Le Royaume

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Nous marchions depuis longtemps dans les pousses et les herbes, esquivant de temps en temps les insectes géants et les toiles d'araignée. L'elfe ne parlait pas beaucoup mais de temps en temps il me parlait du "monde des humains" comme si j'étais une sorte d'extraterrestre. Lorsque la nuit tombait, nous nous endormions près des ruisseaux car ce qu'il appelait les Razbounts ne pouvaient pas s'approcher de l'eau.

Souvent lorsqu'on passait de villages en villages, on croisait d'autres elfes sur notre passage qui parfois chuchotaient : « C'est elle ! C'est la reine perdue ! C'est Hokkyoku ! ». Leurs visages étaient émerveillés.  Ils habitaient de petites maisons faites de tiges de fleurs et de feuilles. L'elfe me taquinait en me disant qu'il n'était pas le seul à trouver qu'il y avait une très grosse ressemblance entre Hokkyoku et moi. Il m'énervait mais je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder.

Il fallait huit jours pour aller de la forêt des elfes où j'avais atterri à ce que l'inconnu qui m'avait trouvé et les elfes appelaient le Royaume. Il m'expliqua que c'était la grande capitale où jadis le roi et la reine régnaient. Ils avaient été assassinés au début de la guerre. Le Sage avait alors pris le contrôle pour organiser les troupes militaires avec l'aide du père de l'inconnu.

Le jour s'était levé quand j'aperçus enfin ce que l'elfe appelait le Royaume. Un immense édifice s'étalait devant mes yeux. Ses murs de pierre, son escalier de marbre, ses vitres teintées et ses ornements d'or lui donnaient un air très royal, magique et merveilleux. L'elfe, dont je ne connaissais pas encore le nom, me fit monter l'escalier de marbre et m'emmena dans la plus haute tour où les murs étaient recouverts de tapisseries et le sol était en pierres lisses et polies. Un homme assis sur un trône en or méditait. Des tableaux ornaient les murs et des bocaux aux contenus inconnus étaient posés sur de grandes étagères en bois de sapin. L'elfe s'approchât de l'homme et dit :

« Bonjour Sage, c'est Robin, je vous amène la jeune Raphaëlle Joséphine Ryancurse qui nit le fait d'être la reine Hokkyoku, princesse disparue.

-Approchez mon enfant » me murmura le Sage.

Je m'approchais assez pour distinguai ses grands yeux gris argentés. Soudain il me regarda comme s'il venait de comprendre quelque chose. Il me demanda alors :

« Vous êtes bien la nièce de Baptiste Ryancurse ? Nous vous attendions depuis longtemps... »

~La guerre d'un petit monde~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant