Chapitre 17

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Samedi 28 Avril 2018 10h30

PDV Ariana

Je sursaute légèrement en sentant une main se poser sur mon visage et souris en reconnaissant rapidement l'odeur corporelle de cette personne. J'ouvre un oeil discrètement et me pince les lèvres pour ne pas rire quand je tombe sur le visage sérieux d'Evan qui regarde méticuleusement le mien, assis à côté de ma tête dans mon lit. Il finit par venir me pincer le nez me faisant éclater de rire et le faisant, lui, sursauter à son tour.

Je ris légèrement et m'étire en baillant pour prendre le temps de me réveiller. J'ai à peine le temps de me réinstaller correctement que je le sens venir se blottir contre moi. Je baisse la tête pour le regarder alors qu'il pose la sienne sur mon épaule en passant un bras autour de mon cou. Je referme mon bras autour de lui pour le tenir contre moi et passe mon autre main dans ses cheveux.

Ariana : Bah alors mon petit koala, tu avais besoin d'un câlin?

Evan : 'anqué moi Aya...

Ariana : Mais on s'est vu hier Evan.

Il ne répond rien et se contente de cacher un peu plus sa tête dans mon cou. Je soupire silencieusement et resserre mes bras autour de lui en le câlinant. Ce petit est une boule d'affection à lui tout seul et si je peux lui en donner un peu, je n'hésite pas une seule seconde, il en a tellement besoin.

Je prends le temps d'analyser la chambre autour de moi et la fente de la porte me fait comprendre comment le petit Giroud a fait pour se glisser jusqu'ici. Et le lit n'étant pas bien haut, il n'a pas dû avoir de mal à grimper.

Je me penche légèrement pour attraper mon portable et ouvre de grands yeux en découvrant l'heure qu'il est. 10h30. Je ne pensais pas qu'il était si tard et heureusement que ce petit bonhomme est venu me réveiller parce que vu comment je dormais, j'aurais pu continuer ma nuit pendant encore un bon moment. En même temps, vu l'heure à laquelle j'ai rejoins ce lit, je ne peux que comprendre finalement pourquoi je ne me réveille que maintenant.

Je souris inconsciemment en me passant une main sur le visage quand les souvenirs de hier soir me reviennent en mémoire. Je pensais qu'il n'allait jamais se décider à franchir le pas. Heureusement qu'il me tenait et que je me suis accrochée à lui parce que j'ai cru me liquéfier sur place lorsque ses lèvres sont venues happer les miennes.

La dernière chose que je voulais c'était qu'il me lâche, j'aurais voulu qu'il me garde contre lui, qu'il continue de m'enserrer de ses bras protecteur, rassurant, que nos lèvres ne se quittent plus. Nous avons passé une bonne dizaine de minutes à nous embrasser comme des ados sous la pluie, nous cherchant, nous découvrant, ne nous préoccupant plus de rien, autre que de nous.

Mais la pluie qui s'intensifiait nous a obligé à mettre un terme à notre moment pour prendre la direction de sa voiture, après avoir bien entendu récupéré mes affaires dans la mienne. Contrairement à notre échange passionnel, sans aucune retenue, le trajet du retour a été plus timide. Aucun de nous deux n'osait commencer à parler, ni pour parler de ce qu'il venait de se passer et encore moins du pourquoi je suis partie.

Mon visage se referme automatiquement à cette pensée. J'étais tellement dans ma bulle depuis hier soir que je n'y pensais même plus, et pourtant ça devrait être la chose qui devrait me préoccuper le plus actuellement. Je n'ai aucune idée de ce que va faire Bertrand, s'il va parler à mon frère ou non, mais vu comme il était déterminé hier soir, je crois malheureusement que la situation ne va pas jouer en ma faveur.

En partant hier soir, je pensais prendre la meilleure solution afin de le calmer et de ne pas envenimer les choses en m'imposant malgré son interdiction à ce repas. Je suis restée un moment assise un moment dans ma voiture à réfléchir à ce qu'il venait de se passer et à ce que je devais faire, puis j'ai finis par partir rouler en ville pour me changer les idées. Au bout d'une bonne heure je me suis arrêtée en centre ville pour dîner dans une petite brasserie encore ouverte où je suis restée jusqu'à tard. Quand je me suis décidée à reprendre ma voiture pour rentrer, cette dernière n'a pas voulu démarrer et heureusement qu'Olivier m'a appelé à ce moment là parce que je ne sais pas si j'aurais osé l'appeler de moi-même.

Abandonnés [Tome 1] #OG {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant