Mon parcours

5. La séparation d'une terre à une autre

* Toute séparation, grande ou petite qu'elle soit, a toujours un effet dans le cœur de ce qui s'y sont attachés...*

Quitter pour moi le Sénégal n'a pas été facile, partir loin de ce majestueux pays, ce pays qui m'a aimé, m'a chérit, m'a vu grandir m'était inimaginable, jusqu'au jour où cela fut réel.
Mon père nous ayant déjà précédé pour raison de travail, avait réussi à décrocher un emploi à Kinshasa un emploi dont il était mieux rémunéré, un emploi qui lui a fait oublié toutes ces souffrances du passé et pour lui cela n'était plus qu'une autre page et cette nouvelle aventure, on allait la vivre dans notre pays natal, le pays de ces ancêtres.
Assis dans la chambre à Dakar, je me remémore toutes ces années passées ici, les personnes que j'ai rencontré et que je devrais laisser puisque je devrais suivre mes parents vu que je n'avais pas encore atteint l'âge de décider, ni de donner un certain avis. C'est comme ça dans la plupart des familles africaines, le petit ne peut rien dire; observe juste et suis le rythme.... Je n'ai pas pu dire un dernier au revoir à ces personnes qui ont été pour d'une grande importance tout au long de mon vécu à Dakar: mes amis, ces mamans qui m'ont aimés, ces papa qui m'ont conseillés et tant d'autres; tous me chercheront sûrement un jour...
Ne connaissant pas ce qui m'attendait vraiment dans ce voyage, je pourrait dire que les moments forts de ma vie de jeune ont eu lieu à Kinshasa, hee Oui Kinshasa a joué un grand rôle dans plusieurs domaines de ma vie, c'est ici j'ai eu à découvrir le mauvais et le bon côté des choses.
Tout laisser pour accepter de nouvelles personnes dans ta vie, dans ton quotidien c'est pas facile mais c'est possible et c'est ce que j'ai fait.

*L'arrivée en RDC ( Kinshasa),

Après un long trajet aérien je peux dire, me voici à l'aéroport International de Ndjili ce fut en 2009 que j'ai remis mes pieds dans ce pays après dix ans d'absence, waouhh c'est fou ça.
Je vois une dame de loin toute souriante à ma vue, je ne m'imaginais pas la revoir un jour cette femme debout devant moi, cette femme qui m'a donné vie, qui a été tout pour moi, qui m'a aimé d'un amour fou, cette femme qui n'était autre que ma mère.
*Ma mère était venue au pays avant moi donc une année avant mon arrivé à Kinshasa, voilà pourquoi j'étais si content de la revoir, MDR!!!

J'étais dépaysé jusqu'à la moelle épinière, vu que je me voyais comme un étrangers dans cet immense pays.
Après une brève contemplation de l'aéroport, me voici dans les bras de ma mère.
Maman: oh mon chéri,mwana na nga( mon enfant), tu m'as tellement manqué; dit-elle en me serrant fortement à elle comme si j'allais disparaître.
Mon coeur accéléra ses battements, je ressentis cette chaleur émanant de cette étreinte entre nous, sentant une affection reprenant place à son égard, je ne pus sortir aucun mot de ma bouche, profitant juste de cet instant de retrouvailles entre moi et ma mère sur la terre de mes ancêtres.
C'est fou comment ces femmes qui sont nos mamans occupent toujours  des places particulières dans nos vies, même après plusieurs années; elles le sont toujours et l'ont toujours, aimez toujours vos Mather mes amis (conseil gratuit), MDR!!!.
Après cela...
Maman: Allons-y prendre un taxi pour aller à la maison, ajouta-t'elle
Toujours sans mots, j'exécuta sans beaucoup trop de difficultés...
Quelques instants plus tard à bord du taxi...
Maman: Alors mon fils, tu es fatigué je vois, tu ne parle pas, Qu'est-ce qu'il y a, tu as faim?..
J'avais même pas le force de répondre,  pensif que j'étais...
Moi : Non maman ça va... Dis-je en forçant un faux sourire.
En même temps j'étais fatigué, mais le Sénégal me manquait déjà, je ressentis un pincement au coeur à l'idée de me voir loin de ce pays et je me disais qu'une histoire d'amour venait de se terminer, qu'une relation venait d'être enfermée, qu'un chapitre de l'histoire de ma vie venait de se fermer pour donner place à un autre; que ne donnerais-je pas à cet instant là pour y rentrer.
  *Quelques minutes plus tard après un long trajet, nous voilà arrivés...

Maman: Nous sommes arrivés Chauffeur arrête toi ici, dit ma mère en montrant du doigt la parcelle.
J'avais les yeux fermés tout au long du trajet, je peux dire, mais lorsque la voiture s'arrêta, j'ouvris les yeux et ce que je vu me laissa perplexe.
Le quartier, la parcelle... Tout me paraissait archaïque au fond de moi je me suis cru dans un rêve, hé ben non c'etait bien réel, tu étais bel et bien arrivé devant votre maison Archaïque, MDR!!!.
Entré dans la parcelle, je compris que l'on n'était pas seul, on avait aussi des locataires puisqu'il y avait plusieurs portes dans la parcelle; notre maison était une maison de trois chambres, salon et cuisine.
Tout était flou devant moi, bizarre à mes yeux, lorsque ma mère me montra ma chambre, je compris que je n'étais pas seul, je la partageais avec mon grand frère Weah....
*Quelques instants plus tard... Au salon avec mère.

Maman: Alors ça va mon fils? Ça te plaît ?
Moi: oui ça va maan (intérieurement déçu)
Ma: Okay ton père est parti au travail, ako zonga na pokwa( il reviendra le soir)
M: alors les autres sont ou??
Ma: Bientôt tu vas les voir, Fozia est à l'école, Weah je crois bien qu'il est à l'église
M: OKAY
Man: Et si tout va bien, tu seras aussi dans la même école que Fozia comme tu ne connais pas le pays mon chérie
M: pas de problème, là je crois que ce seras l'an prochain?
Man: Oui car celle-ci est largement avancée et en plus tu devras faire des efforts....
*19h...
Ewango's house