STAR WARS: The Last Hope

Chapitre XV - Les chroniques de la force

Pendant ce temps, au refuge, Sylek, John, R4 et Snart se battaient dans une partie de Šabacc, assis autour d'une table.
R4 venait de terminer son tour, il avait l'air sur de lui. C'était à Sylek de jouer, il avait une main plutôt bonne et d'après lui, R4 bluffait, comment un droïde pouvait il gagner une partie de sabaac ?
-Je suis, dit-il alors avant de finir son tour.
C'était alors à John de jouer, ce dernier n'avait pas l'habitude de laisser tomber, mais il n'avait plus un crédit en poche et il avait appris à ne pas sous-estimé les droïdes.
-Je me couche, enchérit-il après avoir posé ses cartes sur la table. Le jackpot, ce ne sera pas pour moi aujourd'hui, mais au moins, je ne vais pas me faire voler, mes sous pas une machine.
R4 exerça une série de bruissements, ce qui signifiait en général que R4 se moquait. Ce fut alors au tour de Snart. Depuis le début de la partie, il était resté très calme, et Sylek n'avait pas su voir dans le jeu de ce vieux quarren. Ce dernier observa attentivement ses cartes et regarda ses adversaires de ses yeux blancs.
-Je relance de 200 crédits, dit-il. Vous n'auriez pas dû m'inviter à jouer, les jeunes.
-Tu ne nous la feras pas comme ça, grand père, rétorqua le zabrak.
John se frotta le menton se demandant sûrement qui allait remporter la partie, R4 se contenta de biper pour exprimer son scepticisme.
-Tu veux vraiment risquer ce magnifique cristal de kaiburr que tu as mis en jeu ? Demanda Snart.
En effet, n'ayant pas eu assez de crédits sur lui, Sylek avait finit par miser un crystal de kaiburr qu'il avait trouvé sur sa planète natale. Il parait que ces cristaux sont liés à la force et qu'ils étaient la source des sabres lasers des jedi de jadis. Sylek se l'était approprié comme un porte-bonheur mais s'en était détaché depuis qu'il avait rencontré Kalie.
-He bien, c'est à R4 de décider, dit-il en se tournant vers l'astromechano.
Les regards se posèrent sur le droïde, après quelques instants, celui-ci tourna la tête à 360 degrés et révéla ses cartes. Il s'agissait d'une main de l'idiot, une main difficile à vaincre.
-J'ai bien fait d'abandonner, commenta John. Je n'avais qu'une main de la reine.
C'était maintenant au tour de Sylek de révéler sa main, malheureusement, le zabrak avait réussi à récolter un Sabacc, une main généreuse mais pas suffisante.
-Bien joué tas de ferraille, dit-il. Je n'en revient toujours pas.
C'était alors au tour de Snart de dévoiler son jeu. Selon Sylek, la partie était déjà terminée, il était presque impossible de battre une main de l'idiot.
-Je vous l'avez bien dit, s'exclama Snart en riant. Vous n'auriez pas dû m'inviter à cette table.
Il posa ses cartes sur la table, il s'agissait d'un pur sabacc, la main la plus forte à ce jeu d'argent. Il avait vaincu le droïde.
-Vous avez toujours un tour dans votre sac, on dirait, constata Dameron avant de ranger les cartes.
Snart ramassa son argent tandis que R4, mauvais perdant, envoya ses cartes dans les airs avant de s'éclipser plus loin dans la maison.
-Tiens, tu peux récupérer ton cristal, dit le quarren en tendant l'objet en question vers Sylek. Je me contenterai des crédits.
-Non, gardez-le, assura le zabrak. Un pari est un pari.
-J'insiste, ajouta Snart, considère cela comme un cadeau.
Sylek finit par accepter pour ne pas vexer le vieil homme et rangea le cristal dans la poche de sa veste.
-Pour en revenir à la maison, demanda le rebelle en s'adressant à Snart, Vous dites qu'elle appartient à Hélia ? Je ne l'imaginais pas du tout vivre dans un endroit si... confortable.
En effet, l'intérieur de la maison l'avait surpris en entrant. C'était une très jolie maison avec une grande cuisine et un salon, divers meubles avec photos et plantes disposées dessus. Il y avait également une terrasse extérieure et un étage avec plusieurs chambres dont une faisant très enfantin, sans oublier ce symbole étrange qu'on retrouvait à plusieurs endroits de la maison, toujours en forme de V avec une hache de guerre au milieu.
-Oui, plus ou moins, répondit le quarren. C'est ici qu'habitait sa mère, il y a maintenant quelques années. La maison lui revient de droit.
Soudain un bruit de fit entendre, il venait de l'endroit où se trouvait John. Ce dernier s'amusait à explorer la maison et avait par inadvertance ouvert un placard qui renfermait un véritable arsenal de combattant. Plusieurs armes à feu, des armes de corps-à-corps et des éléments d'armures. C'était un sabre tombé au sol qui avait déclenché ce vacarme. Cette lame avait un pommeau rouge sang et une tête de dragon kreit comme ornement.
-Cet endroit fait tout de suite moins mignon, dit alors John en ramassant le sabre. C'est du beskar ? Demanda-t-il.
-Range ça tout de suite, s'impatienta Snart. Hélia est bien plus compétente que ce que vous pensez.
Bien plus mystérieuse surtout, pensa Sylek. De ce qu'il savait, le beskar était un matériau très rare, très cher et très résistant. On raconte qu'aucune arme ne peut briser le beskar, pas même les sabres lasers. Cela en fait un composant de choix pour la confection d'armes et d'armures. Si Hélia en possédait, elle était sûrement une femme très forte et dangereuse, surtout à en juger par les diverses armes planquées dans sa maison. Snart se leva alors et s'adressa aux deux rebelles :
-Bien, je vais faire un feu dehors, dit-il en se dirigeant vers le jardin. Il ne devrait pas attirer l'attention sur nous et cela ne fera pas de mal de manger dehors ce soir.
Sylek lui répondit en hochant la tête et remarqua un objet qui pendait à sa ceinture. Il ne fut pas le seul à le remarquer, car John le rappela avant que le quarren n'ait eut le temps de franchir la porte du jardin.
-C'est un oliphone que vous avez-là ? Demanda John au vétéran.
Sylek n'avait aucune idée de ce qu'était un oliphone, mais il présuma d'après le nom qu'il s'agissait d'un instrument de musique.
-Oh... En effet, je l'ai toujours avec moi, mais je ne m'en sers plus beaucoup, répondit Fulcrum en détachant l'oliphone. Tu peux le garder si tu sais t'en servir.
Snart donna alors l'instrument à John avant de repartir faire du feu. Dameron s'assit sur une chaise en face de Sylek et commença à jouer un morceau. L'oliphone était un petit instrument qui se tenait d'une main et se jouait de l'autre. Il suffisait de frotter doucement ses doigts à sa surface pour produire divers sons. À l'entendre, Sylek devina que John en avait déjà pratiqué dans son passé.
-Tu ne te débrouilles pas trop mal, dit Sylek à John. Où as-tu appris à jouer de cet instrument ?
-Je me débrouille extrêmement bien ! Répondit-il en riant sans cesser de jouer. Je jouais de l'oliphone quand j'étais plus jeune sur Coruscant, ma mère n'avait pas les moyens de m'offrir des cours mais elle avait réussit à trouver cet instrument. J'ai appris par moi-même. Il est très rare de nos jours, il vient de la planète Lasan.

