Abandonnés [Tome 1] #OG {TERMINÉE}

Chapitre 12

Lundi 15 Avril 2018 15h

PDV Olivier

Je jette mon sac sur la table de la salle à manger et vérifie que je n'ai rien oublié en sortant tout son contenu pour la énième fois. En soit, je n'ai pas besoin de beaucoup d'affaires puisque j'aurais normalement déjà la majorité du nécessaire sur place, mais il n'empêche que ces longs déplacements en France m'ont toujours angoissé pour ça : qu'il me manque quelques choses une fois arrivé sur place.

D'ordinaire, je suis toujours plutôt excité à l'idée de rejoindre mes coéquipiers français en sélection nationale, mais cette fois-ci est particulière. C'est la première fois que je vais devoir laisser mes enfants plus longtemps qu'une nuit, depuis que...Jennifer a décidé de foutre le camp.

Ce qui me rassure déjà un peu, c'est qu'ils seront avec Ariana pendant ces dix jours et que j'ai entièrement confiance en elle concernant la façon dont elle va s'occuper d'eux. Je crois n'avoir jamais fait de meilleur choix que de l'avoir laissée entrer dans nos vies.

Je soupire en remettant une à une mes affaires dans le sac, répétant en boucle ma liste dans ma tête tout en regardant ce que je mets à l'intérieur. Je soupire en me passant une main sur le visage, certain d'oublier quelques choses. Je refais une fois de plus le tour du sac mais c'est quand mon regard se pose sur l'un des livres d'Evan qui traîne parterre à côté du canapé, que je réalise que j'ai failli oublier le plus important.

Olivier : Mon passeport!

C'est bien beau d'être appelé en équipe de France, mais déjà faudrait-il pouvoir quitter le territoire anglais et sans passeport, ça risque de m'être compliqué. Je ferme mon sac que je laisse tomber dans l'entrée aux côtés de mes chaussures et ouvre un à un les tiroirs à la recherche de mon fameux ticket de sortie.

Olivier : Mais il est où putain...

Je commence à m'énerver tout seul cherchant entre les dossiers, les feuilles volantes, les livres et tout le bazar qui traînent dans ces tiroirs, mais bien sûr, aucune trace de ce foutu passeport. C'est seulement une fois que j'ai fini de fouiller dans le dernier tiroir que je tape mon front contre le meuble en réalisant qu'il est dans la poche arrière de mon jean, là où je l'ai mis ce matin pour être sûr de ne pas l'oublier.

Je m'insulte plusieurs fois, intérieurement et à voix haute, et ne perds pas une seconde de plus en enfilant directement ma veste et mes chaussures pour ne pas me mettre en retard. Je suis censé passer prendre Ariana à son école pour que nous allions ensuite chercher les enfants ensemble afin qu'ils m'accompagnent tous les trois à l'aéroport.

Je ferme bien la porte de l'appartement à clé derrière moi et une fois arrivé dans le parking, je ne peux empêcher un petit sourire en coin de s'incruster sur mon visage quand j'aperçois la voiture d'Aria garée à côté de la mienne. Elle l'a laissée ici hier quand elle est venue garder les enfants. C'est son oncle, je crois qui est venu la chercher et qui l'a emmené aujourd'hui à son école pour que nous ne nous retrouvions pas avec deux voitures en ville, ce qui fait qu'elle récupèrera ma voiture une fois qu'ils m'auront laissé à l'aéroport.

Je jette mon sac dans le coffre et monte sans tarder au volant pour sortir de la pénombre du parking et rejoindre la clarté de cette journée londonienne ensoleillée. Sans même avoir besoin d'activer le GPS, je prends sans me tromper la route en direction de l'école de Design pour arriver jusqu'au parking sur lequel je me gare, juste en face de l'entrée. Je coupe le contact et sors automatiquement mon portable pour lui envoyer un message.

De : Moi
A : Ariana

Votre carrosse est avancé mademoiselle!

Je me mets à rire tout seul face à mon message et laisse ma tête retomber contre l'appui-tête en soupirant. Je ne sais pas vraiment ce qu'il se passe entre nous, ni même ce qu'il pourrait se passer ou non, et je sais encore moins pourquoi j'ai voulu que nous nous lancions dans ce jeu de...de séduction et de tentation. Mais ce que je peux aprioris vous assurez, c'est que ça nous plaît à tout les deux.