Chapitre XII - Nubia

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En entrant dans la ville, Galen cacha son blaster sous son poncho beige à rayures blanches et enfila sa capuche pour ne pas attirer l'attention. Hélia avait fait de même, mais Kalie ,qui venait de les rejoindre, n'en possédait pas. Elle avait l'avantage d'être petite, son poncho couvrait assez bien son uniforme de pilote.
-Très bien, vous êtes prêt ? Demanda la twi'lek. On y va, ne me perdez pas de vue et faites attention, la ville est belle, mais les voleurs ne manquent pas.
-On tachera de faire attention à nos poches, répondit le capitaine avant de suivre la twi'lek.
Ils déambulèrent alors dans les allées du village Troglodyte. Tout était calme dans ce quartier, ils n'étaient pas encore arrivés au marché. Vue de près, Nubia était encore plus belle et Galen s'étonna de voir que Kalie paraissait plus émerveillé que lui, qui avait pourtant la passion du voyage. La jeune femme blonde n'hésitait pas à s'approcher des vieux bâtiments, ruisseaux et jardins afin de mieux les contempler. Il est vrai que de tels endroits, les opposants à l'Empire n'en voyaient pas souvent. Le capitaine était maintenant trop habitué aux champs de batailles ou aux planètes hostiles comme Tatooine ou Hoth. Certains enfants jouaient au ballon sur une petite place, d'autres caressaient un lotchat sauvage. Galen se demandait bien comment il avait pu atterrir ici, aussi, il posa instinctivement sa main sur le pendentif loth-loup de sa sœur qu'il avait toujours autour du cou. Il profita que Kalie soit occupée pour parler un peu avec Hélia qu'il ne connaissait pas encore beaucoup.
-C'est encore loin ? Demanda-t-il à Hélia.
-On arrive bientôt au marché, ensuite, ce sera de l'autre côté, répondit-elle.
-Dis-moi, j'ai vu ta réaction quand nous avons atterri, commença Galen. Tu as un passé sur cette planète ?
Hélia mit quelques secondes avant de répondre, visiblement surprise par la question du capitaine.
-Oui ... et non. Répondit-elle enfin. À vrai dire, ma mère a vécu dans cette ville, je ne l'ai jamais connu, ni mon vrai père d'ailleurs, mais il y a quelques années, je me suis lancé à la recherche de mes origines. Cette ville représente beaucoup pour moi.
-Je pense comprendre. Reprit Creit tout en s'écartant des couloirs étroits pour laisser passer une famille qui arrivait d'en face. Qu'est-il arrivé à tes parents ?
- Ma mère, Hadalia, a été assassinée par l'Empire comme beaucoup d'autres et mon père, c'est ...compliqué. Dernièrement, c'est Snart qui s'est occupé de moi, c'est tout ce que tu as à savoir pour le moment, répondit Hélia.
La twi'lek était à la fois passionnante et mystérieuses. D'un autre côté Galen pensait que l'un n'allait pas sans l'autres mais toujours était-il qu'il voulait en apprendre davantage.
-Et je m'en contenterais, reprit-il. Mais sache juste que tu n'es pas seule. Moi aussi, j'ai perdu des proches à cause de l'Empire. Ils ont assassiné mes parents car ils étaient toujours fidèles à l'Ancien Régime, j'avais alors 19 ans.
Galen et Hélia s'étaient arrêté afin d'attendre Kalie qui traînait quelques maisons derrière. La twi'lek se tourna vers le capitaine pour écouter son récit.
-Le plus ironique dans tout ça, reprit-il. C'est qu'ils les ont abattu alors même que je faisais encore partie de leurs rangs, ils ont rejeté la faute sur la rébellion qui aurait bombardé ma ville natale et j'y ai cru. Quand j'ai découvert la vérité et ai déserté, ils ont assassiné tout mes proches et rasé ce qu'il restait de mon village. Je n'ai pu sauver que ma petite sœur à ce moment-là... Aujourd'hui je n'ai que la rébellion pour tenir debout, alors si jamais toi aussi, tu as besoin de soutiens, je suis là, termina-t-il d'un air sincère.
Cela ne faisait que quelques heures qu'ils s'étaient rencontré, mais Galen s'était senti proche d'Hélia en apprenant son lourd passé et avait réellement envie de l'aider comme Snart l'avait aidé plusieurs années plus tôt quand il avait tout perdu. La jeune femme mit quelques secondes avant de lui répondre enfin :
-Merci, Galen. Répondit calmement Hélia.
Ils furent ensuite rejoints par Kalie qui avait l'air pressée de continuer le voyage.
-Cette ville est fantastique, dit-elle avant de dépasser ses deux compagnons. Vous venez ? On arrive au Marché !