-Ta mélodie me rappelle une légende qu'on nous racontait sur Iridonia les soirs de fêtes au village, expliqua le zabrak. Cette légende racontait la tragédie d'Ashla et Bogan, les deux entités vénérées de ma planète.
-Que raconte cette légende ? Demanda John, curieux. J'ai déjà entendu l'histoire, mais je sais que chaque peuple à sa propre version des faits.
-He bien, si on en croit le mythe, Ashla et Bogan étaient frère et soeur jumeaux. À la mort de leur père, ils régnèrent tout deux sur l'un des royaumes de ce dernier. Ashla hérita de la lumière et Bogan des ténèbres. Ensemble, ils formaient l'équilibre dans la galaxie, mais... bien sûr, Bogan était sournois et ainsi il voulait toujours plus de pouvoirs.
-Ton histoire sent la fin dramatique à plein nez, si tu veux mon avis, commenta John en arrêtant de jouer.
-Bogan était le fils aîné de la famille, continua Sylek. En réalité, il avait empoisonné son père dans l'espoir de récupérer tout son pouvoir. Malheureusement pour lui, son père était sage et, comme je te l'ai dit plus tôt, il a partagé son pouvoir équitablement à ses deux enfants pour qu'ils puissent maintenir l'équilibre en travaillant main dans la main. La première ambition de Bogan était de s'accaparer le pouvoir de sa sœur Ashla, mais même si la tentation était forte, elle n'en restait pas moins sa soeur et Bogan ne pouvait se résoudre à assassiner la seule âme qui éprouvait de l'affection pour lui. Il y renonça et se contenta des ténèbres, mais celles-ci eurent raison de lui. Il perdit le contrôle sur elles et le poussèrent à détruire la lumière à tout prix. Jouant de son influence et de la naïveté de sa sœur, il la poussa à s'abandonner au côté obscur de la force, délaissant la lumière. Ashla commit d'atroces crimes, pire que ce que Bogan lui-même n'avait jamais imaginé. Voyant Ashla comme l'élu, les ténèbres délaissèrent Bogan qui récupéra la raison. Voyant ce qu'il avait fait, il affronta le mal pour sauver sa sœur Ashla mais il était déjà trop tard. Quand il la trouva, le mal l'avait déjà tué de l'intérieur et avait prit possession de son corps. Bogan se devait de venger sa sœur et affronta l'entité ,qu'il avait jadis servit avec tant d'ardeur, dans un lourd combat détruisant le temple familial. Dans une explosion de force, Bogan chassa l'obscurité du corps d'Ashla qui tomba dans ses bras. Bogan ne pouvait se pardonner d'avoir laissé tomber sa sœur, et se tua du même poison qui avait servit à tuer son père des années plus tôt. Le mal, étant immortel, se voyait ravit, mais le sacrifice de Bogan permit à la lumière de reprendre sa place dans la galaxie et il rétablit ainsi l'équilibre...
-C'est une belle histoire et une belle leçon de vie, reprit John, mais je trouve que c'est un peu étrange de raconter ce genre d'histoire aux enfants...
-C'est vrai, répondit Sylek prenant un air sérieux. Quand j'étais petit, je ne m'en rendais pas forcément compte, mais aujourd'hui, elle me glace le sang. J'ai appris que la tentation, le pouvoir et la facilité ne menait qu'à la destruction de ta personne et de ton entourage. La rédemption ne se paye que de ta vie. Je veux combattre l'empire pour ramener la lumière de la république qu'il a voulu effacer même si je dois y laisser ma vie.
John le regardait droit dans les yeux ne sachant pas quoi dire quand la porte d'entrée s'ouvrit, Galen et les autres étaient rentrés.