Chapitre 2

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27 ans plus tard

Être sur le bord d'un trou pour quelqu'un qui a le vertige, ce n'est pas très agréable. C'est terrifiant, c'est stressant, c'est... comme ça. Et c'est exactement cette sensation que ressentait Banira. Être sur le bord d'un trou. Mais pourtant, elle n'était pas du tout près d'un trou, loin de là. Elle était derrière une porte. Une grande porte peinte en or.

De longs cheveux roux tombaient parfaitement en cascade dans son dos. De petites taches de rousseurs ornaient ses joues et son petit nez rond. De taille moyenne, avec de belles courbes, elle était tout simplement parfaite. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences. De son physique, elle était magnifique, mais quand était-il de sa tête ?

Ses grands yeux verts se tournèrent pour regarder vers l'homme, habillé dans un accoutrement chic, qui se tenait à côté d'elle. Son fiancé. Peau basanée, yeux bruns, cheveux noirs et courts, tout pour plaire aux filles. En un commun accord d'un coup d'œil, ils poussèrent la porte d'entrée.

En entrant, les nouveaux mariés reçurent un tonnerre d'applaudissements. Les amis, les parents, la famille... Tout le monde était là, joyeux, fier... La salle était toute décorée. C'était un événement si spécial, pour tout le monde. Des photographes, postés un peu partout, prenaient des photos de l'événement. Banira ne put s'empêcher de rougir devant toute cette attention.

Elle et son homme marchèrent jusqu'à l'avant de la salle, où l'attendait un prêtre. Lorsque son discours se fut fini, puis le célèbre "le mari peut maintenant embrasser sa femme", du piano se mit à jouer. Banira et son mari se dirigea vers le fond de la salle, où se trouvait un festin. Ils grignotèrent un peu en passant, puis, après plusieurs félicitations qui leur bloquèrent la route, allèrent rejoindre la mère de Banira, qui l'attendait.

- Félicitations! lui dit cette dernière en lui ouvrant les bras. Je suis si fière de ma fille!

Cette dernière alla volontiers se réfugier dans ses bras.

- Je sais, maman.

Une dame interrompit ce moment de tendresse en toussotant. Banira se retourna. Âgé d'environ une quarantaine d'années, cette femme portait un châle rose pâle qui cachait une partie de son visage. Ses yeux étaient remplis de tendresse et de bonté. Sa main refermait quelque chose que Banira ne pouvait pas voir.

- Bonjour, comment allez-vous ?

- Bien, merci. J'ai quelque chose pour vous, dit-elle avec une voie douce.

- Oh, merci ! Qu'est-ce que c'est?


Le femme tendit sa main en l'ouvrant pour montrer deux magnifiques médaillons d'or.

- Voici deux médaillons. Ils sont très importants. Portez les sur votre cœur et ils vous porteront chance. Surtout, faites-y attention. Ils sont fragiles.

Banira observa les médaillons que tenait la vieille dame. Ils brillaient de mille feux. L'un représentait un petit diamant rond vert et l'autre un orange.

- Lequel dois-je prendre ? demanda-t-elle poliment.

-Celui qui vous attire le plus.

La mariée décida de ne pas prendre sa réponse au sens propre. "Comment puis-je être attiré par un objet ?" pensa-t-elle sans savoir qu'elle pouvait vraiment l'être. Elle les observa tous les deux avant de prendre celui qui était orange puis elle tendit l'autre à son mari.

Elle se retourna pour remercier la dame, mais elle avait disparu. Elle la chercha un peu dans la foule sans la trouver. Elle s'était complètement volatilisée. Banira retourna avec sa famille sans voir que dehors, une magnifique colombe s'éloignait en volant.

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