Ma_Sirène_Bien_Aimé

Chapitre_1: Sirène

Je m'appelle Nicolas, j'ai 27 ans. Je travaille dans l'entreprise de mon père, une entreprise de consommables marins. Je suis marié et ma femme attend un enfant, un p'tit garçon d'après l'échographie. Je vis une vie heureuse et tranquille. Mon souhait est de vieillir avec Anissa ma femme et de mourir un peu avant elle après avoir écoulé des jours heureux. Une vie simple en somme.

Aujourd'hui, je suis chargé d'inspecter des caisses de poisson toutes juste arrivées dans notre entrepôt près de l'océan.

– Monsieur Nicolas ? Est ce que tout est en ordre? Me demande le livreur officiel de l'entreprise

– Oui, tout me semble en ordre, il y'a bien les 10 caisses !

– Tant mieux, alors je vais vous laisser, j'ai encore quelques livraisons à faire ! Annonce le livreur avant de s'en aller

Bon, je crois que moi aussi j'en ai fini avec ce que j'avais à faire alors je vais rentrer retrouver ma petite femme qui doit sûrement déjà m'attendre.
Les employés de l'entrepôt me demandent de passer le bonjour à Anissa, ce que je ne manquerai pas de faire. J'entre dans ma voiture, une Mercedes Benz puis rejoint la voie goudronnée juste derrière l'entrepôt. Je mets un peu de musique pour le long trajet qui m'attend,de la variété française, plus précisément du Vianney. Le soleil se couche déjà, il faut que je me dépêche sinon Anissa va encore me faire une scène. Je m'apprête à accélérer en jetant un rapide coup d'œil à l'océan dont la teinte à changer suite au coucher du soleil mais ne parvient plus à me détourner de cette horizon orangé. Comme hypnotisé par l'étendue salée, je ne fais plus attention à la route. Il y'a comme quelque chose qui m'appelle. Je ne serai comment l'expliquer mais j'ai l'impression que l'océan m'attire à elle. Je reviens momentanément sur la route quand un énorme camion manque d'heurter ma voiture, il passe de justesse et le chauffeur m'insulte en hurlant. Je ferai mieux de m'arrêter avant d'avoir un accident, je me sens pas très bien là. Je me gare donc sous le bas côté puis descend de ma voiture. Finalement la nuit est tombée, je jette un oeil sur ma montre et il est 19h. Je soupire et allume une cigarette en me dirigeant vers l'océan attiré comme un insecte par la lumière.
   Je me tiens au bord de l'eau les pieds trempés par les vagues qui s'abattent sur la plage. Qu'est ce qui m'a attiré ici au juste ? Je m'en vais pour retourner à ma voiture quand une mélodie étrange me parvient, une mélodie envoûtante, une mélodie si intense que mon cœur ressent une chose incompréhensible, c'est comme tombé amoureux. J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça, c'est comme du déjà vécu. Je me retourne à nouveau vers l'eau et voit quelque chose dedans, une silhouette humaine, une femme ? Mais... Cette zone est beaucoup trop profonde puis avec ses vagues de nuit elle va finir noyer, cette pensée me vient comme si elle m'avait été soufflé et sans vraiment y réfléchir j'enlève mes chaussures et me jette à l'eau désirant porter secours à cette femme dont je distingue à peine la position dans cette immensité.

– Vous inquiétez pas, j'arrive vous sauver ! Hurle-je en avançant dans l'océan.

La femme jette un regard dans ma direction puis plonge soudainement. La mélodie s'arrête et je reprends à peu près mes esprits. J'ai pas rêvé ? Comment cela peut-il être possible ? Je revois à nouveau cette grande queue de poisson qui me confirme que je ne rêve pas. Je viens de voir une foutue sirène.

Anissa

Nicolas n'est toujours pas rentré, ça lui ressemble pas pourtant. Je commence vraiment à m'inquiéter et il se fait tard en plus.
   Je suis devant mon ordinateur et j'écris un roman du genre mélodramatique. Je n'ai pas encore trouvé le titre mais je l'ai déjà commencé. Ça parle d'un homme qui trompe sa femme, l'héroïne le sait mais tentera de savoir qui c'est d'abord avant d'en parler à son mari. Malheureusement elle le découvre quand l'homme meurt dévoré par sa maîtresse qui s'avère être une sirène.