Chapitre X - Souvenirs

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Coronet City, Corellia : Monde du noyau...

La navette lambda se posa sur la plateforme sw0601 de la ville côtière. La mer était agitée, très agitée. La tempête faisait rage : le vent hurlait et les vagues s'abattaient contre la passerelle reliant la plateforme au Capitole de la ville côtière. De la navette, sortie l'Amiral Odan Lance dont la cape était dressée par le vent. Alors qu'il avançait sur la passerelle, il fut rattrapé par le Lieutenant Errington et son escorte de deux death troopers. Pourquoi était-il ici ? Odan se le demandait bien. Quelques heures, plus tôt, il avait capturé l'escadron Hope avant que celui-ci ne s'échappe. Il fut même réprimandé par le seigneur Vador lui-même pour avoir interféré dans le déroulement de l'opération braise. Bien qu'il souhaitait sa réussite, Odan trouvait le jeu de l'Empereur bien dangereux. Offrir les plans de l'étoile de la mort aux rebelles pouvait leur offrir un avantage stratégique, certes, mais cela pouvait très vite se retourner contre eux si la situation leur échappait. Heureusement pour l'empire, Odan avait les choses en mains.

Toujours est-il que Lance avait été interrompu dans sa traque pour assister à une soirée organisée par le nouveau sénateur impérial de Corellia. Il n'en avait que faire, mais sa présence était requise et puis... Il avait déjà deux longueurs d'avance sur Galen. Il pouvait se permettre de prendre un peu de repos. S'en était presque ironique de revenir sur la planète natale du rebelle le jour même de leur retrouvaille. Odan, lui, était né sur Chandrilla, une planète qu'il trouvait bien plus accueillante que Corellia ou même Nar Shadaa. Cet endroit lui rappela le premier jour où il avait fait la connaissance de Galen. Encore tout jeunes cadets, ils s'étaient retrouvé seuls dans le désert d'Arakis sur Tatooine. Galen l'avait aidé à survivre plusieurs nuits le temps qu'ils soient récupérés par l'équipe de sauvetage. Ils s'étaient même fait prisonnier par les hommes des sables. Quelle vieille époque.

Lance arriva devant l'entrée du Capitole où se déroulait la soirée. Il réajusta son képi et entra.

L'ambiance intérieure faisait contraste avec la tempête qui se déroulait à l'extérieur. On aurait dit que la pauvreté de la planète n'existait pas. Odan trouvait cela pathétique, mais il n'allait pas s'en plaindre. La salle était immense et il y avait un banquet qui réunissait plus de nourriture qu'il n'y en avait à disposition de la population. Beaucoup de représentants de l'armée impériale étaient présents. Soudain, Lance reconnu une collègue avec qui il avait sympathisé lors du dernier jour de l'Empire. Aysel Tones était assise à une table en train de discuter avec le sénateur Davbyr. Davbyr était un homme âgé d'une cinquantaine d'années, il portait un costume qu'Odan jugeait très abracadabrant. Une sorte de longue robe violette. Quant à Aysel, c'était une belle femme à la peau cuivrée et était en uniforme impérial. Elle était une simple lieutenante, mais elle faisait preuve d'ingéniosité. De plus, Odan admirait sa personnalité et aimait particulièrement ses cheveux coiffés en chignon. Elle aussi avait l'air de s'ennuyer. Odan fit signe à Errington de disposer, celui-ci s'écarta accompagné des deux soldats et Odan alla la-rejoindre.
-Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous Sénateur ! Répondit Aysel à l'intention de Davbyr avant que celle-ci ne remarque Odan.
Davbyr détourna son regard sur l'officier nouvellement arrivé.
-Oh, sénateur, laissez-moi vous présenter l'Amiral Odan Lance, pilote du Destructor et membre du conseil impérial ! Ajouta-t-elle. Amiral, voici le sénateur Davbyr, dernièrement élu représentant de Corellia au sénat impérial.
Odan sourie et enleva son képi afin de saluer le sénateur. Ce dernier lui serra alors la main.
-Honoré de vous rencontrer Amiral ! Dit-il. J'ai beaucoup entendu parlé de vous, je suis content que vous soyez venus à cette réception !
-Moi de même ! Répondit Odan dans son plus grand rôle du gentil petit officier. Cela m'aurait grandement attristé de rater une telle soirée en ces temps difficiles !
-He bien, je suis content que la fête vous plaise ! Bien, je vous laisse, je vais prononcer quelques mots, passez une agréable soirée !
Sur ces mots, Davbyr s'éloigna vers le centre de la pièce pour commencer son discours interminable et Aysel invita Odan à s'asseoir. Ce dernier s'exécuta et prit place sur la chaise la plus proche.
-Je suis contente de te voir Odan, expliqua-t-elle en servant un verre de Brandy corellien à l'Amiral. Tu as eu raison de venir.
-Je suis content de te voir également, répondit Odan en acceptant le verre. Néanmoins, sans l'insistance d'Errington, je ne serais pas là. Tu sais combien ce genre d'événement me met mal à l'aise.
-Je n'en doute pas ! Mais ta présence te permettra de te mettre un autre sénateur dans la poche, dit-elle en clignant de l'œil.
-Je n'ai pas besoin de plus d'appui pour remporter les faveurs de l'empire. Tu en as plus besoin que moi, ton travail n'est pas assez récompensé. Dit-il.
-Je prends ça pour un compliment, reprit Aysel. Et comment avance ton opération secrète ? Morpheld m'a annoncé que tu avais eu quelques complications.
-Oh ne m'en parles pas. Morpheld est vicieux, il guette la moindre occasion pour prendre ma place à la tête de cette mission. Mais il a raison, j'ai mis l'opération braise en danger, mais cette histoire sera bientôt réglé grâce à l'un de mes espions.
-Je l'espère pour toi, Odan, répondit-elle. La réussite de cette opération t'apportera beaucoup. Mais prends garde à Morpheld, j'ai entendu dire qu'il allait bientôt te rendre visite.
-Alors je l'accueillerais comme il se doit, souri Lance avant de boire une gorgée de sa liqueur.
Soudainement, en buvant son verre en cristal, Odan fut aveuglé par le reflet d'une lumière intense. Il s'arrêta de boire et observa la pièce dans son ensemble, Davbyr captivait toujours son bon public de ses paroles, mais il ne vit rien qui puisse emmètre une telle lumière aussi discrète soit-elle.
-Que se passe-t-il Odan ? Demanda alors Aysel inquiète.
-Quelque chose n'est pas normal, répondit-il. Quelque chose va se passer.
Lance réfléchit à toute vitesse, il avait déjà vu ce reflet, quelque part, une arme ! Il se retourna et regarda vers les balcons menant vers l'extérieur et il comprit. Aussitôt, il se leva et saisie son arme. Il leva son blaster vers les balcons et tira. Un seul coup aura suffi pour abattre l'assaillant qui tomba du premier étage, un fusil sniper à la main. La foule se dispersa effrayée par le tir de blaster. Aysel venait de dégainer son arme, tandis que le sénateur Davbyr était descendu de son petit promontoire pour observer la scène de plus près. Le lieutenant prit alors les choses en main. 
-Sécurisez la zone et protégez le sénateur ! Ordonna-t'elle aux death troopers. Davbyr, nous allons devoir vous évacuer, il y a peut-être d'autres assaillants dans le coin.
-Je n'ai pas peur de ces terroristes ! Protesta Davbyr. Je maîtrise tout à fait la situation !
-Sauf votre respect, il n'est pas raisonnable de rester ici ! Rétorqua Aysel. Veuillez me suivre.
-Ce ne sera pas nécessaire ! Dit alors Odan qui n'avait pas lâché le corps inerte du regard. Il est seul.
-Comment en êtes-vous si sûr ? l'interrogea le lieutenant Tones.
-C'était un acte désespéré, répondit-il. Rare sont les corelliens à tenir encore debout pour s'opposer à l'empire et les seuls regroupements de la planète sont sous l'emprise de mafieux qui sont bien trop malins pour s' attaquer à un sénateur.
Odan approcha lentement du corps de l'assaillant, toujours l'arme en main. Arrivé à sa portée, il le retourna avec son pied. Le corellien était toujours en vie bien qu'inapte à se battre. C'était un jeune d'à peine 20 ans environ. Les larmes du malheureux se fondaient dans l'abondance de pluie qui déferlait sur son visage. Soudain, il s'adressa à lui.
-Nourris ton peuple !
-Pourquoi nourrir un rouage quand on peut le remplacer ? Répondit Odan avec froideur.
- Bientôt, la paix reviendra, que tu le veuilles ou non et vous devrez répondre de vos actes ! 
-J'en doute. La paix est un mensonge ! Sa simple existence tombera un jour dans l'oubli, tout comme des larmes dans la pluie.
L'étranger avait prononcer ses dernières paroles, il s'étouffa dans son propre sang. Odan rangea son arme et fut rejoint par Errington qui avait été alerté par le mouvement de foule. Aysel avait confié le sénateur à sa protection rapproché et avait rejoint l'Amiral à son tour.
-Cet homme souhaitait mourir en martyr, il ne faut pas que cette histoire s'ébruite.
-Entendu, répondit Aysel. J'emploierais les mesures nécessaires. Que vas-tu faire maintenant ?
-En finir avec les rebelles. Errington, prépare mon vaisseau, on repart à la chasse...
Errington, sans prononcer un mot, parti à toute hâte démarrer la navette. Odan finit alors son verre avant de se mettre en route.
-À ta santé, Galen ! 



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