Dans chaque famille, nous avons quelqu'un que nous chérissons, que nous aimons plus que tout. C'était le cas pour mon père. Je l'aimais d'un amour que je ne pourrais décrire.
Mais mon rêve a commencé à s'assombrir le vendredi 3 avril 2015.
Quand papa rentrait du boulot.
Du haut de ses 1.80 m et de son visage assez ciselé, on pourrait penser qu'il était sévère.
Mais au fond, c'était un ange aux cheveux bruns.
Comme tous les soirs, dès qu'il passait le pas de la porte, je l'enlaçais, lui prouvant à quel point je l'aimais. Il me rendait mon étreinte, m'embrassant sur le front et murmurant à quel point je lui avais manqué. Nos retrouvailles terminées, je m'emparais de son sac et le déposais au pied de l'escalier.
Il avait un air un peu triste, mais je n'y faisais pas vraiment attention.J'ignorais à ce moment-là, qu'il allait nous annoncer une nouvelle qui allait changer radicalement le cours de notre vie.
Après s'être changé, il nous rejoignit dans le salon.
La pièce où nous passions le plus de temps en famille.
C'était un endroit assez grand, avec des fenêtres qui laissaient entrées le soleil.
Du soleil, ce n'était pas ça qui manquait à Los Angeles.
La décoration était assez moderne, mais je n'aimais pas vraiment le ton strict des couleurs.
« Mais ça rendait bien » d'après les dires de Maman.Chase, qui avait deux ans de plus que moi et ne se comportait pas comme telle.
Chaque soir, il racontait à papa comment s'était passé sa journée, il faisait toujours de grands gestes avec ses mains, comme s'il expliquait un film d'action.Maman était assise face à une pile de documents que je ne comprenais pas et auxquels je ne m'intéressais pas le moins du monde.
Elle était tellement absorbée par son travail, qu'elle ne prenait même pas le temps de retirer les quelques mèches blondes qui lui couvraient le visage.
Ses lunettes lui donnaient toujours un air sérieux, et je trouvais que ça mettait en valeur ses yeux bleus azur.
Pendant ce temps, je zappais les chaînes à la recherche de quelque chose de moins ennuyant que « la vie sauvage des animaux. »C'était comme d'habitude, une famille simple, qui passait du temps ensemble.
Enfin c'était ceux à quoi je pensais, avant que papa ne se racle la gorge et se mette à parler.
Il remémorait les bons moments que nous avions passés en famille.
De nos vacances, nos voyages, avant de finir par nous dire qu'il avait quelque chose de très important à nous annoncer.Je commençais à me faire des films, l'anxiété avait pris le dessus sur moi, je m'attendais à ce qu'il nous annonça qu'il avait une maladie incurable.
Mais au lieu de cela, il nous annonce qu'on devait emménager à NEW YORK !
J'avais la mâchoire qui menaçait de tomber au sol.
Chase fit tomber le verre qu'il tenait à la main, dispersant ainsi des dizaines de fragments de verre dans le salon.
Maman, quant à elle, retire ses lunettes avec une lenteur digne d'une animation, comme si tout était au ralenti.
L'expression de son visage passa tantôt rouge, tantôt au pâle, ce qui laissait à croire qu'elle n'était pas au courant.Il se leva et ajouta « je pars dans 2 jours, je vais vous laisser le temps de préparer votre départ, tout est déjà prêt... je suis vraiment désolé, mais c'est le mieux à faire » avant de sortir.
J'étais anéantie, il n'y avait pas assez de mots sur cette terre pour décrire les émotions qui venaient de s'emparer de mon cœur.
J'avais comme une boule dans la gorge, une boule qui empêchait l'air de circuler correctement dans mes voix respiratoires.
Je tremblais de tous les membres de mon corps, mes yeux se remplissaient peu à peu de larmes.
À ce moment-là, si on m'avait dit que c'était la fin du monde, ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid.
Le peu de force qui me restait me permit de monter les quelques marches qui me séparaient de ma chambre, je m'effondrai en larme à peine ma tête avait touché mon oreiller.Comment pouvait-il nous faire ça ?
C'était la question qui tournait en boucle dans ma tête.Et pour couronner le tout.
Mon rêve s'est transformé en cauchemar, le lundi 13 avril 2015, aux environs de 20h.
Je me souviens bien de cette nuit, car elle m'avait tout pris.Nous étions assis dans le salon comme d'habitude.
Mais cette fois papa n'était pas là, donc c'était moi qui avais le sale boulot d'écouter chaque soir Chase me raconter ses journées.
Elles n'étaient pas ennuyantes, loin de là, mais à force d'entendre la même histoire chaque soir, ça devenait saoulant.
C'était comme une coutume pour lui, et je ne voulais pas être celle qui brisait la tradition.Ce jour-là, alors que les lèvres de ma mère remuaient je n'avais entendu que les battements de mon cœur qui s'accéléraient dans ma poitrine. Il pulsait jusque dans mes tempes éveillant cette rage restée endormie depuis plusieurs semaines. Cette colère qui faisait naître des larmes dans mes yeux. Cette même animosité qui fendit mon âme en deux alors que ma mère raccrochait avec l'ami de mon père. Je voyais bien sa peau pâle, ses yeux azur emprisonnaient des larmes. Au fond de moi, je savais ce que signifiaient ce regard mais je refusais d'y croire. Pas alors que le dernier souvenir que j'avais de lui soit l'écho de ses pas quittant la maison. Papa est mort, murmura-t-elle entre deux sanglots. Votre père est... Elle n'avait pas terminé sa phrase et s'était effondré, alors que Chase et moi nous regardions incrédule. Ce n'est pas possible, ne cessais-je de hurler intérieurement C'est impossible ! Mais au fond de moi je le savais.
Mon père était mort ce jour-là. Il avait emporté la dernière part d'innocence qu'il me restait. La partie de mon cœur qui le chérissait. Je n'étais plus qu'une coquille vide sans lui, alors à quoi bon.
Seulement, depuis ce maudit jour où Mika, l'ami de mon père, a appelé, je me suis faite une promesse : comprendre ce qui est arrivé et me venger.
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Merci à Dream-Of-LosAngeles. Je te dédis mon premier chapitre, sache que j'ai beaucoup apprécié ton aide et tes conseils.
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L'héritier Du Clan
Mistério / SuspenseDepuis sa plus tendre enfance, Emma a toujours été chanceuse. Née d'une famille aisée, elle n'a pour ainsi dire jamais connu le malheur. Mais rien n'est éternel dans ce monde, l'obscurité trouve toujours une place insoupçonnable et s'impose quand on...