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Loin de là, à bord du Destructor, l'Amiral Lance se tenait dans sa cabine personnelle, un verre d'eau à la main, contemplant la vue de l'espace, tout en maniant lentement de l'autre main son baton électrique, arme fétiche de l'officier. Il réfléchissait déjà à la suite des évènements concernant l'escouade Hope. Quel sort réservera-t'il à Galen, une fois qu'il aura mis la main dessus une bonne fois pour toutes ? Reviendra-t-il du bon côté ? Odan l'espérait, mais il avait déjà tant essayé de lui faire reprendre ses esprits. Son ancien ami avait basculé du côté des rebelles, tyrannisant la galaxie. Le cours de ses pensées fut alors interrompu par l'arrivé du Lieutenant Errington.
-Excusez-moi Amiral ? Demanda ce dernier.
-Qu'y a-t-il, Errington ? Rétorqua Odan Lance. Des nouvelles de l'escouade rebelle ?
-Non Amiral, nous n'avons toujours pas eu de nouvelles de notre source, reprit l'officier. En revanche, le conseil impérial vous attend, ils ont déjà commencé la séance.
Le conseil impérial, composé des officiers les plus importants de l'Empire, Lance n'avait que faire de ces réunions. Les officiers ne faisaient que s'interroger sur des problèmes qui n'avaient pas lieu d'être. Néanmoins, il se devait d'y assister, ne serait-ce que pour son image au sein de l'Empire.
-Hum... Très bien, j'arrive, connectez-moi, ordonna Lance.
-Tout de suite Amiral, fit Errington avant de s'exécuter.
Odan reposa son arme, bu une dernière gorgée d'eau et remit sa casquette d'Amiral sur son crâne chauve avant de se rendre dans la chambre holographique du vaisseau où la réunion était retransmise. Il ne fut pas surpris de retrouver ses collègues en plein désaccord. Ils n'avaient pas l'air confiant vis-à-vis de leur plan d'action pour anéantir la rébellion.
-Les rebelles ont déjà les plans de l'étoile de la mort en main, que ce soit voulu ou pas, ils savent surement déjà comment détruire notre arme ! Lorsqu'ils seront prêt à lancer leur assaut, notre arme ne sera pas opérationnelle à temps ! s'indigna l'un des haut-gradés.
-Oui mais cependant, ils ne savent pas où se trouve l'étoile de la mort et je vous rappelle que notre super arme est protégée par un générateur de bouclier infranchissable ! Lui répondit un second : l'officier Hux.
-Bouclier que les rebelles vont bientôt dénicher ! L'escouade en charge de cette mission a déjà été déployé, cela a été confirmé par nos agents, ainsi ce n'est qu'une question de temps ! Reprit le premier.
-Calmez-vous messieurs, s'exprima un troisième. Je vous propose d'écouter l'avis de celui qui est en charge du bon déroulement du plan de notre Empereur. Amiral Odan Lance, je vous pris, quel est votre avis sur la question ? Demanda-t-il.
Tous les membres de l'assemblée se retournèrent alors vers Odan, qui n'avait pas franchement envie de parler, mais il se leva et commença son discours.
-Et bien, Messieurs les Membres du conseil impérial, je pense que vous vous inquiétez pour rien. L'opération braise se déroule comme prévu, je vous demande d'avoir confiance en l'Empereur, il ne nous a jamais déçu. Il est vrai que les rebelles sont a la recherche des coordonnées du générateur de bouclier, mais tout est sous contrôle. De plus, l'étoile sera tout à fait opérationnelle, le jour, de la victoire.
-Tout est sous contrôle ? C'était le premier gradé qui avait prit la parole, un certain Morpheld si les souvenirs d'Odan ne le trompaient pas. Avez-vous retrouvé l'escouade rebelle ?
-Pas encore, mais...
-Vous admettez avoir perdu leur trace ? Peut-être ont-ils déjà les coordonnées !
-IL SE TROUVE ! Cria Odan, pour reprendre la parole. Il se trouve, que j'ai plus d'un tour dans mon sac, et j'ai en ma possession un atout que les rebelles ne suspecte pas le moins du monde. Je vous demande de me faire confiance. Ils ne gagneront pas.
-Je dois avouer que je ne comprends pas pourquoi l'Empereur vous as affecté cette mission Amiral, reprit Morpheld. D'autant plus que la rancune que vous portez à l'égard du Capitaine Creit, à la tête de l'escouade rebelle risque de contrecarrer cette opération. Mais qu'il en soit ainsi. Je tiens cependant à vous rendre visite sur le Destructor, si vous me le permettez, Odan.
-Comme il vous plaira, répondit Lance, ronchonnant.
-Dans ce cas, si personne n'a quoi que ce soit à rajouter, je déclare cette réunion terminée, reprenez vos occupations, termina le maître de réunion.
La transmission se coupa et Odan reparti avec hâte dans ses appartements. À vrai dire, il était l'un des rares à connaître les réelles intentions de l'Empereur. L'opération braise portera ses fruits, et cela, grâce à lui.


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