ! Gaie ! Rempli de gaieté ! Et bien tant mieux alors ! ^^

J'hésite entre le fais qu'elle soit complètement stupide ou le fait qu'elle refuse d'y croire donc elle "s'échappe" de la réalité.

Mère de Rantaro : Haha, moi aussi j'aurais préféré que ça soit ça mais non ! Il aime les hommes. C'est répugnant.

Merci maman-

Toute la famille de Byakuya a failli s'étouffer avec leur nourriture.

Dommage qu'ils aient *failli*, j'aurais été fier de moi de les avoir tuer indirectement.

Les trois d'un coup, en plus !

Mère de Byakuya : ah oui..en effet..c'est.. décevant. Vous êtes sûre que ce n'est pas plutôt une phase ...?

Mère de Rantaro : C'est ce que j'espère aussi ! C'est franchement honteux d'avoir ce genre de gens dans la famille, j'en suis désolée ! Le pire dans tout ça, c'est qu'il met également du vernis à ongles, parfois des jupes... mais je vous rassure, j'ai tout enlever de sa chambre ! Plus rien n'est à sa portée !

Ah oui c'est vrai... elle a fait ça hier haha-

Mère de Byakuya : Vous avez bien fait, il doit apprendre que les vrais hommes ne font pas ça !

Mais qu'est-ce qu'un "vrai homme" dans le fond ? Tout les hommes sont des hommes, peut importe si ils ne rentrent pas dans les "catégories" de la société qui définissent les hommes, ça reste des hommes.

Après que j'ai mis un gros malaise à table, ils ont continués de manger en parlant encore sur moi mais je suis habitué ! Maintenant elles parlent de "mon avenir"-

Le repas est long. J'ai l'impression qu'il n'a jamais été aussi long de ma vie.